Publié il y a 4 h - Mise à jour le 22.04.2025 - Lïana Delgado - 3 min  - vu 107 fois

NÎMES Une plaque inaugurée en hommage à Julia et René Rascalon, héros de la Résistance

Les quatre générations de la famille Rascalon, devant la plaque de leurs grands-parents.

Les quatre générations de la famille Rascalon, devant la plaque de leurs grands-parents. 

- Photo Lïana Delgado

Julia et René Rascalon sont des personnalités emblématiques de la Résistance dans le Gard. Leur parcours est particulièrement admirable. Ce mardi, une plaque commémorative a été posée à Nîmes. 

“Cette plaque rend hommage à nos grands-parents, Julia et René Rascalon. Ils n’ont jamais cherché les honneurs, ils ont simplement agi selon leur conscience avec courage et détermination. Alors que le monde sombrait dans l’obscurité, ils ont choisi de résister, de défendre leurs convictions et de rester libres. Leur courage nous inspire, leur souvenir nous élève”, confie émue Nicole, la petite-fille du couple de Résistants gardois. Ce mardi 22 avril, leur mémoire a été honoré par une plaque posée près du lieu d’habitation des époux, chemin de l’Eau Bouille à Nîmes.

La nouvelle plaque posée.
La nouvelle plaque posée.  • Photo Lïana Delgado

Le parcours héroïque d’un duo de résistants

C’est en août 1938 que Julia et René Rascalon achètent une terre sur ce chemin nîmois. Quelques mois plus tard, la guerre éclate. Et, ce havre de paix va devenir un refuge de point de ralliement et un foyer de résistance. D’ailleurs, à cette époque, le couple Rascalon fonde le premier maquis gardois de la Seconde Guerre mondiale. Là où la peur paralyse, René et Julia font le choix du courage. Alors, leur domicile devient un point de réunion pour ceux qui refusent la défaite et l’occupation. Le maquis s’organise et résiste.

Traqués et menacés, le couple de militants quitte Nîmes et poursuit sa lutte depuis la Lozère. Là encore, le duo contribue à la formation de groupes de résistances et participe à la naissance du maquis Aigoual-Cévennes, le plus important du Gard. Jusqu’à la libération, ils agissent sans relâche. Le 29 août 1944, ils reviennent ensemble à Nîmes, victorieux et libres. Après la guerre, René revient à son métier de plombier, mais ne cessera jamais de transmettre. Ainsi, il écrira ses mémoires de résistants, pour préserver l’histoire.

Une mémoire historique

Pour rendre hommage à ses figures emblématiques du Gard, une plaque a été demandée par le Comité de quartier de la Route d’Alès, Eau Bouillie, Creux de l’assemblée et quartiers adjacents présidé par Myriam Ferrand et par l’Association des Amis de la fondation pour la mémoire de la déportation (AFMD). Le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier, a accepté de poser cette plaque, en hommage à ce couple. “Aujourd’hui, à travers cette plaque, nous contribuons à cet effort de mémoire, afin que leur engagement soit inscrit dans l’espace public. 80 ans plus tard, dans un monde où les défis sont nombreux et les menaces contre la liberté persistent, il est primordial de se rappeler le prix de la liberté et de rendre hommage à ces deux héros de la résistance Julia et René”, soutient Chantal May, adjointe à la ville de Nîmes. La plaque a donc été inaugurée devant famille, amis et élus.

Chantal May inaugure la nouvelle plaque.
Chantal May inaugure la nouvelle plaque.  • Photo Lïana Delgado

Hommage à Jean Robert et Vincent Faïta, deux résistants guillotinés

Jean Robert et Vincent Faïta, ont été guillotinés à Nîmes le 22 avril 1943. Ces deux résistants français ont été condamnés à mort et exécutés dans la cour du palais de justice nîmois, par le régime de Vichy. Comme chaque année, une cérémonie d'hommage a été organisé ce mardi 22 avril, devant la plaque commémorative installée sur le tribunal face aux arènes de Nîmes. Les descendants des deux résistants nîmois étaient présents et un dépôt de gerbe a eu lieu. 

Jean Robert et Vincent Faïta
Cérémonie d'hommage à Jean Robert et Vincent Faïta, ce mardi.  • Photo Lïana Delgado

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