ANDUZE Michel Sala au sujet de la réforme des retraites : "Je pense qu’on va les faire plier"
Le député La France insoumise (LFI) de la 5e circonscription du Gard a présenté ses premiers vœux ce vendredi soir, à Anduze. Michel Sala avait bâti son discours autour de la "très contestable" réforme des retraites.
Il n'a pas traîné ! Ce vendredi soir, devant une cinquantaine de personnes réunies dans la salle voûtée de l'espace Pelico d'Anduze, Michel Sala n'a eu besoin que d'une petite vingtaine de minutes pour boucler sa toute première cérémonie de vœux en qualité de député de la nation. Quelques maires de la 5e circonscription (la sienne) avaient fait le déplacement pour l'occasion, dont celui de Canaules et son successeur à la tête de la commune de Saint-Félix-de-Pallières.
Au lendemain d'une première mobilisation massive contre le projet de loi visant - notamment - à reporter l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans, le député LFI a choisi de faire de cette lutte la priorité de son propos. "Ce qu'on a vu le 19 (janvier, NDLR), c’est historique ! Ça me rappelle 1995. Ce n’est pas anodin de voir 10 000 personnes dans la rue à Alès, 20 000 à Nîmes et 2 000 à Bagnols." Une belle "victoire" qui n'était à l'en croire pas si difficile à décrocher. "On avait gagné la bataille à l’avance. 80 % des français sont contre cette réforme", a martelé l'ex-maire de Saint-Félix-de-Pallières.
À l'entendre, "Macron va devoir mettre son projet de loi à la poubelle". Face à un auditoire déjà convaincu, discours en main, Michel Sala a tout de même pris soin de désosser une réforme qu'il juge "assez idéologique". Celle-ci serait également "injuste" au regard de l’écart d’espérance de vie "de 13 ans en moyenne" entre les plus pauvres et les plus riches. Aussi, pour le député gardois de la 5e circonscription, l'argument du coût "ne tient pas". S'appuyant sur des chiffres du conseil d'orientation des retraites (COR), le sexagénaire indique que "6 euros de plus chaque mois dans nos cotisations assurerait l'équilibre financier des retraites jusqu'en 2070".
AInsi, "rien ne justifie ce projet de loi" aux yeux de l'Insoumis qui accuse le Gouvernement de "faire payer aux plus fragiles sa politique budgétaire", le tout "au bénéfice des plus riches". Alors qu'il est en route ce samedi matin pour Paris afin de prendre part à la marche organisée par "la jeunesse", Michel Sala a distillé quelques dates majeures à inscrire dans son calendrier syndical. Le point d'orgue étant le meeting qui réunira toutes les composantes de la Nupes à Alès le 3 février (relire ici). "Que la lutte continue ! Je pense qu’on va les faire plier. C’est le vœu que j’émets", a simplement conclu le député à la tribune.
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S'il a bâti l'essentiel de son intervention autour de la réforme des retraites, Michel Sala a rappelé quelques sujets sur lesquels il a l'intention de travailler dans les mois à venir. "Cet été, j'ai multiplié les rencontres avec des agriculteurs en lien avec la sécheresse. Ça va mieux, l'eau est revenue. Mais ne nous voilons pas la face ! Les choses risquent de recommencer. C'est pour ça qu'on travaille sur la question des retenues d’eau. Il faut qu'on voit comment on peut améliorer les lois pour simplifier les choses." Le député de la 5e s'est également inquiété du sort de la maternité de Ganges : "On ne peut pas accepter cette disparition qui, disons-le, a été un peu organisée par cette clinique privée."