La présidente a du pain sur la planche, mais peut donner un fil directeur à son action. « La période est marquée par des fragilités accrues que ce soit pour nos concitoyens, mais aussi au sein des entreprises, associations, collectivités et même certains Départements qui se retrouvent dans des situations budgétaires délicates. Fort heureusement, notre collectivité a su maîtriser judicieusement ses finances, évitant ainsi les difficultés. »

Plusieurs schémas sont en cours. Un pour l'économie sociale et solidaire. Il a pour objectif de promouvoir l'ESS et de s'appuyer sur cette alternative économique innovante pour le développement de nos territoires. Vient ensuite le schéma de la culture. Là, il s'agit de garantir l'équilibre de l'offre culturelle sur les territoires, d'encourager la participation de toutes et tous à la vie artistique, de favoriser la pluralité des expressions, d'accompagner les territoires dans leurs projets. Enfin, c’est le schéma des Archives départementales, un lieu de conservation, mais aussi un lieu d'échanges, de transmission et de valorisation dont il faudra faciliter l'accès à tous les publics.

Et la présidente Françoise Laurent-Perrigot de poursuivre : « Avec un budget de 1,2 milliard d'euros en 2024, nous assurerons la stabilité de l'action publique tout en renforçant nos services publics et nos investissements. Cependant, les défis persistent car nous sommes privés de levier fiscal et que nous subissons parfois des décisions étatiques insuffisamment concertées. Cette « décentralisation inachevée » devra être surmontée. »

Deux ans et demi se sont écoulés depuis l’élection de l’actuelle majorité, et plutôt que de dresser un bilan, elle se projette dans l'avenir. « La concertation permanente avec les citoyens a été la clé de notre succès, favorisant l'émergence et la concrétisation de projets significatifs. En 2024, cette ambition d'aller de l'avant se renforce. Notre attention particulière envers les plus fragiles d'entre nous guide toutes nos actions, de la protection des enfants à l'accompagnement des personnes en détresse. Il nous faudra demain continuer à faire grandir cette formidable chaîne des solidarités qui anime le Gard. »

Le Gard est un département humble et aux ressources non extensibles, mais la majorité ne veut laisser personne sur le côté. La présidente avance dans sa droite ligne, être proche des Gardois pour les accompagner et les protéger sous une forte ambition d’être utile et efficace. « Nous continuerons aussi à tisser des liens essentiels dans nos vies, du soutien aux familles à la qualité alimentaire, des collèges à la préservation de l'environnement, de l'inclusion numérique à l'habitat, de la culture au sport.... Nous continuerons à bâtir les routes départementales et les voies vertes qui maillent notre territoire. Nous soutiendrons toujours plus nos 351 communes dans la réalisation de leurs projets. »

La partie « moyens et ressources » représente pour le CD30 un budget de 492 millions d’euros et concerne le fonctionnement des services publics départementaux (salaires, matériel, énergie, charges...) et des équipements (collèges, barrages, centres médico-sociaux...).

Trois axes et quelques actions de politique publique

Premier axe du budget 2024, les 563 millions d’euros pour « soutenir et accompagner tous ceux qui en ont besoin. » Pour cela le CD30 compte s’appuyer sur bon nombre d’actions dont voici un condensé. Développement des téléprocédures pour un meilleur accès aux droits des personnes en situation de handicap. Création d'habitats regroupés pour les personnes âgées et/ou en situation de handicap, grâce à l'Aide à la vie partagée. Création de Centres de ressources pour les aidants. Ouverture d'une nouvelle Maison d'enfants à caractère social (MECS). Expérimentation d'un réseau social de l'insertion pour les allocataires du Revenu de solidarité active (RSA). Développement d'actions de médiations auprès des jeunes des quartiers. Renforcement de la prévention des expulsions logement. Soutien fort aux bailleurs sociaux et au renouvellement urbain des quartiers. Réalisation des quatre projets du Conseil départemental des jeunes. Poursuite des études pour la reconstruction des collèges de Saint-Gilles, Salindres et Pont-Saint-Esprit, extension des collèges de Villeneuve-lez-Avignon et Ada-Lovelace à Nîmes, aménagement du collège Romain-Rolland à Nîmes. Lancement d'un plan pluriannuel de sécurisation des collèges avec un volet vidéoprotection.

