ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Un seul être vous manque et tout est dépeuplé ? L’ancienne députée En Marche, Françoise Dumas, est sortie totalement des radars médiatiques, mais aussi politiques depuis bientôt cinq mois. Pas un mot dans la presse, peu de réactions sur ses réseaux sociaux. Elle accuse le coup. Après son échec contre toute attente en juin dernier lors des Législatives face à l’extrême-Droite, la Nîmoise a décidé de prendre du recul pour comprendre les raisons de cette défaite sur un territoire où elle n’a pas compté ses heures durant plusieurs décennies pour lui offrir un peu d’horizon. D’abord en tant qu’assistante sociale, dans les années 80 au sein des quartiers populaires de Nîmes, pour le service de l’aide sociale à l’enfance du conseil général du Gard de l’époque. Ensuite en tant que politique avec un objectif : l’intérêt général. Il y a un peu plus de vingt ans, en juin 2001, elle devient conseillère technique au cabinet du président Damien Alary, chargée du secteur médico-social et de l’insertion. Six ans plus tard, en 2007, elle goute enfin aux joies de l’élection sur son propre nom. Pour le Parti socialiste, elle réussit l’exploit de devancer le cador communiste Alain Clary, ancien député-maire de Nîmes, et propulse ainsi le PS comme première force de Gauche à Nîmes. Elle sera finalement battue au deuxième tour. Avant de prendre sa revanche en 2012, face à Yvan Lachaud, président sortant du groupe UDI à l’Assemblée nationale, sous l’impulsion de la victoire de François Hollande, nouveau président de la République. Elle confirmera l’essai en 2017 cette fois-ci sous les couleurs de son nouveau champion, Emmanuel Macron. Alors oui, 2022 marque un coup d’arrêt dans une carrière politique qui aurait pu l’emmener jusqu’au ministère des Armées. Mais peut-être n’y a-t-il rien à comprendre dans ce destin contrarié. Françoise Dumas y est-elle réellement pour quelque chose ? La dynamique était ailleurs, les circonstances particulières, et le président de la République réélu mobilisé sur d’autres enjeux mondiaux. On connaît la suite… Et maintenant ? Deux chemins s’ouvrent à elle. Une dissolution anticipée de l’Assemblée nationale et tout serait de nouveau possible. Ou cinq ans à manger son pain noir et rejouer le coup à 67 ans ? Peu de chance. Pour autant, en pleine disgrâce, elle pourrait ne pas tout abandonner. Elle vient d’ailleurs de se reconnecter avec le monde politique, il y a trois semaines, en participant avec la nouvelle secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la mémoire à la rentrée politique de Territoire de progrès (mouvement satellite de la majorité présidentielle) à Saint-Jean-de-Vedas avec des militants et élus. Françoise Dumas que l’on disait morte n’a finalement peut-être pas dit son dernier mot… Seul l’avenir le dira !
Procida sur le retour ? Thierry Procida, l’ancien protégé d’Yvan Lachaud, président de l’UDI dans le Gard, n’a lui aussi plus donné signe de vie depuis sa défaite aux Départementales de 2021. Recruté dans le privé, chez le promoteur immobilier régional Hectare, il n’a pas fait une croix définitive sur la politique. Au contraire, il annonce depuis quelques temps son intention de revenir sur le devant de la scène en janvier 2023 pour préparer les Municipales 2026. Trois ans pour préparer le terrain, travailler et constituer un groupe autour de lui. Pas sûr que ce projet convainque ses anciens alliés. Du côté de l’ex-équipe de Nîmes métropole, on rigole en coulisse sur les chances microscopiques de voir Thierry Procida remporter le scrutin final. Mais peut-être que le Centriste n’a pas cette intention, et qu’il veut simplement en être à nouveau. En politique, l’essentiel n’est pas toujours de gagner, mais aussi de participer…
Caron marron ? Le journaliste, militant antispéciste et désormais député Insoumis, ne s’est pas fait que des amis dans le monde taurin depuis le tapage médiatique autour de sa proposition de loi qu’il espère voir voter par l’Assemblée nationale le 24 novembre. Celle-ci vise à interdire les corridas, sans affecter les autres activités taurines selon le texte déposé le 11 octobre par Aymeric Caron. « En affirmant solennellement que la torture et la mort d’un animal ne peuvent légalement constituer un divertissement digne de l’éthique contemporaine, nous ferons un pas historique en faveur des droits des animaux et par là-même en faveur de notre humanité. L’article unique prévoit l’abolition de la corrida sur tout le territoire français. » Sauf que malgré les conférences de presse, pétitions, pressions sur les réseaux sociaux (…), le projet sera soumis à un ordre de passage à l’Assemblée nationale. Et celle sur la corrida serait dans les dernières. « Face à d’autres propositions sur des sujets sociétaux qui mériteront débat, il va devoir garder son calme et peut-être rentrer bredouille », indique une source nîmoise qui n’a pas osé le terme « brocouille » utilisé jadis par les Inconnus dans un mythique sketch sur les chasseurs. Une autre pratique que le néo-député voudrait voir supprimer, tout comme l’interdiction de tuer les moustiques… Sans rire.
