Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 09.10.2022 - abdel-samari - 7 min  - vu 3759 fois

ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Le faux-départ de Julien Plantier ! Il y a six mois, coup de tonnerre dans le mundillo nîmois : après la défaite de Valérie Pécresse à la Présidentielle, Julien Plantier démissionne de son poste de secrétaire départemental adjoint Les Républicains. Le jeune homme ne s’entendrait plus avec le patron du parti, Franck Proust, qui lorgne - comme lui - sur le fauteuil de maire. La démission plutôt que le combat en interne, telle est l'option retenue par l'édile. Pourquoi pas... D'autant que Julien Plantier fait un autre calcul. Voyant que les partis n'ont plus la côte, il mise plutôt sur la création d'une association, capable de rallier militants et administrés non-encartés, la fameuse "société civile" comme les appellent les élus. Aujourd'hui, ce nouveau souffle semble retombé ! Cette semaine, sur le plateau du Club Objectif Gard, Julien Plantier a étrangement indiqué : « Je ne sais pas où vous tenez cette information, je n’ai jamais annoncé publiquement mon souhait de créer une quelconque association ! » En politique, cela s'appelle un rétropédalage qui s'explique certainement par l'attitude de Jean-Paul Fournier, qui refuse toujours d'imaginer sa succession. En juillet avant de partir en vacances en Corse, le maire nous avait d'ailleurs confié : « C’est bien beau de dire que l’on va créer une association (...) Il ne faut pas que cette association soit une écurie pour lui-même et les prochaines municipales. À mon avis, c’est ce qu’il projette. » L’équation de Julien Plantier n’est pas simple : rester dans les bonnes grâces du maire de Nîmes tout en s'affirmant pour sortir du lot et s'attirer la sympathie des Nîmois. Biberonné à la politique, le candidat putatif a encore du mal à mettre la jambe. Il a pourtant aujourd'hui toutes les cartes en main, en sa qualité de premier adjoint de la ville de Nîmes, président des élus LR à la mairie, président de la Société publique locale Agate, conseiller départemental… Alors, à quatre ans des prochaines municipales, la partie est encore jouable. Mais encore faut-il être joueur… Compter uniquement sur les faiblesses de ses adversaires ne sera pas suffisant pour l'emporter. Cette stratégie peut même réserver de mauvaises surprises...

Christophe Pio, meilleur VIP du tourisme marocain ? Vous êtes Gardois ? Vous voulez voyager au Maroc ? À Nîmes, on a trouvé un élu qui mouille la chemise pour vous convaincre de vous rendre de l'autre côté de la Méditerranée. Christophe Pio, conseiller délégué aux Halles, foires et marchés n'a pas hésité à se mettre en scène sur les réseaux sociaux lors de son dernier séjour à Marrakech. Et tous les clichés du touriste y passent : visites dans les souks, tenues locales, singes, musiques et danses, sans oublier le thé à la menthe envié dans le monde entier... Reste la question centrale de tout ce ramdam : un élu municipal reste-t-il crédible après tant de gaudriole ? À vous de juger... Un petit florilège en vidéo :

Courdil retourne à l'école... N'allez pas penser que François Courdil rencontre quelques lacunes scolaires. C'est au sein de l’école des cadres des Républicains à Paris que le jeune élu nîmois a fait ses premiers pas, hier samedi. "Une promotion nationale pour les jeunes qui ont de l’avenir", indique amusé un ténor de la Droite nîmoise qui voit d'un très bon oeil cette concurrence à Julien Plantier... Cette école, lancée avant les Municipales 2020 par l'ancien député LR Julien Aubert, a plusieurs objectifs. D'abord de dénicher des talents. De dispenser ensuite des cours autour de trois axes : le réarmement idéologique, l'instruction civique et le media-training. Enfin, et c'est peut-être ce qui intéresse le plus François Courdil, comme le révélait à l'époque Julien Aubert dans la presse : "Au moment de trancher entre deux investitures, évidemment que la commission du parti privilégiera un cadre ayant suivi cette formation." On ne vous fait pas de dessin...

Après s'être fait remonter les bretelles ! Le vendredi précédent le conseil municipal de Nîmes, un mariage doit être célébré dans la mairie annexe de Saint-Césaire. Chargée d’officier, l’adjointe Pascale Venturini - qui devait retourner travailler - décide de partir en raison du retard des futurs mariés. C’est d’ailleurs une règle fixée par le maire de Nîmes afin de dissuader les tourtereaux d’accumuler les retards. Sauf que le mariage a finalement été célébré par… François Courdil ! Toujours lui. Selon nos informations, il connaissait un invité de ladite cérémonie. Seulement, cet excès de zèle n’a pas beaucoup plu à Jean-Paul Fournier. Le règlement, c’est le règlement. 

La sous-préfète à la politique de la Ville hérisse quelques poils. Les services de la Ville, de Nîmes métropole et du Département auraient solidairement refusé de participer dernièrement au comité technique du contrat de ville pour protester contre la sous-préfète, en charge des dossiers de la politique de la ville et de la rénovation urbaine, qui serait de plus en plus envahissante. Depuis son arrivée à Nîmes, Chloé Demeleunaere, c'est son nom, prend très à coeur son poste décidé par le ministère de l’Intérieur. Depuis, elle n'hésiterait pas à donner son avis sur tout, à imposer quelques directives et à prendre la parole lors des évènements. Et ce qui agace au plus au point les élus : elle existe médiatiquement. "Elle s'impose sur des sujets où l'État ne met pas un euro", complète un élu Nîmois. Pour parler, il faut payer. "Il y a quelques jours, elle a été la puissance invitante de l'inauguration d'un chantier d'insertion, alors que l'État n'était même pas partie prenante. Pire, la presse a été invitée par les services de la préfecture en oubliant le carton d'invitation aux financeurs !" Quel affront ! Au prochain comité de pilotage du contrat de Ville, les élus ont donc l'intention de mettre les points sur les i. Pas question pour quelques élus masculins d'accepter la vivacité féminine...

