BAGNOLS/CÈZE Le temps de travail des agents au menu du conseil municipal
Ce mardi 27 juillet, les élus bagnolais se sont réunis à la salle multiculturelle pour un conseil municipal estival. En une heure, les treize délibérations à l'ordre du jour étaient écoulées.
La première question portait sur un sujet assez délicat : la fixation de la durée du temps de travail. "Ça a été un travail de longue haleine, pas facile à expliquer. Je voulais remercier les syndicats de la mairie qui ont aussi fait preuve de responsabilité sur ce dossier", a énoncé en préambule le maire, Jean-Yves Chapelet.
Encore un mois en arrière, une centaine d'agents de la mairie a suivi le mouvement de grève impulsé par FA et FO. Comme l'impose la loi de transformation de la fonction publique, ils devront tous travailler 1 607 heures par an. Soit 36h hebdomadaires. C'est là que le bât blesse puisque les syndicats étaient favorables à travailler 38h par semaine. Pas pour le plaisir de semaines plus chargées, mais parce que ce passage à 36h "nous fait perdre 12 jours de congés", avait indiqué Lucas Grande, représentant local de FO services publics.
"Un groupe de travail a été constitué avec des représentants du personnel, l'adjointe au maire déléguée au dialogue social, directeur des ressources humaines et directeur général des services. Plusieurs propositions de durée hebdomadaire de travail ont été faites", recontextualise l'adjointe Michèle Fond-Thurial, rapporteuse de la délibération.
"Ce dialogue social a porté ses fruits"
À compter du 1er janvier 2022, la durée du temps de travail hebdomadaire sera finalement fixée à 36 heures. Mais pour les agents qui le souhaitent, des aménagements du temps de travail seront possibles (en neuf demi-journées de 4h).
Ces âpres négociations entre syndicats et municipalité n'ont pas échappé au conseiller municipal d'opposition Alliance citoyenne, Thierry Vincent, qui demande comment le personnel accueille cette nouvelle formule. "Dans le cadre du sondage effectué par les partenaires sociaux, il est vrai que la tendance n'a pas été portée vers ses 36h, reconnaît Michèle Fond-Thurial. Mais lors des négociations qui ont suivi, des propositions ont été faites par les partenaires sociaux avec les 36h certes, mais aussi des avantages. Une philosophie gagnant-gagnant en somme. Les partenaires sociaux ont alors reçu favorablement nos propositions." Et le maire de rebondir : "Ce dialogue social a porté ses fruits. Au comité technique du 12 juillet, on a eu l'unanimité."
Parmi les avantages, il y aura l'attribution d'une aide aux chèques-vacances dès 2022. Elle sera accordée à tous les agents qui ouvriront un plan d'épargne Chèques-vacances auprès du CNAS avant le 10 janvier de l'année.
Deux "adultes relais" en plus pour les quartiers prioritaires
Côté sécurité, deux conventions "Adultes relais" seront reconduites dans le cadre du contrat local de sécurité et de prévention de la délinquance (CLSPD). Et deux autres vont être signées. "Toutes les actions menées depuis plusieurs années par les deux médiateurs en poste montrent leurs limites face à la réalité du terrain. Le renforcement de l'effectif est essentiel pour poursuivre le travail engagé", rapporte l'adjoint à la Sécurité, Christian Baume.
Olivier Wiry et tous les bancs de l'opposition s'abstiendront au moment du vote. Celui-ci déplore "le flou" et le "manque de cahier des charges sur leur action". La réplique du maire ne se fait pas attendre : "C'est tout sauf flou. Avant d'employer ce mot-là, je pense qu'il faut juste regarder la définition "d'adultes relais" et qui les gèrent. Le cahier des charges est fourni par l'État et est très difficile à remplir. Ce sont des jeunes de moins de trente ans qui sont en QPV (quartier prioritaire de la ville, ndlr). Ils sont évalués tous les ans par les services de préfecture."
Alain Pommier (Rassemblons Bagnols) prend la parole pour suggérer un recentrage des "missions actuelles des adultes relais" vers la tranquillité publique : "Beaucoup d'habitants nous font remonter des nuisances nocturnes récurrentes : musique, rodéos urbains..." Là encore, le maire rappelle que d'autres médiateurs sont mobilisés sur le territoire (Riposte et SDIS), mais accorde : "C'est vrai qu'il faut encore s'améliorer sur la partie prévention. Il faut augmenter les effectifs, c'est ce qu'on est en train de faire. Il faut que nous soyons en mesure de mieux mesurer le retour qu'on peut avoir sur ces médiations. Avec tous les effectifs que l'on a, on est en mesure de faire mieux." La question a été adoptée avec huit abstentions.
Marie Meunier