Ainsi, l’exposition qu’il propose à l’Abbaye Saint-André jusqu’au 3 septembre propose plusieurs séries de tableaux représentant des forêts du grand-nord. Des forêts de bouleaux longilignes aux tons froids. « J’ai trouvé dans ces paysages une radicalité, le blanc et le givre figeaient tout, avec pratiquement une disparition des couleurs et une verticalité très intéressante, qui donne un rythme », explique-t-il.

Le rythme, une notion centrale dans le travail de Stéphane Erouane Dumas, qui peint en écoutant de la musique séquentielle, au premier rang desquelles Philip Glass. Et ça se ressent dans ses oeuvres, dont une musicalité silencieuse et paisible se dégage. « Je prends une partie de la nature comme un vocabulaire et je l’étire, la dilate », se plaît-il à ajouter. Stéphane Erouane Dumas cherche également à « casser la logique horizontale du paysage » à travers ses troncs longilignes auxquels il ajoute parfois du lichen, issus d’une forme de « migraine ophtalmique », glisse-t-il. Il voit dans ce champignon, qui vient ajouter des tons plus chauds à ses peintures, « une métaphore de la peinture, silencieuse et immobile. »

Dans son obsession des paysages, Stéphane Erouane Dumas, qui se partage entre son atelier parisien et un autre en Normandie, nourrit une affection particulière pour les falaises : « J’y reviens toujours », glisse-t-il. Il y retrouve « la musicalité, les strates, le rythme, la verticalité », énumère-t-il en présentant les trois sculptures qu’il expose aussi à Villeneuve. Il en inaugurera une au château de Lascours, à Boisset-et-Gaujac, chez son galeriste Pierre-Alain Challier, le 13 juillet.

L’exposition « Variations végétales » de Stéphane Erouane Dumas, est à visiter jusqu’au 3 septembre à l’Abbaye Saint-André de Villeneuve. Plus d’informations et tarifs ici.