Publié il y a 1 an - Mise à jour le 30.11.2022 - Anthony Maurin - 3 min  - vu 729 fois

NÎMES Ausiris redonne la parole à l'enfant

L'auditorium du Musée de la Romanité pour la journée Ausiris (Photo Anthony Maurin).

Ausiris est une union associative composée de quatre entitées. Les associations Samuel Vincent et Angélique Cavalié ainsi que la Communauté Coste et le Comité de protection de l'enfance Gard-Lozère.

Les associations gardoises et lozèriennes (Samuel Vincent, Angéline Cavalié, Comité de protection de l’enfance et de l’adolescence Gard-Lozère, Coste), ce sont 60 administrateurs, 500 salariés qui œuvrent chaque jour pour que la parole des enfants et de leurs familles soient mieux prises en compte dans des dispositifs éducatifs et médico-sociaux au bénéfice de plus de 3 500 enfants.

Gautier Arnaud-Melchiorre accompagné d'Andrew Snistsellaar (Photo Anthony Maurin).

Pour Andrew Snistsellaar, directeur général d'Ausiris, la journée est surtout une belle occasion de se retrouver et d'avancer dans une dimension de coopération : "Nous nous sommes regroupés pour être plus fort, mais surtout mettre en place de la réflexion commune, des échanges, de la recherche". Ainsi et chaque année, Ausiris met en place un temps collectif, une journée qui réunit les salariés et les administrateurs de ces associations.

"Edgar Morin est déjà venu. Aujourd'hui, c'est Gautier Arnaud-Melchiorre, le rédacteur du rapport "à (h)auteur d’enfants" qui nous apporte son regard et son expertise sur ce rapport."

L'auditorium du Musée de la Romanité pour la journée Ausiris (Photo Anthony Maurin).

La thématique de cette journée 2022 était fixée sur la parole de l'enfant. En écho à l'objectif de sa mission, Gautier Arnaud-Melchiorre devait faire connaître le regard que portent les enfants et les jeunes accompagnés en protection de l’enfance sur leur parcours.

Lui même pris en charge par l’aide sociale à l’enfance pendant 18 ans, il est allé à la rencontre des pitchounets dans 16 départements puis a rédigé ce rapport remis symboliquement le 20 novembre 2021 à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant. Ce rapport comprend des propositions concrètes dont certaines ont été reprises dans la loi de protection de l’enfance, dite Loi Taquet, du 7 février 2022.

Une table-ronde dans l'auditorium du Musée de la Romanité (Photo Anthony Maurin).

"Il a voulu écouter les enfants et c'est aussi notre préoccupation. De manière générale dans nos institutions, nous n'écoutons pas suffisamment les enfants. Même dans la famille c'est le cas ! Alors notre idée a été de faire un focus sur le rapport avec la venue de Gautier. Nous réfléchissons comment au quotidien on peut mieux prendre en compte la parole de l'enfant, dans nos pratiques de la vie de tous les jours."

Accueil, écoute et accompagnement doivent être dynamiques, vivants en respectant sa parole, voire en la valorisant. Pour cela, c'est toute une journée qui était orientée vers cet axe au Musée de la romanité. "On a commencé par une vidéo de 15 minutes faite avec des enfants, ça nous a donné le sourire et la parole de l'enfant était quand même présente pour cette journée. On a fait des entretiens avec les enfants de nos associations, ils ont eu un regard rigolo et vivant. Un clin d'oeil sympa."

Puis, Ausiris a pris la parole avant les représentants du Conseil départemental. Dans la foulée, Gautier Arnaud-Melchiorre a participé à une grande table ronde avant de repartir. L'après-midi, "Gautier aime partager son rapport et il était très content de venir au Musée de la romanité car il a pour habitude d'amener les enfants au musée à chacune des manifestations auxquelles il participe."

(Photo Anthony Maurin).

L'après-midi était quant à lui réservé à la présentation du Lab'Au et des travaux, de M. Deslauriers, chercheur et animateur du LAB'AU. Ensuite, la "Parole aux associations" permettait à chaque association d'Ausiris de bénéficier d'une vingtaine de minutes pour présenter un projet qui leur tient à coeur. "Ausiris met en place une réflexion sur la recherche avec des acteurs chercheurs qui ne sont autres que nos salariés qui réfléchissent à des problématiques. Nous avons une expertise à valoriser", conclut Andrew Snistsellaar qui ne veut pas entendre parler de fusion des associations. Non, il préfère les spécificiités de chacune, les espertises et la manière de répondre aux besoins du terrain. "On se regroupe sans fusionner ! Nous sommes un collectif, nous partageons nos pratiques et nous mutualisons quelques bricoles..."

Anthony Maurin

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