Moi, moi et moi. Le président de la CCI Gard, Éric Giraudier, a une nouvelle lubie depuis plusieurs mois : s’afficher tous les jours sur Facebook pour montrer qu’il existe. Un cas de « melonite » aiguë qui frise le ridicule. Cette semaine encore, à l'occasion de l’inauguration du nouveau Lidl du Mas des abeilles à Nîmes, ce dernier n’a pas hésité à se faire prendre en photo sous toutes les coutures par son assistante photographe Valentine Wolber. Jusqu’à passer devant les élus politiques, notamment Julien Plantier, le premier adjoint à la ville de Nîmes, qui n’en revenait pas. Lui qui bosse matin, midi et soir pour dynamiser la Ville… Éric Giraudier serait d'ailleurs peut-être inspiré de l'imiter et de se mettre vraiment au boulot, notamment pour les petits commerçants qui crèvent de faim. Et trouver quelques solutions afin de répondre à la crise économique qui s'abat sur les patrons gardois. Mais est-ce vraiment son souci ?
En voiture Simone… Samedi dernier se déroulait le match du Nîmes Hockey Club – Les Krokos face aux Diables Rouges Hockey Briançon en direct de la patinoire de Nîmes. Bonne nouvelle, les Nîmois se sont imposés largement pour leur premier match à domicile 6 buts à 1. Mais avant la rencontre, l’un des rituels de la compétition est la mise en avant des partenaires. À cette occasion, une voiture sponsor - un peu comme celle que l’on peut retrouver avec la caravane du Tour de France - a fait un petit tour sur la glace. Alors que ce n’était pas la première fois que cette pratique avait lieu, elle a, cette fois-ci, interrogé une partie de l’assistance de la ville de Nîmes. Qui n’a pas regretté un instant l’absence du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, qui aurait à coup sûr piqué une colère sur les risques d’abîmer la patinoire… Ce sera difficile de lui cacher plus longtemps après cet écho…
NUT à la Maison Carrée ! Après deux années de covid, le Nîmes Urban Trail sera de retour le 19 février 2023 dans une version classique. Une 8e édition qui s’annonce pleine de surprises et de nouveautés. Pour l’occasion, l’adjoint aux Sports de Nîmes, Nicolas Rainville, a proposé aux organisateurs de donner un coup de pouce à la candidature de la Maison Carrée à l’Unesco. Ainsi, il propose que tous les participants puissent faire un happening devant le temple romain pour marquer les esprits et surtout les membres de la sélection. Rappelons que le dossier nîmois sera évalué à l’automne par le Conseil international des monuments et des sites (Icomos). Et à l’été 2023, ce sera ensuite au tour du Comité du patrimoine mondial de se prononcer et de rendre son verdict au cours de sa 46e session. On croise les doigts et on sourit pour la photo !
