CAMARGUE André Brundu se paye la "Rolls" des cuisines
André Brundu, le président de la Communauté de communes de Petite Camargue (CCPC), n’a pas caché son plaisir de présenter la cuisine centrale des restaurants scolaires. Un projet courageux, presque pharaonique, qui sortira de terre en 2023.
Avec une capacité de 2 700 repas par jour en liaison chaude, cette immense cuisine aux formes sobres, alimentera les douze restaurants scolaires des cinq communes de la CCPC (Aimargues, Aubord, Beauvoisin, Le Cailar et Vauvert). Avec l'augmentation du nombre d'enfants accueillis dans les douze restaurants scolaires (1 500 repas par jour) ces dernières années, et les besoins de conformité de plus en plus drastiques, André Brundu a pris la décision courageuse de lancer la construction d'une grande cuisine centrale d’un coût total de 8,224 millions d’euros.
Financé par l’État, la région Occitanie et le Conseil départemental du Gard, la CCPC a investi 3,8 millions d’euros sur l’opération. Si les premiers coups de pelle sont prévus pour le mois d’avril, la livraison est prévue pour septembre 2024 à la ZAC pôle d’activités des Costières à côté de la société Stranic.
La qualité de l’alimentation des enfants, une priorité
Avec la création en 1997 de la première cuisine centrale certifiée Bio en France, la structure collective de Petite Camargue a été précurseur dans l’utilisation du « Bio », l’approvisionnement par les circuits courts. Depuis, la communauté continue dans la même direction avec aujourd’hui 25 fournisseurs de proximité qui alimentent tous les jours les cuisines, et bientôt la cuisine centrale. « Ce bâtiment c'est une Rolls parce que André Brundu l’a voulu ainsi. Le temps lui donnera raison. On doit apprendre aux enfants ce qu'il y a dans une assiette, c'est un temps d'éducation essentiel », commente Jean Denat, maire de Vauvert. C’est une véritable démarche de projet alimentaire territorial (PAT) qui porte l’ambition de promouvoir une alimentation et une agriculture saine, locale et durable. Aujourd’hui, les cantines scolaires de la communauté transforment 80 % de produits « bio » ou de proximité pour chaque repas. « Avec des ateliers de transformation qui permettront d’accroître notre capacité à travailler des produits non transformés, directement issus de nos producteurs et un engagement sur un bâtiment à haute performance environnementale, nous répondrons aux enjeux actuels et futurs de développement durable », lance André Brundu.
Entrée plat dessert
Respectueux de l’environnement, l’architecte montpelliérain A+ a privilégié, la pierre du Pont du Gard, le béton bas carbone de la centrale d’Aigues-Vives, bois de charpente des forêts d’Occitanie.
Une architecture simple industrielle avec changement de matérialité sans bardage en métal, et un aspect bâtiment public. « Cette cuisine, nous l’avons conçue comme un bon repas. Il y a l'entrée, c'est par là que l’on rentre, que les flux logistiques arrivent. Ensuite on a le plat, c’est le bâtiment de production permanent très compact et le dessert, c'est la partie que l'on a laissée naturelle avec la zone où il y avait déjà des arbres sur le terrain », explique Clément Rabourdin, associé du cabinet d’architectes A+.
Pas d’augmentation des tarifs
Les tarifs de la restauration scolaire dans les écoles primaires des cinq communes de la CCPC sont fixés pour tous au prix de 4,10 € et 2,90 € en tarif réduit (à partir du deuxième enfant, par exemple). Le coût du repas a fortement augmenté ces dernières années car la qualité a été améliorée en respect de la loi EGALIM et à cause de l’inflation galopante. Aujourd’hui, le coût du repas se situe à 17,20 € et Christiane Espuche souhaite maintenir le tarif actuel et ne prévoit pas d’augmentation.
Les objectifs sont ambitieux, en termes de consommation énergétique (pas de climatisation), de performance, de respect de l’environnement, de développement économique local, qualité des repas et de respect du personnel. La rolls est lancée, il n'y a plus qu'à la voir rouler.