Annoncé en début d’année, le retour dans les arènes de Nîmes de la grande émission de TF1 la Chanson de l’année a été triomphant. Un parterre de stars, de Christophe Maé à Slimane, en passant par Juliette Armanet et Claudio Capéo, 11 000 spectateurs la plupart en rouge et blanc, dress-code oblige, et un grand show qui a enflammé l’amphithéâtre romain. Las, les audiences n’ont pas suivi, avec 2,55 millions de téléspectateurs, soit 2 % de moins que l’an passé, pour assister au nouveau triomphe d’Amir avec sa chanson « Ce soir ».

Pendant qu’Amir triomphe, le Nîmes Olympique coule : le 2 juin, les hommes de Frédéric Bompard remportent leur dernier match de la saison face à Sochaux (3-1), histoire de dire au-revoir à une division qu’ils quittent sur une triste 19e place, avec un total famélique de 36 points, à 9 points du maintien, un gouffre. Trois jours plus tard, un article sur la situation du club en coulisses était publié dans nos colonnes, et il n’incitait pas vraiment à l’optimisme : président absent, entraîneur dans le flou le plus complet quant à son avenir, départs en cascade de joueurs en fin de contrat et même bouteilles d’eau supprimées à l’entraînement… Bref, pas de quoi préparer la saison en National 1 de la meilleure des façons. Depuis, les résultats sur les terrains de troisième division le confirment : ça ne va pas mieux, avec une inquiétante 15e place à mi-parcours laissant entrevoir le spectre d’une nouvelle relégation en fin de saison. Ce serait la troisième en quatre saisons.

Il y en a un autre pour qui ça ne va pas fort en ce printemps, c’est l’élu nîmois Richard Flandin. En avril dernier, celui qui était l’adjoint au maire de Nîmes en charge notamment des Aménagements urbains et de la voirie voyait le maire Jean-Paul Fournier lui retirer ses délégations pour des faits pouvant s’apparenter à du « favoritisme » et de la « prise illégale d’intérêt », entre autres. Au coeur de l’affaire, les relations, étroites, entre l’élu et le promoteur nîmois Jean-Paul Bonicel. À l’enquête pénale de déterminer si ces liens constituent une infraction pénale, et les mis en cause bénéficient, rappelons-le, de la présomption d’innocence. C’est dans le cadre de cette enquête qu’en juin dernier, les domiciles de l’élu et du promoteur étaient perquisitionnés par la brigade financière de la police judiciaire de Montpellier. Affaire à suivre, selon l’expression consacrée.

Finissons cette rétrospective du mois de juin sur une note positive, avec ce court-métrage remarqué de la classe ULIS du collège Claudie-Haigneré de Rochefort-du-Gard. Réalisé avec la cinéaste Ariane De Rafael, le film, intitulé « Les étiquettes arrêtent la pensée », combat les préjugés qui collent à la peau de ces gamins rencontrant des difficultés. En juin dernier, il était récompensé du Prix espoir du challenge hip-hop 2023, un prix on ne peut plus mérité. Au moins autant que celui de la Chanson de l’année.