"Travailler plus, gagner moins et circulez il n'y a rien à voir", dénonce un greffier à la manifestation gardoise qui se déroule depuis ce lundi 10 heures devant le Tribunal Judiciaire de Nîmes. C'est le monde du silence qui se fait entendre aujourd'hui dans de nombreux tribunaux de France. Les greffiers ont décidé de faire grève, donc concrètement pas d'audience. Ce personnel incontournable des palais de justice qui accueille le public, qui envoie les convocations, qui authentifie les actes, a le sentiment d'être abandonné. 

"Dans toutes les juridictions de France, les greffiers et personnels de greffe sont épuisés, à bout de force, à bout de nerf, à bout de motivation. Nous avons perdu le sens de notre métier, de notre mission, usés jusqu'à la corde par le manque de moyens matériels et humains", estime une greffière sur les marches du Palais de Justice de Nîmes.

"Par les réformes menées au pas de course et sans préparation ni concertation, par le manque de considération dont le ministère fait preuve à notre égard, allant jusqu'à ces dernières années au mépris le plus total", ajoute la greffière en colère devant l'ensemble de la profession.