Publié il y a 2 ans - Mise à jour le 13.05.2022 - thierry-allard - 2 min  - vu 490 fois

ESTÉZARGUES Le caveau rénové et agrandi

Le caveau d'Estézargues agrandi a été inauguré mercredi soir (Photo : Thierry Allard / Objectif Gard)

C’est une cave coopérative particulière, créée en 1965 par quelques précurseurs, à une époque où « tout le monde avait sa petite cave », rejoue le président des Vignerons d’Estézargues Frédéric Vincent. 

Parmi ces fondateurs, son grand-père, le premier président de la cave. Une histoire de famille qui se poursuit et se développe, avec « tous les huit à dix ans un investissement dans la cuverie », poursuit-il, mais jamais un investissement aussi important que celui inauguré mercredi soir. La cave a été « totalement repensée », effleure l’adjoint au maire Didier Catuogno. 

C’est le moins que l’on puisse dire, puisque les travaux, qui ont duré quatre ans, ont rajouté, entre autres, 4 000 hectolitres de cuves, un hangar de stockage, un de mise en bouteilles, un nouveau lieu de vente et un rafraîchissement global de locaux devenus de l’avis général obsolètes. Un investissement de plus de cinq millions d’euros. « C’est le budget d’une nouvelle cave, on s’est posé la question d’en faire une nouvelle, d’ailleurs », note le vice-président de la cave Thierry Trebillon. 

Mais les vignerons, « à 90 % » issus des familles des fondateurs, selon le président, ont choisi de rester sur les lieux qui ont fait l’histoire, et de la prolonger. « C’est un écrin pour nos vins », note le vice-président. Des vins particuliers, puisque la cave fait dans le vin naturel depuis pas loin de trente ans. 

« Depuis 1997 nous vinifions sans soufre à la récolte, nous étions les premiers à le faire, surtout en cave coopérative », relève Frédéric Vincent. Les premières exploitations en bio de la cave démarrent en 2008, et en 2022, 60 % de la production est en bio, avec un objectif de 70 % en 2023. « C’est une très bonne chose pour nous, pour la nature et pour les ventes », glisse le président. 

Le fait est que ce côté précurseur de la cave d’Estézargues lui a naturellement ouvert de jolis marchés à l’export, où part aujourd’hui l’écrasante majorité de la production. États-Unis, Japon, Suède, Finlande, Québec, l’Europe au sens large sans oublier le marché domestique, les importateurs spécialisés savent très bien situer Estézargues sur une carte. En 2020, la cave a dépassé les deux millions de cols. 

Particulière, la cave l’est aussi sans l’être : plus qu’une cave coopérative, « dans le fonctionnement c’est une grande union de caves particulières », affirme Thierry Trebillon. Les domaines sont vinifiés à part, et toutes les singularités du terroir s’y retrouvent. Désormais, la cave dispose de 53 000 hectolitres de cuverie, permettant de répondre toujours plus à ces besoins « de sélection des domaines », note le président de la cave. 

De quoi « véhiculer une image d’une agriculture moderne et efficace », salue le sénateur Denis Bouad, et faire de la cave d’Estézargues, pour la présidente de la Chambre d’agriculture du Gard Magali Saumade, « un fleuron de notre agriculture gardoise. » 

Thierry ALLARD

thierry.allard@objectifgard.com

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