BAGNOLS/CÈZE Un an après sa mise en place, quel bilan pour la vidéoverbalisation ?
Il y a un an, la vidéoverbalisation était déployée à Bagnols, pour sanctionner à distance les incivilités et comportements à risque sur la route. L’adjoint au maire délégué à la Sécurité, Christian Baume, tire le bilan de cette première année.
Lancée suite au doublement du nombre de caméras de vidéoprotection initié au début du mandat, la vidéoverbalisation concerne « une dizaine d’infractions, principalement des comportements à risque, comme les feux rouges et les stops grillés, les franchissements de ligne continue, le portable au volant, le non-port de la ceinture, mais aussi le stationnement gênant », énumère Christian Baume.
Les infractions relevées sont accompagnées d’une photo, pour les rendre incontestables, lors de créneaux dédiés pendant lesquels les agents de la police municipale vidéoverbalisent. Et « ça marche très bien », affirme-t-il. Après un lancement marqué par « de nombreuses sollicitations de personnes qui prenaient des PV et étaient dans tous leurs états », les choses sont rentrées dans l’ordre. « Et on le voit aussi dans les chiffres, puisqu’au début, on comptait 200 PV par mois par la vidéoverbalisation, et depuis nous avons au moins divisé par deux ce nombre », avance Christian Baume, et ce alors que « en face, on a le même niveau d’activité des agents. »
Pour l’élu, cette baisse s’explique par le fait que « ça se sait, même si les gens ne sont pas au fait précisément des secteurs concernés, ils font attention. » Elle s’explique aussi car « le but n’est pas de faire du PV », reprend Christian Baume. D’ailleurs, « certains points noirs, avec un niveau de verbalisation important, vont être modifiés », développe l’adjoint, en prenant l’exemple du stop avec interdiction de tourner à gauche à la sortie du centre commercial Intermarché, pour lequel « on va trouver une solution et certainement modifier l’environnement. »
« La vidéoverbalisation a ses effets positifs, le but n’est pas d’embêter nos concitoyens, mais d’apaiser la circulation, l’espace public est à partager », reprend Christian Baume. La vidéoverbalisation sert aussi dans certains cas particuliers, comme les cortèges de mariage, lors desquels « il peut y avoir des dérives, des comportements dangereux inacceptables », pose-t-il. Et sur ces cortèges aussi, « la vidéoverbalisation a eu son effet », dit-il, sachant que les futurs mariés sont prévenus en amont.
Et sur la vidéoprotection plus globalement, « nous allons rajouter de nouvelles caméras, nous avons eu des autorisations préfectorales pour certains secteurs, avec une priorité aux abords des écoles », annonce Christian Baume.
Des caméras nomades contre les dépôts sauvages
Face aux dépôts sauvages de déchets, en recrudescence avec la mise en place de la redevance incitative, des caméras nomades ont été mises en place. « Je ne dirai pas le nombre précis », glisse Christian Baume. Ces caméras, gérées par un prestataire extérieur, régulièrement déplacées sur les différents « points noirs » de la commune, produisent des images qui sont visionnées tous les matins à la Tranquillité publique. « Elles sont petites, il faut vraiment les chercher pour les voir », précise Christian Baume. En cas d’infraction, le contrevenant est invité à venir à la Tranquillité publique, « car il y a aussi un aspect pédagogique », estime l’élu, qui précise que parmi les personnes verbalisées, « on a deux tiers de bagnolais et un tiers de personnes venues des villages environnants. » Mises en place en octobre dernier, ces caméras nomades portent leurs fruits : « on s’est rendus compte qu’après plusieurs semaines, le point est traité », affirme-t-il.