Et ce dans un contexte particulier, depuis début novembre et les remous au sein de la majorité qui ont vu quatre adjoints débarqués et trois conseillers municipaux leur emboîter le pas. De ces atermoiements, il n’en sera que peu question dans le discours de la maire, juste une phrase à la fin de son discours pour saluer son équipe « qui s’est resserrée à l’automne ».

Pour parler de 2023, Claire Lapeyronie a donc préféré axer son propos sur le positif : le fait que Pont a gagné des habitants, « le signe que notre ville est attractive », la livraison de la nouvelle caserne de gendarmerie, la rénovation des toits de l’église Saint-Saturnin, la rénovation de la cantine de l’école Marcel-Pagnol, celle des escaliers Saint-Pierre —« ils seront finis dans deux semaines », précise-t-elle, ou encore la poursuite de la reprise de l’éclairage urbain. Claire Lapeyronie évoquera ensuite le Pôle d’échange multimodal porté par l’Agglomération, terminé peu avant l’été, « qui a permis de requalifier le quartier de la gare » suite à la réouverture de la ligne de TER de la rive droite du Rhône fin août 2022.

2023 a aussi vu un vieux dossier enfin soldé, celui de la vente de l’Hôtel-Dieu, finalisée en décembre, à « un opérateur spécialisé dans les logements dans les monuments historiques », précise la maire. 69 logements vont être réalisés dans l’ancien hôpital, et les travaux commenceront après l’été. « Il aura fallu dix ans pour trouver un opérateur sérieux et sauver ce bâtiment exceptionnel », lance Claire Lapeyronie. Autre dossier d’ampleur, le futur collège et se halle des sports, pour lesquels « j’ai signé il y a un mois l’acquisition du terrain », affirmera l’élue. La balle est désormais dans le camp du Département.

Après être revenue sur la fusillade mortelle qui s’est produite fin octobre sur les allées pour rappeler que la lutte contre le grand banditisme était « une compétence régalienne », Claire Lapeyronie lancera une lourde charge contre la redevance incitative. « Force est de constater que ça ne marche pas en centre-ville, et dans d’autres endroits que nous avons identifiés », dit la maire, qui affirme avoir « souvent alerté l’Agglomération sur les difficultés en milieu urbain », où s’accumulent « des montagnes de poubelles ». Résultat, « les agents de la propreté de la ville ramassent chaque jour 1 tonne à 1,5 tonne par jour. Par jour ! », lancera Claire Lapeyronie avant d'annoncer rencontrer très prochainement le président de l’Agglomération Jean-Christian Rey sur ce sujet. Avec un message : « on ne peut pas continuer comme ça. »

« Comme beaucoup d’entre vous, je n’ai plus de généraliste »

La partie du discours sur l’année à venir sera moins dense. On y retrouvera le début de la construction de la nouvelle station d’épuration par l’Agglomération, la mise en musique du nouveau Contrat de ville, la poursuite de l’accompagnement de la rénovation des logements et des façades ou encore la signature du premier Contrat de mixité du département avec le préfet « pour baisser le nombre de logements sociaux que nous avons à produire », Pont-Saint-Esprit étant à 18,3 % de logements sociaux là où la loi lui impose 20 %. Et deux rendez-vous seront attendus : l’inauguration des escaliers Saint-Pierre au printemps et en septembre la commémoration des 80 ans de la libération de la ville.

Enfin, Claire Lapeyronie évoquera un sujet sensible, la santé, dans une ville qui devient un désert médical. « Comme beaucoup d’entre vous, je n’ai plus de généraliste », commencera-t-elle, avant d’affirmer que « en un an les choses ont avancé. » Ainsi, l’Agence régionale de la santé « va fortement financer les nouveaux bâtiments du Centre hospitalier qui va accueillir notamment un centre de santé avec des médecins salariés par la Région », affirmera-t-elle sur ce dossier très attendu.