Le Sitom Sud Gard est le syndicat intercommunal en charge du traitement et de la valorisation des déchets ménagers de sept EPCI du Gard soit l’équivalent de plus de 300 000 Gardois !

L'Unité de Valorisation Énergétique du Sitom a valorisé quelque 100 397 tonnes de déchets en 2022 dont 99 874 tonnes d'ordures ménagères valorisées en chauffage et eau chaude sanitaire pour le secteur de Nîmes Ouest et plus de 49 000 MWh d'électricité produite (www.sitomsudgard.fr).

Pour le président du SITOM Sud-Gard, Richard Tibérino, « Cette DSP s’étale sur dix ans et marque un tournant pour Evolia et le SITOM. Une évolution technique pour une augmentation des performances. On estime entre +30 et +45 % pour l’électricité et +50 à +60 % pour le chauffage. Le travail architectural va changer l’image du site et j’y tenais beaucoup. Je me rappelle qu’en 2001 Jean-Paul Fournier, le nouveau maire de Nîmes, n’avait pas voulu signer le permis et que c’était le préfet de l’époque qui l’avait fait. Mais, l’UVE est maintenant là et il faut l’intégrer un peu mieux notamment par les façades. »

Le site sera aussi ouvert au public grâce à de nouveaux espaces pédagogiques permettant à « l’usine » d’aller plus loin dans la sensibilisation. « Ces améliorations sont des réponses aux attentes et aux enjeux territoriaux. Le coût du traitement global sera par ailleurs divisé par deux par rapport au contrat précédent ! Cette nouvelle DSP consolide l’équipe en place et ses objectifs ambitieux » achève le président Tibérino.

Un renouvellement qui porte donc une forte ambition, celle de l'autonomie énergétique du territoire, de la performance environnementale et de l'ouverture au public.

Mise en service en 2004, l'Unité de Valorisation Energétique (UVE) de Nîmes, propriété du SITOM Sud-Gard, emploie 26 personnes et transforme, chaque année, 110 000 tonnes d'ordures ménagères en électricité et en chaleur.

Frédéric Touzellier, vice-président du SITOM délégué au suivi financier UVE / Centre de tri – Evolution du périmètre, « Ce dossier a été long à mener mais il a été bien mené. Il y a 20 ans, certains ont fait des choix, il y avait les pour et les contre pour l’incinérateur mais nous pouvons nous féliciter de cet outil de travail car les perspectives actuelles empêchent d’en construire un autre et sans celui qu’on a comment ferions-nous ? Nos prix sont très attractifs, nous avons renoué avec la confiance mais nous devons encore travailler de manière intelligente. Ce choix est fort, il ne se discute pas et la qualité de vie de nos administrés sera encore meilleure ! »

L'ensemble du process d'incinération et de traitement des fumées est aussi repensé pour augmenter de près de 60% la production de chaleur. Désormais, ce sont donc 80 GWh d'énergie thermique qui seront disponibles chaque année pour le Réseau de Chaleur Urbain. Une source d'énergie alternative et locale qui permettra de chauffer jusqu'à 17 000 foyers contre 10 000 aujourd'hui.

Enfin, pour aller encore plus loin, des panneaux photovoltaïques seront installés sur les zones de stationnement du site dont la production électrique sera consacrée à des autoconsommations locales collectives.

Au-delà de l'amélioration de la qualité de l'air et de la récupération de chaleur, la modernisation du process de traitement des fumées permettra d'économiser près de 17 000 m3 d'eau par an soit l'équivalent de sept piscines olympiques et de diviser la consommation de gaz naturel par quatre.

Pour les besoins en eau liés au process, Veolia va mettre en place un système de réutilisation des eaux usées traitées (REUT) avec la station d'épuration voisine (STEP de Nîmes Métropole).

Autre aspect verdissant, un nouvel espace. Implantée en bordure d'une Zone Naturelle d'Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) et à proximité du cours d'eau Le Vistre, Veolia propose de faire de l'UVE un îlot de biodiversité.

Cela passera par différentes étapes comme la plantation de lavande, romarin ou encore arbousiers labellisés Végétal Local (label garantissant l'origine locale des plants). On pourrait aussi créer de micro-habitats (hôtel à insectes, tas de bois mort...) ou encore des refuges de différents insectes et pollinisateurs. Enfin, la mise en place d'éco-pâturage et l’installation de trois ruches sont actés.

« Ce projet et l’UVE sont emblématiques pour Veolia. Ici, vous partagez la recette du succès d’un territoire fortement engagé dans la transformation écologique et ça, on ne le trouve pas partout en France. Il faut un syndicat fort et convaincu que la souveraineté énergétique d’un territoire est importante. Si elle est décarbonée c’est encore mieux ! Sans vos décisions passées nous ne serions pas là aujourd’hui. Veolia vous accompagne depuis 20 ans, ça n’a pas toujours été facile mais nous avons assumé et nous essayons d’apporter des solutions. Nos équipes sont engagées pour rester dans cette dynamique car ces sujets sont existentiels ! » précise Didier Courboillet avant de laisser la parole à Sophie Delage.

« De Nîmes en passant par Toulouse, Rouen ou Paris, une trentaine de collaborateurs qui a participé à l’élaboration de ce projet. Merci aussi aux collaborateurs du site nîmois qui ont le sens du devoir comme on a pu le constater lors de la période Covid. Le projet est cohérent, nous profitons de l’excellent écosystème local en y mêlant des adaptations techniques et technologiques. »

Ce nouveau contrat d'exploitation de l'UVE comprend également donc des travaux de modernisation du bâtiment. Il s'agit de donner une nouvelle image à l'UVE et permettre l'accueil du public.

En collaboration avec le cabinet d'architecture A+, Veolia projette des travaux importants sur les façades extérieures de l'UVE (surfaces végétalisées, menuiseries solaires innovantes...) mais surtout, la création d'un circuit de visite ludique et pédagogique mêlant à la fois manipulation et contenus scientifiques. Entre autres supports, une maquette en réalité augmentée sera créée ainsi qu'un circuit extérieur, spécialement aménagé dans l'espace biodiversité du site.

Les travaux nécessaires débuteront dans les mois à venir et prendront fin au début de l'année 2026.