L’élu d'opposition de Laudun, Philippe Pécout, se dit prêt à présenter des candidats sur les circonscriptions si aucun accord entre Emmanuel Macron et Edouard Philippe n’est trouvé pour les Législatives. 

Philippe Pécout n’en a manifestement pas fini avec la politique. Après ses déconvenues électorales, le Gardois tente de se refaire la cerise. Il y a trois mois, il a créé dans le département le premier comité Horizons, nom du parti politique lancé par l’ex-Premier ministre, Édouard Philippe. Pour l’heure, aucun accord n’a été trouvé entre le président de la République et Édouard Philippe, en vue des élections législatives. Pire, leurs relations ne seraient pas au beau fixe, à en croire nos confrères de la presse nationale…

Il faut dire que la volonté d’émancipation du maire du Havre, revendiquant une cinquantaine de circonscriptions (sur les 577 de France, NDLR) et la création d’un groupe autonome à l’Assemblée, ne serait pas vu d'un bon œil par Emmanuel Macron. « S’il n’y a pas d’accord national, Horizons se réserve le droit de présenter des candidats dans les circonscriptions du Gard ! Il faut que ça se sache, le député En Marche, Anthony Cellier, a tort de penser qu'il est seul pour représenter la majorité présidentielle », prévient Philippe Pécout.

Désireux de maintenir la pression, l'ex-socialiste qui a parrainé Emmanuel Macron en 2017 montre ses muscles : « Dans le Gard rhodanien, nous avons une trentaine de militants dont des élus qui seraient tout à fait capables de défendre nos couleurs ! » Et de nommer : « L’adjoint à la Sécurité à Bagnols, Christian Baume, ou l’adjoint aux Sports de Pont-Saint-Esprit, Thomas Poyet. » Petit problème, l'adjoint à la sécurité de Bagnols ne semble pas être sur la même ligne que Philipe Pécout : « Je soutiens inconditionnellement les députés de la majorité sortants, tout particulièrement Anthony Cellier. Il est hors de question que je soutienne un autre candidat. Je suis clair, loyal, et je ne suis pas partie prenante du projet de Philippe Pecout, avec qui je ne me suis même pas entretenu. » 

Majorité présidentielle : les risques de la division 

Dans le Gard, cette tentative d’émancipation d’Horizons pourrait faire les affaires du Rassemblement national, arrivé premier dans le Gard à la Présidentielle. Souvenez-vous, sur la 3e circonscription du Gard, Marine Le Pen a récolté 52 % des suffrages au second tour et 56 % sur la 4e circonscription. Nul doute qu’une division des voix pourrait profiter à Marine Le Pen désireuse elle-aussi de se refaire aux Législatives. En politique, le malheur des uns fait souvent le bonheur des autres…  

Coralie Mollaret 

coralie.mollaret@objectifgard.com