FAIT DU SOIR Les filières ovins et bovins veulent peser sur le territoire
Ce dimanche le Mas des agriculteurs, à Nîmes, a accueilli la 3e édition du concours ovins et bovins du Gard organisé par les syndicats gardois des deux filières.
Organisé pour la première fois le 6 juillet 2021, ce concours ovin et bovin perdure dans le Gard, au Mas des agriculteurs, à Nîmes, plus particulièrement, et monte même en gamme. "C'est une vraie réussite. Les éleveurs sont venus avec des bêtes de belle qualité, mieux préparées par rapport aux éditions précédentes", indique Patrick Gravil, éleveurs de bovins à Saint-Privat-des-Vieux et président du syndicat des éleveurs bovins du Gard.
En tout, 22 bovins (Limousine, Aubrac, Charolaise, Blanche d'Aquitaine) et 14 lots de quatre agneaux, puisque ce concours est ouvert aux ovins depuis sa deuxième édition, ont été présentés au jury, aux bouchers et plus largement aux visiteurs ce dimanche matin. "Ce ne sont que des bêtes du Gard. Depuis le lancement de ce concours, l'objectif est de promouvoir la qualité de la production des éleveurs gardois, mais aussi encourager et sensibiliser les Gardois à consommer local", souligne Patrick Viala, co-organisateur de l'événement.
Une opération promotion nécessaire car l'élevage en plein air, dans l'agriculture gardoise, n'est pas l'activité la plus mise en lumière. La viticulture lui fait, sans qu'il n'y ait une mise en concurrence, de l'ombre. Mais il y a de la place pour tout le monde, 50 000 hectares sont d'ailleurs dédiés à l'élevage sur notre territoire. Les ovins, par exemple, sont répartis sur quatre zones : au sud du département de Saint-Gilles jusqu'à la limite d'Arles, dans les garrigues, les Cévennes et les Causses "où il n'y a que des brebis laitières", précise Marc Delpuech, président du syndicat ovin du Gard qui regroupe 140 éleveurs pour un cheptel estimé entre 38 000 et 40 000 brebis.
"L'abattoir d'Alès a reçu mercredi la prolongation de son agrément"
Lui-même éleveur, il se satisfait de ce coup de projecteur sur sa filière autant que pour celle des bovins, lancé trois semaines avant Pâques. "Une période où il y a un vrai besoin de viande bouchère", insiste Patrick Viala. Et Patrick Gravil de compléter : "Aujourd'hui, toutes les planètes sont alignées pour faire briller l'élevage dans le Gard, car l'abattoir d'Alès a reçu mercredi la prolongation de son agrément, ce qui veut dire que toutes les mises en demeure évoquées par les services vétérinaires ont été levées, et qu'il peut continuer à travailler." En attendant en tout cas la construction du nouvel abattoir.
C'est un véritable soulagement après un combat de longue date pour les acteurs des deux filières soutenus, entre autres, par Magali Saumade, présidente de la chambre d'agriculture du Gard, présente ce dimanche au Mas des agriculteurs. "Ici, c'est la maison de l'agriculture gardoise. C'est d'abord toujours réjouissant de voir des syndicats œuvrer pour valoriser leur filière. Et cela s'accompagne d'une bonne nouvelle, cet agrément qui se poursuit pour l'abattoir d'Alès qui est un outil technique indispensable pour notre territoire. Car bien sûr, il faut encourager la politique du circuit court, mais encore faut-il avoir les outils pour la mettre en œuvre."
Au cours de ce concours, trois prix ont été décernés aux éleveurs pour la qualité bouchère de leurs bêtes. Pour les ovins, Jérémy Dufas, de Fontarèches, a gagné le Grand prix d'excellence. C'est la boucherie Joassan frères qui a remporté la vente aux enchères avec un prix atteignant les 19,10€ le kilo carcasse. Pascal Duplan installé aux Plans a quant à lui obtenu le deuxième prix et Teddy Martinarche de Vestric-et-Candiac, le troisième prix. Côté bovins, c'est Patrick Gravil qui a décroché le premier prix (18,60€ le kilo carcasse à la vente aux enchères pour les halles de la Vaunage) suivi de Mathieu Duplan et Jean-Luc Gibelin.