Contre l’IVG ? Le sénateur Laurent Burgoa s’explique. Le Sénat a refusé d’inscrire l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution cette semaine. Le sénateur Gardois a suivi ses collègues de Droite et une partie du Centre. Dommage, car cette proposition de la sénatrice écologiste, Mélanie Vogel, cosignée par 118 sénateurs de sept groupes politiques, avait lieu dans un contexte de menace de ce droit des femmes dans le monde, aux États-Unis mais aussi en Europe. Déjà en Hongrie et en Pologne et probablement demain en Italie et en Suède, dirigés depuis peu par l’extrême-Droite. Par cette défiance, Les Républicains du Sénat envoient donc un très mauvais signal. Alors que la France, patrie des Droits de l’homme et du citoyen, aurait pu être le moteur essentiel de l’Europe dans la réaffirmation des principes fondamentaux qui nous unissent. Heureusement que le débat sur ce sujet va se poursuivre prochainement à l’Assemblée nationale avec l’examen d’un texte déposé par les députés Renaissance. Car ni Laurent Burgoa, ni la Droite, ne sortent grandis de ce choix. « C’est un sujet toujours très sensible et un droit acquis de haute lutte qui ne doivent pas être instrumentalisés à des fins politiciennes », explique le sénateur gardois. Pour lui, il ne s’agit ni plus ni moins « d’une instrumentalisation de notre Constitution et fait de notre vie politique une forme de spectacle de la surenchère législative qui ne règlera pas la difficulté d’accès au système de soins qui très souvent, trop souvent, ne permet pas la mise en œuvre de ces droits. » Et de conclure : « Le Sénat est la chambre de la sagesse. » On aurait plutôt dit une chambre rabougrie et rétrograde !
Le club des solutions ! Non, Objectif Gard n'a pas décidé de lancer un nouveau club pour ses émissions quotidiennes. L'idée vient de la préfète du Gard, Marie-Françoise Lecaillon, afin d'aider les responsables politiques à réaliser leurs projets. Aujourd'hui, les règles liées au respect de l'environnement sont nombreuses et certains projets prennent du retard, quand il ne sont pas annulés. C'est le cas du parc Jacques-Chirac à Nîmes ou encore de la base Oc'Via qui doit accueillir la future deuxième prison du Gard. Sauf qu'au-delà des compensations, des solutions auxquelles les élus ne pensent pas toujours existent, comme la participation au développement des espèces. Ces sujets seront donc débattus lors des "ateliers des solutions" au sein du Comité syndical du Scot sud Gard. Démarrage prévu début 2023.
Les élus départementaux plus intelligents que les députés ? Ce vendredi s'est déroulé un conseil départemental dédié aux dernières modifications du budget 2022. Dans le Gard, les élus du Département, qui ont connu une situation de majorité relative de 2015 à 2021, semblent plus disciplinés que leurs collègues de l'Assemblée nationale. Ne trouvant aucune majorité, la loi de Finances 2023 a été votée sans le vote des députés, mais grâce à l'utilisation de l'article 49.3 de la Constitution. Vendredi à Nîmes, pas de 49.3, ni de passage en force au Conseil départemental. L'opposition de la Droite et du Centre s'est abstenue sur le budget émettant toutefois quelques critiques. Seuls les élus du Rassemblement national ont voté contre, validant quelques minutes plus tôt les autres rapports de l'Assemblée pourtant inhérents à l'exercice financier. Allez comprendre...
Rive droite du Rhône : les premiers chiffres de la fréquentation. Deux mois après sa mise en service, la rédaction d'Objectif Gard a récupéré les premiers chiffres de la fréquentation des TER. En moyenne sur 10 trains, 31 voyageurs ont été comptabilisés et 12 878 billets ont été achetés. « C’est un bon résultat d’autant que les horaires ne sont pas parfaits », a commenté le vice-président chargé des Transports à la Région, Jean-Luc Gibelin. D'autres sur le territoire du Gard Rhodanien sont un peu plus dubitatifs... À terme, l'objectif du Conseil régional est d'arriver à 50 à 80 voyageurs par train.
Les filles de Philippe Lamour à Nîmes. La décision a été prise en janvier dernier : les élus de Nîmes métropole ont choisi de baptiser l'avenue de la nouvelle gare TGV, avenue Philippe-Lamour. Un hommage au haut fonctionnaire français, artisan de la politique d’irrigation du sud-est de la France et créateur de la Compagnie nationale du Bas-Rhône. L'avenue sera inaugurée officiellement ce mardi et, pour l'occasion, les deux filles de Philippe Lamour feront le déplacement.
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