Il s’en est fallu de peu. De quelques rafales venteuses… Mais la pose du dôme n’a pas eu lieu comme c’était initialement prévu. Une prochaine ! Ce lundi 3 mars tôt dans la matinée. Le dôme a été reconstruit et la chapelle de 183 m2 sera entièrement réaménagée en salle de réception, d'expositions et de soutenances. Quelques salles de sciences et de travaux pratiques accueilleront les étudiants sur 2 200 m2. Mais retour à l’historique du site.

À Nîmes, l’Université est abritée en divers lieux. Le site Hoche, anciennement connu pour être l’hôpital Gaston-Doumergue, est l’un d’entre eux. D’une architecture appréciée car élégante et simple, il nécessitait de nombreux travaux pour accueillir les étudiants à venir.

Les travaux de rénovation de la seconde aile de l'hôpital ont débuté en 2023. La réhabilitation est menée par l'architecte montpelliérain Jean-Luc Lauriol, qui s'était déjà chargé de la première partie inaugurée en 2013.

Sous ce dôme, majestueuse restitution, assez proche de l’original, une salle d’exposition et de réception verront donc le jour. La seconde partie des travaux du site Hoche a débuté en 2021 avec un bâtiment neuf à l'arrière du site imaginé par l'architecte montpelliérain Emmanuel Nebout livré à la rentrée 2023 et la rénovation de la deuxième aile de l'ancien hôpital par l'architecte montpel­liérain Jean-Luc Lauriol.

Mais, de manière plus générale, c’est toute l’aile du bâtiment, la deuxième de l’enceinte, qui devra ouvrir ses portes l’année prochaine aux quelque mille jeunes studieux. Le millier de jeunes qui devra déménager de l’actuel site des Carmes (qui deviendra le Conservatoire de musique de Nîmes).

« C’est une étape du chantier, mais l’étape est assez spectaculaire ! », évoquait Nicolas Leroy, vice-président de la fac nîmoise. « Le chantier a commencé en 2012 et nous sommes parvenus à boucler le budget pour la suite. Il y a une aile en cours de chantier, des nouveaux bâtiments avec des labos… » Et bientôt un dôme !

Il ne s’agit pas d’une restauration, ni même d’un copier-coller de l’ancien. En réalité, le dôme est bien plus moderne mais conserve, dans l’esprit, l’idée du XIXe siècle. Même la réalisation devait tendre vers l’exacte réplique de l’ancien dôme, disons que cette remise au goût du jour ne jure aucunement.

Pour Nicolas Leroy : « Il y a un cofinancement, car couvrir l’ancienne chapelle exigeait un surplus de budget. L’Université a mis des fonds propres à hauteur de 900 000 euros, l’État 300 000 euros et les collectivités de Nîmes, Nîmes métropole et le Conseil départemental 250 000 chacune. On a essayé de faire au plus proche de l’ancien dôme, mais nous l’avons modernisé, notamment avec des matériaux qui isolent mieux, surtout pour l’été. Les bâtiments sont beaux et le dôme les met en valeur. On y fera une salle de prestige ! »

On ne voit plus les anciennes lucarnes, la forme est légèrement modifiée. La fin du chantier de la deuxième des trois tranches de Hoche est prévue pour l’automne 2025. En tout, 2 500 étudiants devraient y trouver leur bonheur. Les sections Lettres, Langues et Design et, en 2026, les étudiants en Sciences, qui auront déménagé pour laisser leur place au Conservatoire, viendront sur Hoche.

« Nous perdons le site des Carmes, c’est dur car nous n’avons plus de foncier, c’est un frein au développement d’UNîmes. » Le site Vauban accueillera ainsi 60 % des étudiants nîmois et Hoche 40 %.

Pour Daniel-Jean Valade, vice-président de Nîmes métropole, délégué à l'Enseignement supérieur et conseiller municipal de Nîmes : « L'enseignement supérieur, la recherche et l'innovation sont à la fois des enjeux et des instruments majeurs des politiques publiques mises en œuvre par Nîmes métropole pour développer son projet de territoire et renforcer son attractivité économique, sa compétitivité, le niveau de qualification de sa population active et son innovation. »

Pour la réhabilitation de l’entièreté du site Hoche, Nîmes métropole a mis la main à la poche. Et pour que le dôme soit aussi inclus dans cette restauration, Daniel-Jean Valade a dû insister. Ainsi, et sur un budget total de près de 35 millions d’euros, l’agglo a mis plus de 5,7 millions (6,6 pour la ville de Nîmes) sur le site de Hoche. Le nouveau bâtiment conçu par l'architecte montpelliérain Emmanuel Nebout a été construit à l'arrière de l'ancien hôpital Gaston-Doumergue dans l'axe de la chapelle, sur la réserve foncière de l'actuel parking.

Abritant les laboratoires et bureaux de recherche ainsi que deux amphithéâtres de 255 et 136 places, la construction a inclus l'installation d'une pompe à chaleur réversible répondant aux contraintes du climat méditerranéen. Les deux ailes du site Hoche et le nouvel édifice de hauteur égale communiqueront via un parvis. Les travaux ont débuté fin 2021 pour une livraison faite en septembre 2023. Aujourd'hui, l'université de Nîmes se compose de trois sites, cette seconde tranche de travaux permettra au site Hoche d'accueillir les étudiants des Carmes et ceux du GIS fin 2025.

Cette opération est soutenue par l'État et la Région à hauteur de 6,5 millions d'euros chacun, ainsi que par Nîmes métropole et la ville de Nîmes qui devaient apporter chacune 5 millions d'euros. 6,5 millions supplémentaires ont été demandés dans le cadre du futur contrat plan État Région 2021-2027 afin de prendre en compte les surcoûts, le traitement intérieur de l'ancienne chapelle, la réalisation du dôme et la sécurisation du site.