VERGÈZE La dernière lettre pour la première émotion
Un récit plein d’espoir et de lumière, qui parie sur la meilleure part des hommes. Un texte écrit et mis en scène par Violaine Arsac, une histoire de justice réparatrice à voir le 10 mars à Vergèze-Espace.
Anna a la quarantaine, elle est journaliste, française expatriée aux États-Unis depuis quatre ans. Elle mène une vie facile dans une grande ville de la côte Est, avec son mari et leur fille, jusqu’au jour où celui-ci est tué de deux balles dans la poitrine, lors d’un déplacement professionnel à Houston.
Un délinquant du nom de Michaël Ellis est alors arrêté et jugé. Anna reçoit la visite de Clémence, bénévole dans une association qui met en lien les familles des victimes avec les condamnés : elle lui apporte une lettre de Michaël Ellis, qui souhaite entrer en contact avec elle.
Anna pourra-t-elle accepter cette correspondance ? Que trouvera-t-elle à dire à cet homme ? D’ailleurs, de quoi ce dernier est-il exactement coupable ? Et pourquoi Clémence tient-elle tant à créer cet impossible lien ?
Pour l'auteur, Violaine Arsac : "J’ai eu envie d’écrire cette pièce après avoir visionné un documentaire sur la justice restaurative aux États-Unis : ce documentaire raconte l’histoire d’une femme qui correspond depuis 15 ans avec l’homme qui a tué sa fille. Elle affirme que cela lui a permis de retrouver la paix. De son côté, il nous dit que cette femme a changé sa vie le jour où elle lui a écrit : « Vous n’êtes pas un criminel, vous êtes un homme qui a commis un crime. » Cette phrase m’a bouleversée."
Après le très remarqué Les passagers de l’aube, nominé aux Molières 2020, Violaine Arsac revient ici avec une plume encore plus poignante et poétique. C’est en vraie conteuse qu’elle propose une étonnante fresque à quatre personnages.
Et Violaine Arsac de poursuivre : "J’ai eu envie d’aborder ce sujet à un niveau intime, à travers l’histoire de deux femmes, face aux enjeux de leur vie. L’affrontement de deux mères qui, finalement, ne font que se mesurer chacune à elle-même. Comment tiennent nos convictions et nos idéaux quand ils s’opposent à notre amour ? Comment peut-on passer de la violence au pardon ? Est-ce seulement envisageable ? Comment découvrir en nous et chez l’autre ce qu’il y a de meilleur, et ainsi continuer de trouver du sens et de la beauté à la vie ?"
Cette pièce a reçu le Prix Avignon à l’Unisson 2021 du meilleur auteur contemporain. Elle sera jouée avec Marie Bunel ou Cécilia Hornus (Clémence Robin), Grégory Corre (Alex Larcher), Noémie de Lattre ou Gaëlle Billaut-Dano (Anna Larcher), Mathilde Moulinat (Grace Morgan) et la voix de Benjamin Penamaria.
Cette pièce de théâtre contemporain sera jouée le vendredi 10 mars à 20h30 à Vergèze Espace. Durée 1h25, pour tout public à partir de 12 ans. Tarif : 13 euros, réduit et abonné à 10 euros, pour les moins de 12 ans comptez 5 euros. Billetterie en ligne sur vergeze.fr ou par téléphone 04.66.35.80.08 ou par mail à culture.communication@vergeze.fr.