BAGNOLS/CÈZE Mairie et Fondation du patrimoine ensemble pour inciter à rénover le centre ancien
La mairie de Bagnols et la Fondation du patrimoine ont signé ce mardi une convention. Le but : permettre aux propriétaires de bâtiments présentant un intérêt patrimonial de défiscaliser une partie de leurs travaux de rénovation.
Certes, Bagnols est moins connue qu’Uzès, Villeneuve ou Pont-Saint-Esprit pour son patrimoine, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y en a pas pour autant. Ainsi, la tour de l’Horloge, une tour Philppe Le Bel, ou encore l’église Saint Jean-Baptiste, récemment rénovée, font la fierté des Bagnolais. Mais à côté de ces monuments, il y a tout un petit patrimoine, pas classé, dont « ça fait quelque temps qu’il est délaissé, pas assez rénové », constate le premier adjoint au maire de Bagnols, Maxime Couston.
C’est sur ce type de patrimoine que la Fondation du patrimoine agit au quotidien, grâce à des opérations de mécénat, de parrainage, de souscriptions populaires et du bien connu Loto du patrimoine, promu par Stéphane Bern. Ici, on parle notamment d’hôtels particuliers privés situés dans le site patrimonial remarquable de la ville, qui concerne grosso modo le centre ancien jusqu’à la gare et recouvre une grande partie du périmètre de l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat-rénovation urbaine (OPAH-RU).
Un label
Sur ce périmètre, la Ville vient déjà subventionner les travaux sur les façades à hauteur de 50 % depuis cette année, contre 30 % auparavant, « sur ce qui se voit depuis l’espace public », précise Maxime Couston. Avec cette nouvelle convention, la quatrième de ce type dans le Gard, la Fondation du patrimoine rentre dans la danse. « Nous allons délivrer un label aux propriétaires privés, ce qui leur permettra de défiscaliser une partie du montant des travaux », explique Patrice Genet, le délégué régional d’une Fondation reconnue d’utilité publique qui va aussi rajouter 2 % de subventions aux 50 % accordés par la mairie.
« Et dès lors que notre subvention aura été accordée, le propriétaire pourra déduire de ses revenus imposables 50 % du montant des travaux, et jusqu’à 100 % sous certaines conditions », rajoute le délégué départemental de la Fondation, Pascal Crépin. Le tout dans l’idée « de permettre de faire des travaux de qualité », et d’en finir avec les fenêtres en PVC disgracieuses sur des bâtiments présentant un intérêt patrimonial, par exemple. Car le dispositif est conditionné à l’accord de la Fondation du patrimoine et à un avis de conformité de l’Architecte des bâtiments de France, ce qui prévient les éventuelles dérives.
Le tout pour « essayer de conserver au maximum ces édifices qui ont un caractère particulier, notre action conjuguée va dans ce sens », résume Patrice Genet. Maintenant, il faut le faire savoir. Pour y parvenir, « nous allons organiser un forum de l’habitat fin mars, ouvert notamment aux professionnels, pour les sensibiliser », avance la conseillère municipale déléguée au Patrimoine, Nicole Sage. Et la Maison Coeur de Ville, située au 1, rue du Général-Teste, est accessible pour tout renseignement.