NÎMES Quelques spectacles pour bien débuter l'année
On pense au grand théâtre ou encore à Paloma, mais à Nîmes existe le théâtre Christian Liger. Sa programmation est fort sympathique !
On a coutume de dire que l'on peut se souhaiter la bonne année jusqu'au 31 janvier. Alors pourquoi ne pas se faire un peu plaisir en allant au théâtre. Deux spectacles se tiendront au théâtre Christian Liger en ce mois de janvier.
Au coeur d'une salle de spectacle équipée de 286 places numérotées dont six places pour les personnes à mobilité réduite, l'enquête chorégraphique "Dans le détail" signée Denis Plassard et assurée par la Compagnie Propos, aura lieu le jeudi 19 janvier à 20h (durée 1h10 dès 8 ans).
Sept suspects, sept reconstitutions, un coupable ! Dans le détail est un casse-tête chorégraphique. Pour que l’énigme soit intéressante et la résolution implacable (et sans tricherie), l’écriture de chaque scène a été un vrai défi chorégraphique. Elle s’est faite autour de la partition chorégraphique du coupable.
Une seconde date est d'ores et déjà accessible en billetterie. Bancal Chéri ! C'est Tokoto qui s'en chargera avec en première partie Syncope & Triton, la musique qui adouciera les moeurs. Tout cela est prévu le samedi 28 janvier à 19h30 pour une durée de deux heures et pour tous les publics.
Dimoné, Roland Bourbon, Imbert Imbert et Nicolas Jules se retrouvent pour une nouvelle création nommée, donc, Tokoto ! Quatre folies douces. Quatre électrons libres. Quatre furieux et délicats esthètes. Bancal Chéri est un authentique groupe récréatif, unissant jusqu'à les entremêler les gouailles, mélodies, désirs et artisanats de chacun.
En première partie, Syncope & Triton (Matthieu Tcherbakoff et Mathieu Heitz), entité musicale où l’équilibre et l’harmonie ne sont plus seulement des mots mais avant tout une raison d’être, promet de belles sonorités.
Comme à Nîmes les voeux débordent souvent jusqu'en février, autant avancer dans la programmation du théâtre et voir si d'autres spectacles peuvent être suceptibles de vous émouvoir.
Ce sera sans aucun doute le cas avec Koulounisation de Salim Djaferi avec la Compagnie Habemus Papam pour une vraie enquête documentaire sur la langue de la colonisation le 3 février à 20h. Pour l'auteur : "En juillet 2018, j’étais à Alger pour la première fois. Mes origines algériennes m’avaient déjà rendu curieux de la colonisation de l’Algérie et particulièrement de la période qui a précédé son indépendance. (...) Je me suis rendu dans une librairie du centre et j’y ai cherché le rayon "Guerre d’Algérie", un certain temps, sans succès. Je fis part de mon étonnement à la libraire, qui me dit, littéralement : Tous les ouvrages sur la Guerre d’Algérie se trouvent au rayon Révolution. Évidemment, oui : c’était une Révolution. Je ne l’avais seulement jamais nommée ainsi, et par conséquent jamais réellement pensée ainsi."
Le 10 février à 20h, place à un ballet avec Giselle de François Gremaud par 2b Compagny. "Théophile Gautier a écrit Giselle pour une danseuse qu’il aimait, je ne fais pas autre chose. Samantha van Wissen est de ces interprètes qui m’ont fait - et me font encore ! - tant aimer ces arts que l’on dit vivants et qui ne cessent de célébrer la joie profonde d’être au monde", avertit François Gremaud.
Une oratrice, interprétée par la danseuse Samantha van Wissen, prétextant parler de la pièce dont vous lisez actuellement le synopsis, finit par raconter et interpréter le ballet Giselle, d’après le livret de Théophile Gautier, la musique de Adolphe Adam et la chorégraphie originale de Jean Coralli et Jules Perrot.
De la même façon que dans Phèdre ! Romain Daroles raconte, seul en scène, la célèbre pièce de Racine, dans Giselle… Samantha van Wissen raconte le ballet éponyme, considéré comme le chef-d’œuvre du ballet romantique. Il s’agit du deuxième volet de la trilogie que François Gremaud entend consacrer à trois grandes figures féminines tragiques des arts vivants classiques : Phèdre (théâtre), Giselle(ballet) et Carmen (opéra Il s’agit du deuxième volet de la trilogie que François Gremaud entend consacrer à trois grandes figures féminines tragiques des artsvivants classiques : Phèdre (théâtre), Giselle (ballet) et Carmen (opéra).
Le lendemain ? Phèdre sera au programme. Même auteur, même compagnie, même scène. Comment transmettre sa passion pour un texte ? François Gremaud met en scène la comédie Phèdre !, un monologue joyeux et interactif d’après la tragédie Phèdre de Racine. L’auteur classique français écrit la passion ardente de Phèdre, reine d’Athènes, épouse de Thésée, pour son beau-fils Hyppolite. Son tort, sa faute, est d’avouer cet amour brûlant, alors que Thésée est absent et bientôt soupçonné mort : toute la tragédie repose non sur des actes, mais sur des paroles prononcées – des paroles qui disent la passion et qui vont mener à la mort l’aimé et l’aimante. Phèdre, considérée comme la tragédie la plus aboutie de Racine, est ainsi le drame de la passion et des mots.
François Gremaud ne met pas en scène Racine à la lettre, mais la passion pour les mots de Racine : la passion de Phèdre devient celle du théâtre lui-même. Avec pour décor un simple bureau, seul en scène, Romain Daroles est un conférencier qui présente, livre en main, devant une salle de classe ou un auditoire de théâtre, le texte de Racine. Il raconte les merveilles de l’alexandrin, les divines généalogies mythologiques des principaux personnages ou les malices des seconds rôles…
Au théâtre Christian Liger, 1 place Hubert Rouger (Centre Pablo Neruda) 30 000 Nîmes. Contact billetterie : 06 46 75 30 55. Plein : 10 euros, découverte à 4 euros pour les moins de 25 ans. Pass Culture pour chaque spectacle. Billetterie en ligne : Théâtre Christian Liger : Liste des spectacles (nimes.fr).