Depuis, si l’on ne compte pas la saison arrêtée au cinquième match par la crise sanitaire, le club a été promu quatre fois en quatre saisons. De la division Départementale (D2) jusqu'à la Régionale 1 (R1), rejoignant le club voisin des Saliniers d’Aigues-Mortes, le fils de Michel Mézy, Grégory, enfant du football, a hissé le club aux portes de la Nationale 3.

Objectif Gard : Grégory Mézy, vous êtes un entrepreneur graulen, quel est votre lien avec le club de football ?

Grégory Mézy : J’ai joué ici au Grau-du-Roi jusqu’en D4 (N2 aujourd’hui) qui a été le plus haut niveau joué dans la commune. J’ai créé plusieurs sociétés de Jet Ski, dont jet Roi sur le quai Colbert, rive gauche.

"D’abord il a fallu restructurer le club, l’assainir financièrement et combler les trous creusés"

Depuis que vous avez repris le club en 2018 vous cumulez les succès, quel est votre secret ?

Avec mes amis d’enfance, anciens joueurs du club comme moi, nous avons repris le club en 2018. Nous c’est David Nouyrigat et Jérôme Navarro. Il y a aussi Caroline Gros, la sœur du pêcheur Paul Gros. D’abord il a fallu restructurer le club, l’assainir financièrement et combler les trous creusés par l’ancien président condamné pour détournement d’argent. Nous l’avons fait avec les lotos, les partenaires et les tournois du mois de juin. J’ai créé des entreprises de Jet Ski (Jet Roi notamment) et j’essaye de gérer le club comme mes sociétés, de façon rigoureuse. Ce n'est pas à la mairie de combler les déficits.

C’est le grand bain, vous rejoignez quelques équipes voisines comme la réserve de Nîmes Olympique, Bagnols, Uzès et le rival historique et voisin Aigues-Mortes. Est-ce que vous appréhendez ?

On attaque la saison avec humilité et ambition. On est là pour jouer au ballon, pas rester planté en défense et attendre une erreur de l’adversaire même si le plaisir ultime c’est la gagne. Notre objectif est de bien figurer mais si l’opportunité se présente on n’hésitera pas à monter en division supérieure !

Pour le derby avec les Saliniers, j’espère que le promu sera à la hauteur face à l’ancien pensionnaire de Nationale 3. Ça commence fort, nous recevons Aigues-Mortes, le 2 septembre à 19 heures en Coupe de France. 

"On n’est pas des Pierre Coubertin, on est là pour gagner"

Vous débarquez en Régional 1 en tant que quadruple promu, quelles sont vos chances ?

En R1 cette année, il y a trois poules de 12 équipes. Une seule équipe montera en division supérieure sur les 36 à l’issue d’un play-off avec les trois premiers de chaque poule. Il faut un miracle pour être promu. Moi j’ai été éduqué comme ça, dès que je m’engage dans une compétition c’est pour gagner. On n’est pas des Pierre Coubertin, on est là pour gagner. C’est l’objectif que nous nous fixons mais pas au détriment du jeu

Alors avec quelle équipe allez-vous produire du beau jeu ?

On essaye d’avoir des joueurs qui ont une bonne mentalité, qui collent au projet et qui s’y tiennent. Près de 95% de nos joueurs s’inscrivent dans la durée. Cette année il y a un peu plus de changements.

On note sept départs, dont trois qui ne jouaient pas et deux qui sont devenus entraîneurs. Pour autant de recrues. Quatre joueurs arrivent en provenance de l’Union Sportive Salinières Aigues-Mortes (Nationale 3) : Bastien Laffaille, Kévin Gomes, Lionel Coulet et le milieu défensif Michel Rognon. Le défenseur de Frontignan Grégory Contestin, un gamin du Grau, Jean-Stéphane Belhomme d’Aimargues et Lorrys Sob Feffen de Rousson nous rejoignent aussi. Nous attendons l’arrivée de deux autres joueurs.

Et l’encadrement ?

Arrivé au mois de février du FC Sète en Nationale 1, c’est Nicolas Guibal qui est l’entraîneur de l’équipe, assisté par Gaël Benoît et Romain Canales, les deux entraineurs adjoints. Un excellent staff technique !

Quelles ambitions nourrissez-vous dans les années qui viennent ?

L’objectif ultime serait d’atteindre la Nationale 2. Si quelque chose peut nous bloquer c’est le bassin économique qui n’est pas particulièrement industriel. J’espère que la mairie nous aidera cette année un peu plus que d’habitude. Si on va en National, on ira exporter le nom du Grau-du-Roi vers des grandes villes comme Marseille. Nous sommes des ambassadeurs.