On ne le dira jamais assez : le dépistage sauve des vies. « Il vaut mieux prévenir que guérir. Il ne faut pas avoir peur de se faire dépister. Se faire dépister, ce n’est pas avoir un cancer du sein », insiste Didier Jaffre, directeur général de l’ARS Occitanie. Aujourd’hui, trop de femmes ne se feraient pas dépister, notamment celles en situation de précarité ou vivant en milieu rural. « On doit aller vers les populations, dans les quartiers politique de la ville des grandes métropoles. Et le dépistage, ce n’est pas que pendant Octobre rose, c’est toute l’année », ajoute Didier Jaffre.

Pour inciter au dépistage, l’Assurance maladie envoie tous les deux ans, aux femmes âgés entre 50 et 74 ans, une invitation à effectuer une mammographie. « C’est gratuit, souligne Philippe Trotabas, directeur de la CPAM de l’Hérault. Sur un million de femmes d’Occitanie qui reçoivent cette invitation, 56 % se font dépister. Ce taux n’augmente pas réellement sur la durée. Il faut convaincre que c’est efficace. » En effet, plus la maladie est diagnostiquée tôt, plus les chances de guérison sont grandes. « Un cancer du sein détecté à un stade précoce peut être guéri dans 9 cas sur 10 », assure Laurence Pochard, qui représente les usagers.

Alors, un seul mot d’ordre : le dépistage. Pour favoriser celui-ci, la CPAM de l’Hérault travaille sur plusieurs pistes : faire venir la « mammobile » dans le Gard d’ici la fin de l’année, organiser des journées dédiées à la santé de la femme avec des dépistages gratuits, réaliser des actions de soutien aux associations, ou encore compter sur la contribution des médecins traitants qui disposent désormais de la liste de leurs patientes qui ne se sont pas faites dépister.

Si le cancer du sein n’est plus un tabou, il reste néanmoins le premier cancer chez la femme en 2023. En 30 ans, celui-ci a été multiplié par deux. Une augmentation qui serait liée aux modes de vie pour la majorité, et à la génétique. 60 000 nouveaux cancers du sein sont détectés chaque année en France, et 12 000 décès par an sont comptabilisés. Si la campagne de communication d’Octobre rose porte ses fruits, ce travail de sensibilisation au dépistage doit perdurer tout au long de l’année pour permettre aux femmes atteintes du cancer d’être prises en charge le plus tôt possible, et de guérir.

Les Journées santé des femmes dans le Gard : 

Le vendredi 11 octobre à l'Espace Léon Vergnole (QPV) à Nîmes

Le jeudi 17 octobre à la MSP Salutem Domum à Saint-Génies-de-Malgoirès