La fille Perrigot chez Les Républicains ? Stéphanie Laurent, alias Stéphanie Perrigot, fille de la présidente socialiste du département du Gard Françoise Laurent-Perrigot, et maire réélue en 2020 de la petite commune gardoise de Savignargues, est depuis le mois de septembre la nouvelle assistante des conseillers départementaux alésiens Les Républicains. À l'antenne d'Alès du conseil départemental du Gard, rue Pottier, elle assure les fonctions de collaboratrice des quatre élus d'Alès, le Centriste Jean-Charles Bénézet et la Républicaine Léa Boyer. Mais aussi, de Valérie Meunier et Philippe Ribot. Stéphanie Laurent reçoit les demandes de rendez-vous des habitants, organise l'agenda des élus."On a découvert son arrivée par hasard, un peu choqué", glisse l'un des quatre conseillers. "Mais la famille Perrigot et le Département du Gard, c'est une longue histoire".  "Une fonction qui n'est pas politique mais plutôt administrative", tente de se rassurer la Droite alésienne. Un poste qui n'a donc rien à voir avec son nom de famille, non...

Nîmes métropole met les sportifs au régime… Après la fin des subventions versées aux clubs féminins, l'Agglo de Nîmes avait aussi décidé de réduire la voilure aux handballeurs de l’USAM. Comme le dit la pub : « Et ce n’est pas fini… ! » Les rugbymen du RCN vont voir leur subvention versée au titre du développement économique amputée de 14 000 €, soit une enveloppe versée de 56 000 € au lieu de 70 000 €. Pour Nîmes Olympique, ce sera 50 000 € en moins. Le club touchera 70 000 €. L’Agglo est au régime, ses partenaires aussi.

Collège Bigot : les travaux lancés avant décembre. Cette semaine, le comité de quartier Beausoleil-Route d’Arles fut assez houleux. En cause : le projet de création de logements et d’un Ehpad dans les locaux de l’ancien collège Bigot, ainsi que sur les terrains de sports et le gymnase. Le collège ayant été vendu, la nouvelle élue écologiste du canton, Dominique Andrieu-Bonnet, a assuré que les travaux commenceraient avant le 31 décembre, et d’ajouter « qu’il n’y aurait pas de logement ». Dans le quartier, le projet est loin de faire l’unanimité, des riverains ont d'ailleurs déposé un recours. Initialement détenu par Sagnard, le permis de construire a été vendu au groupe immobilier FDI.  

Nouvelle réunion pour la deuxième prison à Nîmes. Le dossier est épineux pour ne pas dire sauvage avec pas moins de quinze espèces protégées présentes ou traversant le site. Cette semaine, un comité de pilotage se tient entre Nîmes métropole, le ministère de la Justice et la préfecture. L’objectif : trouver un terrain d’entente pour déterminer la surface du projet comprenant certes, la deuxième prison nîmoise, mais également une nouvelle zone d’activité économique. Reste à trouver un accord avec le Gouvernement sur la zone à urbaniser tout en respectant la faune et la flore. Le but de la chancellerie, dit-on à Nîmes métropole, serait d’ouvrir la prison avant la fin du dernier mandat d’Emmanuel Macron… 

Le retour d'Anne-Sophie Vancina. La collaboratrice parlementaire de la sénatrice Vivette Lopez, anciennement à Paris, est de retour à Nîmes. Anne-Sophie Vancina est bien connue des élus nîmois puisqu'elle était, avant son départ pour la capitale, collaboratrice d'élus à la mairie de Nîmes. Elle suivra donc pour la sénatrice, les affaires locales et participera activement en son absence aux cérémonies et évènements gardois. Un retour aux sources pour la Nîmoise qui va aussi assister aux déchirements de sa famille à l'orée des prochaines échéances électorales... Anne-Sophie Vancina qui milite pour une Droite qui s'assume, jouera-t-elle un rôle dans cet avenir incertain ? Les prochains mois le diront...

Festival de Nîmes, ce n'est pas gagné. À part le groupe Louise Attaque déjà annoncé le 21 juillet 2023, le Festival de Nîmes édition 2023 rencontre quelques difficultés pour boucler ses premières dates. Rien d'alarmant et un problème qui ne concerne pas seulement Nîmes. Pour autant, les négociations s'enlisent alors que quelques grandes villes ont déjà annoncé de belles dates comme Dépêche Mode, Rammstein ou encore la star mondiale Céline Dion. Patience, patience fait-on savoir du côté de la ville de Nîmes. Le Festival de Nîmes 2023 devrait être aussi grandiose que 2022. Tout vient à point à qui sait attendre...

Le Club du dimanche avec "Mala". Patrick Malavieille est le second invité de votre nouveau rendez-vous du 7e jour, Le Club du dimanche avec Objectif Gard. Le maire de la Grand'Combe, président de l'EPCC du Pont du Gard a accepté de se raconter, de l'enfance à aujourd'hui, de tirer le fil d'une belle carrière politique et d'évoquer l'autre versant de sa vie, plus intime. Pour découvrir l'émission dans son intégralité, c'est à 19 heures ce soir sur Objectif Gard. En attendant, découvrez la bande-annonce :

La rédaction

Abdel Samari

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