UZÈS La mairie débroussaille pour se protéger des feux de forêts
Uzès compte environ 200 hectares de forêt communale. Une surface importante qu’il faut entretenir pour éviter les feux de forêts, mais aussi préserver le cadre de vie.
Ainsi, la mairie met chaque année 50 000 euros sur la table pour entretenir sa forêt. Des travaux de débroussaillement ont été effectués en vue de la saison estivale sous la houlette de l’Office national des forêts et du conseiller municipal Jérôme Aujoulat, qui présente la particularité d’être à la fois chasseur et sapeur-pompier.
Le débroussaillement a été effectué dès la sortie de la ville, au Serrebonnet, le long de la départementale, sur la végétation qui part du parking de la vallée de l’Eure. Stratégique car ici, le caractère ascendant du relief peut amener le feu à grimper très vite. Une bande de 15 mètres a été éclaircie le long de la route, vu que « plus de 90 % des feux partent des routes », précise Jérôme Aujoulat. De quoi aussi respecter les obligations légales de débroussaillement, et même plus : « J’ai fait faire une bande de 6 mètres en plus », rajoute l’élu. Débroussaillement qui a également permis de nettoyer le parking, des déchets ayant été retrouvés dans la végétation débroussaillée.
Autre lieu stratégique : la montée qui part de l’ancienne décharge à la table d’orientation, en surplomb de la vallée de l’Eure, où la bande de 12 mètres le long du chemin communal a été débroussaillée, tout comme une parcelle qui sera destinée à accueillir un parking pour le sentier des Capitelles. Et, à côté de la table d’orientation, des tables de pique-nique, récupérées à la vallée de l’Eure, ont été installées par les services techniques, qui ont aussi débroussaillé les lieux. « Et on a joint l’utile à l’agréable en rabattant quelques arbres pour dégager la vue », précise Jérôme Aujoulat.
De quoi rappeler que « la forêt a quatre fonctions, la production de bois, la valeur écologique, l’accueil du public et la protection contre les incendies », affirme Paul Privat, technicien local de l’ONF. Le technicien affirme également que le fait d’éclaircir des parcelles « est bénéfique pour certaines espèces et pour accueillir le public », sachant que « la superficie de forêt a doublé depuis les années 1950 », ajoute-t-il.
Ainsi, « ici la ville d’Uzès a fait carton plein », estime le technicien de l’ONF. Notamment en valorisant du bois d’une plantation de 10 hectares de pins d’Alep plantés dans les années 1980, dont la moitié environ a été éclaircie. « La vente de ce bois a permis de financer 5 hectares à côté du château d’eau », précise le conseiller municipal, alors qu’un peu plus de 30 000 euros sur les 50 000 budgétés cette année ont d’ores et déjà été dépensés. Par ailleurs, les élèves de la Maison familiale rurale du Grand Mas s’occupent de valoriser des oliviers près du château d’eau, et un berger va venir faire pâturer ses bêtes.
Le long du sentier de randonnée, des tables de pique-nique ont aussi été installées, et le fait d’avoir éclairci le long du DFCI a dégagé la vue sur Uzès. Plus loin, tout au nord de la commune, le quartier des Mirabelles a lui aussi fait l’objet de débroussaillement, notamment des propriétaires, qui se sont groupés en collectif pour éclaircir eux-mêmes un terrain de leur quartier. « Ils se sont pris par la main », souligne Jérôme Aujoulat, qui voit là un exemple.
Car si pour la mairie, « la forêt est une des priorités depuis longtemps », affirme le maire Jean-Luc Chapon, elle doit le devenir pour les particuliers. Car les obligations légales de débroussaillement s’appliquent à tout le monde. « La mairie se met en conformité pour que ses administrés le fassent derrière », résume Jérôme Aujoulat. À bons entendeurs…