Ainsi et en détails, on parle de 222 millions d’euros pour accompagner les choix de vie des personnes âgées et favoriser l'inclusion des personnes handicapées, de 198 millions d’euros pour mener une politique d'insertion au service de l'emploi et de 89 millions d’euros pour soutenir les parents et les enfants de la naissance à l'adolescence.

10,8 millions d’euros serviront à faire du logement une priorité, 514 000 euros soutiendront l'activité et l'emploi avec l'Économie sociale et solidaire et environ 40 millions d’euros tenteront de favoriser la réussite de tous les jeunes. N’oublions pas les 224 000 euros qui garantissent l'égalité entre les femmes et les hommes et les 2,7 millions d’euros qui devraient aider les plus vulnérables.

Deuxième axe, 124 millions d’euros pour « Protéger notre santé et notre qualité de vie. » Comme pour le premier axe de nombreux points sont à développer. Les voici. Mise en sécurité des barrages de Sainte-Cécile-d'Andorge et des Cambous. Rénovation du Mas d'Asport pour initier le public à l'agriculture durable. Premières opérations de désimperméabilisation des cours de collèges. Poursuite des opérations de mutation du Centre sportif départemental de Méjannes-le-Clap. Mise en œuvre des premières mesures du Schéma des sports « Sports pour tous et partout ». Ouverture au public du parc Meynier de Salinelles à Nîmes. Rénovation énergétique de l'Hôtel du Département et de la Maison départementale. Installation de la géothermie ou biomasse dans 11 bâtiments départementaux. Renforcement des passerelles entre l'enseignement artistique, l'éducation artistique, la création, la diffusion et la recherche.

Parmi le budget, on notera les 24 millions d’euros fléchés pour la réussite de la transition écologique, 3,5 millions qui serviront à construire une destination touristique d'exception et les 14,1 millions d’euros pour aménager le territoire en soutenant les dynamiques territoriales.

1,2 million d’euros favorisera le développement d'une agriculture durable pour une alimentation de qualité, 6 millions abonderont le fonds servant à militer pour la culture pour tous et 235 000 euros pour développer la lecture publique sur l’ensemble du département. Pour faire du sport la clé de l’épanouissement de chacun, le CD30 mise sur un budget de 6,3 millions d’euros sans omettre les 66,5 millions destinés à la lutte contre les risques et les 1,6 million d’euros qui engage le Gard pour la santé et les soins partout et pour tous.

Enfin, les 81,2 millions d’euros du troisième axe serviront à « relier les personnes et les territoires. » La présidente Laurent-Perrigot et ses équipes proposent de bâtir cette politique sur quelques piliers à asseoir. Ouverture de la 3e Maison du Conseil départemental au château d'Assas, Le Vigan. Lancement de la 2° phase de la concertation de la démarche Eau & Climat Lancement d'un nouveau site gard.fr facilitant les démarches en ligne. Création de 39 km de voies vertes. Près de 150 contrats territoriaux pour réaliser les projets des communes et des intercommunalités. Construction du réseau public très haut débit par fibre optique jusqu'à l'usager.

8,5 millions pour impulser une politique de la ville solidaire et soutenir une vie associative locale. 5,1 millions d’euros pour garantir et simplifier les services de proximité, 57,5 millions pour circuler mieux et se déplacer. Deux derniers chiffres : les 8,2 millions d’euros injectés pour connecter chacun au très haut débit et le 1,9 million d’euros qui doit aider à faire vivre la démocratie locale dans la concertation et la transparence.