FAIT DU SOIR EN IMAGES 24 711 canards lâchés sous le pont du Gard pour la bonne cause
Ce dimanche 2 juin, 24 711 canards en plastique ont été lâchés (puis récupérés, rassurez-vous) dans le Gardon, sous le Pont du Gard. Un record en France semble-t-il ! Il s'agissait d'une course pour la bonne cause organisée par le Rotary Nîmes Nemausus. Les bénéfices seront reversés à l'association Belle et Rose et au service pédiatrique du CHU de Nîmes.
La Nemausus Duck Race a fait sa première édition au Pont du Gard ce dimanche 2 juin. Énormément de monde s'est déplacé pour être aux premières loges de cette course de canards en plastique. Au point que le parking de la rive droite était saturé 1h30 avant le début de l'évènement ! On vous rappelle le principe de la Duck race : n'importe qui pouvait acheter un ou plusieurs canards en plastique en amont de la course. Chacun porte un numéro. Tous les canards en plastique sont jetés à l'eau en même temps et doivent parcourir 200-300 mètres sur l'eau jusqu'au sas d'arrivée. Les 51 premiers coin-coins arrivés offrent à leur parrain des lots. L'ensemble des cadeaux s'élèvent à 24 000€, avec pour le premier arrivé une voiture Kia Picanto à remporter. Il y a aussi des séjours, des places de concerts, des bouteilles de vin... Au total, cette première édition a totalisé 63 partenaires.
Bien sûr et pour des raisons écologiques évidentes, tous les canards sont ramassés par les bénévoles à la fin de la course et sont retenus grâce à un système de filets. "Aucun canard ne sera laissé dans le Gardon", a rassuré Frédéric Moline du Rotary Nîmes Nemausus au micro. Ces palmipèdes jaunes et bleus (aux couleurs du Rotary) seront réutilisés et s'envoleront ensuite pour une autre course en Occitanie.
24 711 canards ont été parrainés pour cette première édition
Pour cette première duck race au Pont du Gard, les organisateurs visaient 30 000 canards. Finalement 24 711 ont trouvé un parrain et ont été mis à l'eau ce dimanche. Mais Frédéric Moline l'assure : "On a dépassé le record de France". Bien que ce soit une première édition, il voulait voir les choses en grand : "Il vaut mieux avoir un torticolis à force de regarder vers le haut que d'être bossu après avoir vu trop bas", clame-t-il. Au-delà de la dimension insolite et sympathique de la manifestation, il y a une bonne cause. Tous les bénéfices de l'évènement sont reversés Belle et Rose, une association contre le cancer qui compte comme marraine Louane, ainsi qu'au CHU de Nîmes et son service pédiatrie pour les enfants malades.
Avec 24 711 canards "achetés", la somme devrait être bien rondelette pour ces deux œuvres. Beaucoup de personnes qui ont acheté des canards l'ont d'ailleurs fait dans ce but caritatif. "On a pris 10 canards car on est 5 dans la famille. Ça en fait deux par personnes", indique le Nîmois Thierry qui s'est assis avec sa femme Corinne sur les berges du cours d'eau pour guetter l'arrivée. Il a entendu parler de la Duck Race à son travail. Tous ces collègues, qui sont une dizaine, en ont réservé aussi. Malvina, elle, a appris la tenue de la course le jour-même à midi. Trop tard pour miser sur un palmipède mais elle en a acheté en souvenir sur le village d'animations qui a été installé pour l'occasion devant le restaurant.
Les vents contraires ont soufflé sur le Pont du Gard
Il est presque 17h. Certains spectateurs se sont positionnés sur le pont, d'autres sur la rive droite. L'ambiance monte et le public s'impatiente. C'est alors que le vent qui avait calé se réveille et souffle en sens contraire du courant. Les organisateurs temporisent et échangent dans leur talkie-walkie. Ils ont peur que les palmipèdes ne parviennent pas à avancer. Finalement, le lâcher a lieu avec une dizaine de minutes de retard. Les cinq sacs sont basculés en même temps. Quelques bénévoles, aidés de kayakistes, se dévouent même pour plonger et récupérer les volatiles qui tentent de se faire la malle. Tandis qu'en tête de course, une échappée se forme.
Le canard en première position creuse l'écart sur ses concurrents, leur mettant plusieurs mètres dans les ailes. Malgré qu'il se soit retourné et évolue le bec dans l'eau, il caracole en tête et ne se fera jamais doublé. Il a eu du mal à passer le tout dernier sas d'arrivée. Il franchira la ligne finalement un peu avant 18h, sous l'approbation de l'huissier présent pour s'assurer du bon déroulé de la course.
Il faut savoir que des gens de Nouvelle-Zélande, de Belgique, de Suisse ont tenté leur chance. Mais ce canard gagnant est Gardois, c'est celui de Laetitia Guedj. Cette Nîmoise avait acheté 10 canards. "Je ne réalise pas. Quand on a annoncé le numéro, il me semblait bien que c'était dans la bonne tranche. Et quand on a prononcé mon nom, j'ai compris", réagit-elle à chaud. Elle est ravie : "Je ne suis pas très chanceuse quand il s'agit de jeux d'habitude mais dans la vie, tout me sourit. En plus, ça tombe bien, sur ma voiture actuelle, le voyant moteur commençait à s'afficher", ajoute-t-elle en riant. Au départ, elle était surtout venue pour la bonne cause, pour soutenir les bénévoles du Rotary et passer un moment tous ensemble.
Elle repartira bientôt avec une voiture et elle avait 10 chances sur 27 411 que ça arrive. C'est plus probable que de gagner au loto mais quand même ! Mais elle n'est pas la seule heureuse élue. Les cinquante autres premiers canards arrivés permettront à leur propriétaire d'un jour de gagner eux aussi des lots. Leurs noms seront communiqués sur le site Internet de la Duck Race. Pour le Rotary et les 73 bénévoles mobilisés le jour J, cette première édition est une réussite et s'est déroulée sans "couac".
Les autres images de cette journée :