Fondée en 1965, cette organisation prône une solidarité fondée sur l'égalité et sur l’apprentissage. L'alphabétisation et la sensibilisation aux droits sont au cœur de leurs actions, de même que le soutien scolaire, du primaire à la terminale. À la retraite depuis quatre ans, cette ancienne aide-soignante du CHU de Nîmes a toujours voulu aider son prochain. La retraite lui a permis de s'investir plus intensément. Aujourd'hui en tant que présidente, elle fait partie des 700 bénévoles qui œuvrent chaque jour dans le Gard.

Objectif Gard : Vous venez d'être élue secrétaire générale de la fédération du Secours Populaire du Gard. Quels sont vos objectifs pour ce mandat ?

Fabienne Lauron : Je suis honorée de cette élection et je m'engage pleinement à poursuivre l'œuvre du Secours Populaire du Gard. Mon objectif principal est de renforcer la solidarité au sein de notre communauté. Nous mettrons en place des initiatives axées sur l'égalité, l'alphabétisation, et le soutien scolaire pour les enfants du primaire à la terminale, en France et à l'étranger. Au Secours Populaire, on n'agit pas sur les causes mais sur les conséquences.

Le Secours Populaire prône la solidarité plutôt que la charité. Comment cette philosophie se manifeste-t-elle dans vos actions ?

Notre approche repose sur la solidarité, car nous croyons en l'égalité entre les individus. Lorsque nous accueillons ceux qui sont dans le besoin, nous ne nous contentons pas de fournir une assistance matérielle. Nous effectuons un premier bilan afin de comprendre leurs besoins spécifiques et offrir un soutien global, allant de l'alphabétisation à l'information sur leurs droits fondamentaux. Nous donnons des outils. Entre 2021 et 2022, nous avons noté dans le Gard une augmentation de 12,8 % de personnes accueillies (13 000 en tout dont 7 200 à Nîmes). On prévoit une autre augmentation, notamment à cause de l'inflation.

Quelles sont les principales initiatives que vous prévoyez pour les deux prochaines années ?

L'aide alimentaire représente notre "porte d'entrée". Mais nous accompagnons également ceux qui ont du mal à payer leur loyer ou leurs factures d’électricité par exemple. Nous avons de grands projets en vue. En plus de maintenir nos actions actuelles, nous envisageons de développer nos ressources, d'ouvrir de nouvelles commissions, et de combler les zones « blanches » comme au Grau-du-Roi ou à Aigues-Mortes. On voudrait aussi mettre en place de nouvelles commissions et coordonner l'engagement des jeunes volontaires au sein de l'association. 

Le 39e congrès national du Secours Populaire se tiendra au mois de novembre. Quelles sont les attentes pour cet événement ?

Ce sera un moment clé pour l'ensemble de l'organisation. Il se tiendra du 17 au 19 novembre à Strasbourg, sur la thématique « Ensemble engagés pour un monde plus juste et plus solidaire ». Nous allons partager les réussites et les orientations pour les années à venir. C'est également l'occasion de renforcer nos liens avec nos partenaires et de mobiliser encore plus de bénévoles.

Comment les citoyens gardois peuvent-ils contribuer à vos actions?

Il y a plusieurs façons de nous soutenir. Nous lançons un appel aux dons financiers, en réponse à des urgences mondiales comme pour le Maroc par exemple. Chaque geste compte. Les citoyens peuvent devenir animateurs collecteurs bénévoles ou envoyer un chèque au Secours Populaire, 104 route d'Avignon à Nîmes ou sur Internet ici. Nous avons besoin de bénévoles et de dons. L'urgence est mondiale.

Retrouvez plus d'informations sur les actions du Secours Populaire du Gard sur www.secourspopulaire.fr/30.