INTERVIEW Ragnar Le Breton : "Je suis un mec complètement banal"
Matthias Quiviger, dit "Ragnar Le Breton", fait partie des humoristes de la génération actuelle qui gravissent les échelons. Cet ancien basketteur amateur joue son premier spectacle baptisé "Heusss" dans toute la France et fera une escale à Nîmes ce samedi à 20h au Novotel Atria. Entretien avec une personne entière qui ne veut pas se prendre la tête.
Objectif Gard : Que retrouve-t-on à l'intérieur de ton premier spectacle qui s’appelle « Heusss » ?
Ragnar Le Breton : J’ai essayé de faire quelque chose d’un peu nouveau, c’est du one man show mélangé avec une pièce de théâtre, où il y aura des histoires personnelles. Il y a plusieurs intervenants qui seront dans le spectacle pour faire des sketchs, par exemple les deux acteurs David Salles et Yvan Naubron.
Tu joues à Nîmes ce samedi 3 juin à 20h au Novotel Atria, connais-tu un peu le Gard ?
J’ai habité à Nîmes sur les hauteurs, dans une petite maison à côté de la ZUP tout en haut, c’était super ! J’ai bien aimé la mentalité qu’il y avait à Nîmes, c’est très sympa, c’est ce qui me correspond. Mais je n’y suis pas resté longtemps, seulement un an.
Ta carrière a pris un autre tournant lorsque tu jouais le personnage de Michel Venum dans une salle de muscu à Evreux. Comment t’es venue cette idée et comment expliques-tu le carton ?
Je pense que les gens se sont un peu reconnus là-dedans. Ceux qui me suivent aujourd’hui me ressemblent un peu dans l’humour que j’ai, à l’ancienne, un peu comme dans « Les Trois Frères ».
Tu as joué au basket à l’Andrézieux-Bouthéon Loire Sud. Pourquoi avoir arrêté et pourquoi t'es-tu lancé dans la comédie ?
J’ai arrêté parce que j’ai eu des blessures au niveau des genoux. Je n’avais pas une hygiène de vie très correcte, je mangeais mal, je ne dormais pas et je n’étais pas forcément passionné parce que je faisais. J’aimais bien mais je n’étais pas à fond. Je cherchais quelque chose qui me captivait, jouer et créer ça m’a toujours plus ramené de sensations que le sport à haut niveau. On est dans une société où on a de la chance de pouvoir se montrer et créer son propre contenu.
Tu es également acteur : tu as joué dans plusieurs films comme "Le grand cirque" de Booder, "Bonne conduite" de Jonathan Barré, mais également le dernier "Astérix et Obélix" de Guillaume Canet. Ça te plaît bien le cinéma ?
Le cinéma, ce qui me déplait un peu c’est que c’est long. On fait des journées un peu longues pour deux séquences, on ne s’en rend pas compte mais c’est fatigant. Il y a des journées où tu fais 7h-23h… je préfère le spectacle vivant, j’aime bien quand il y a de l’action.
Tu es aussi combattant de MMA depuis peu, qu’est-ce qui t’a poussé à te lancer là-dedans et à quoi ressemble un peu ton quotidien de combattant ?
Ça ressemblait à beaucoup de préparation, c’était énormément de sacrifices d’un point de vue familial par exemple. Là, depuis que ça s’est stoppé, je m’entraine moins et je me suis remis à mes activités artistiques parce que ça m’a quand même esquinté. C’est un nouveau monde donc c’est un peu compliqué. Quand j’ai sorti la tête de l’étau, ça allait un peu mieux.
Comment est Matthias Quiviger dans la vraie vie ?
Je suis un bon vivant et simple, c’est ça qui me correspond le plus. Il n’y a pas de raison que je me prenne la tête, je ne suis pas une star, je travaille à côté. Je ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Je suis un mec complètement banal, comme tout le monde. Ce n’est pas le nombre d’abonnés sur Instagram qui fait la valeur de quelqu’un.