Publié il y a 3 mois - Mise à jour le 29.07.2024 - Norman Jardin - 3 min  - vu 2459 fois

FAIT DU JOUR Saint-Côme-et-Maruéjols entre dans ses arènes

Une trentaine de villageois a participé au montage des arènes.

- Photo : Norman Jardin

La commune de la Vaunage vient de se doter de ses propres arènes. Un projet qui passe par le Vaucluse et la Lozère et qui a fait appel à la débrouillardise et à l’investissement des villageois qui n’ont pas hésité à mettre la main à la pâte.

Un village situé à moins de vingt kilomètres de Nîmes et qui n’est pas équipé d’arènes, ce n’est pas commun. Mais c’était, jusqu’à présent, la situation de Saint-Côme-et-Maruéjols. Certes, la commune pouvait, parfois, bénéficier de la structure démontable de Nîmes-Métropole, mais ce n’était qu’une solution temporaire : « C’était compliqué, car nous ne les avions pas chaque année » explique Karol Codou, la vice-secrétaire de club taurin local. Alors, il y a quelques mois, la municipalité a saisi une opportunité qui se présentait à elle. L’histoire commence de l’autre côté du Rhône et plus précisément à Monfavet : « La mairie ayant besoin de places de parking supplémentaires, elle nous a imposé de déplacer les arènes et comme nous n’avons pas pu les remonter où on le voulait, alors on les a mis à la vente » regrette Didier Beuret, le président du club taurin de Montfavet.

Michel Verdier, le maire de Saint-Côme-et-Maruéjols • Photo : Norman Jardin

Michel Verdier : « Nous pourrons y faire des spectacles, notamment en nocturne. Ça va changer la vie sur le plan social ».

Le bouche-à-oreille voyage jusqu’à Serge Durand, l’adjoint aux festivités de Saint-Côme-et-Maruéjols, qui ne laisse pas passer l’occasion : « C’est parti d’un engagement, de la parole donnée, il n’y avait pas d’écrit. Le conseil municipal a ensuite validé notre proposition. C’était relativement long, environ un an et demi, car lorsque l'on demande des subventions, il y a des accords à obtenir et l’agglo nous a bien aidé ». L’affaire est faite, la commune gardoise a enfin ses arènes, et le moment est important pour Michel Verdier, le maire Saint-Cômois : « Nous sommes un village de 800 habitants avec 24 associations, alors, nous pourrons y faire des spectacles, notamment en nocturne. Ça va changer la vie sur le plan social ». 

Hugo Maurin et Karol Codou ont participé à la peinture des planches. • Photo : Norman Jardin

Les planches peintes en rouge par les villageois

Mais une fois la structure démontable acquise, il faut trouver des planches. C’est du côté d’une scierie en Lozère que la solution est trouvée. Il reste alors le montage et le 24 juillet, la mobilisation a réuni une trentaine de personnes de toutes les générations. Dés, 7 h 30, les travaux ont commencé avec la pose des éléments métalliques, puis celle des planches peintes en rouge par les volontaires. « Après notre activité professionnelle, nous avons passé trois soirées à trier et peindre les planches. Nos arènes, on va les améliorer au fur et à mesure avec des gradins, peut-être en terre » souligne Hugo Maurin, le président des comités des fêtes de Saint-Côme-et-Maruéjols.

Les Saint-Cômois auront bientôt leurs arènes. • Photo : Norman Jardin

Serge Durand : « Pour l’inauguration, des manadiers qui nous ont proposé d’amener des bêtes gratuitement »

« Le principal, c'est d’être ensemble et de donner un coup de main. Avec le lien social, c’est comme ça que l’on fait avancer les choses et on n’est pas près de reculer » se félicite Alain Lompallais, président des amis du moulin de Saint-Côme. Une fois l’éclairage installé, les arènes de Saint-Côme-et-Maruéjols, située route de Calvisson, doivent décrocher une certification. « Pour l’inauguration, que l’on espère en septembre, il y a des manadiers qui nous ont proposé d’amener des bêtes gratuitement. On veut proposer du taureau de camarguais et à terme du taureau espagnol » précise Serge Durand. Le lieu pourrait également accueillir des spectacles et des lotos. Le coût du projet s’élève à 26 000€ (10 000€ pour l’achat de la structure métallique) avec des aides du Département du Gard (8 000€) et Nîmes-Métropole (9 000€).

Norman Jardin

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