C’est une chose qui se produit régulièrement depuis quelques mois. Les manifestations à Nîmes se multiplient et avec elles les messages à délivrer. Pour l’heure, c’était devant la Maison Carrée que le PCF, la CGT, la France Insoumise, les Jeunes communistes ou encore les simples partisans de la paix s’étaient donnés rendez-vous. « Pourquoi ? Pour se retrouver afin d’exprimer le refus des logiques guerrières qui se développent en France, en Europe et dans le monde, et pour construire un monde de paix et de coopération entre les peuples. »

La peur a pris d’assaut une partie de la population. Jeunes comme plus âgés, il est hors de question d’entrer en guerre. Quelle qu’elle soit. En Ukraine ou au Proche-Orient. « Depuis plusieurs semaines, une offensive d'ampleur de manipulation de l'opinion est en cours pour faire accepter une nouvelle et dangereuse course aux armements. Nous ne nous laisserons pas entraîner dans ce piège aux conséquences imprévisibles, pour les êtres humains comme pour la planète. »

Quand certains y voient le moyen de développer leur entreprise avec des commandes étatiques plus régulières et généreuse, d’autres perçoivent dans cette période de tension générale un vif intérêt pour faire le contraire de ce qui est proposé par le sommet de l’État.

« Pour les travailleurs et les citoyens, il n'y a rien de pire que l'économie de guerre. On nous explique que dorénavant l'argent de nos services publics et de nos droits sociaux financera les actionnaires des marchands d'armes, y compris américains. On nous explique que pour financer les armements, il nous faudra travailler davantage et surtout se résoudre à la retraite à 70 ans, comme en rêvent certains. »

Combien de temps faudra-t-il pour qu’un conflit touchant directement le pays se dessine ? Les acquis sociaux sont-ils en train de disparaître ? Comment éviter le pire ? Peu de réponse affirmée mais plusieurs envies.

« Guerre et régressions sociales marchent ensemble. Ce sont toujours les mêmes qui trinquent ! Mesure-t-on également les conséquences de cet engrenage sur l'environnement ? La fuite en avant des crédits militaires, c'est autant d'argent en moins pour la transition. »