LÉZAN Prévention et dépistage au menu d'une journée santé dédiée aux femmes
Une journée "santé femmes" était organisée ce mercredi 21 juin aux abords de la maison de santé pluriprofessionnelle Epione à Lézan. L'objectif : améliorer le taux de recours aux trois dépistages des cancers du sein, du col de l’utérus et du colon.
C'est une grande première qui s'est nouée ce mercredi 21 juin aux abords de la maison de santé multi-sites Epione, à Lézan. La MSP, en partenariat avec la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) "Entre Châtaigne et Micocoule" et la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Gard, a conçu une journée santé spécialement dédiée aux femmes du territoire en vue d'améliorer le recours aux trois dépistages des cancers du sein, du col de l’utérus et du colon.
La CPAM s'était chargée du requêtage afin d'identifier les patientes du territoire concernées par la démarche. "Mon cœur de cible, ce sont les femmes qui n'ont pas fait les trois dépistages. Celles qui n'ont pas réalisé au moins l'un des trois ont reçu un mail", indique la diététicienne Amandine Ricou, chargée de prévention à la CPAM, laquelle a réalisé du démarchage téléphonique pour l'occasion.
70 femmes ont participé à cette journée de dépistage et de prévention, la plupart d'entre elles s'étant préalablement inscrites, tandis qu'une poignée de désistements ont été compensés par des rendez-vous spontanés. Idéalement, une mammographie ainsi qu'un dépistage du cancer colorectal sont à réaliser tous les deux ans dès lors qu'on est entré dans la cinquantaine. Le frottis est lui consacré aux dames âgées de 25 à 65 ans.
Conçue tel un parcours en forme de boucle reliée par une dizaine d'ateliers, la journée santé se voulait facilitante à bien des égards pour les participantes. "Grâce à notre ligne directe avec la Nouvelle clinique Bonnefon, les dames repartent d'ici avec un rendez-vous pour une mammographie qui leur est pris par une professionnelle de santé. Elles n'ont pas à patienter 20 minutes au téléphone", expose à titre d'exemple Sabrina Wozniak, coordinatrice de la MSP Epione.
Ce mercredi 21 juin, le cabinet dentaire avait dégagé quelques créneaux pour des consultations de dernière minute, un kiné et une naturopathe tenaient un stand, tout comme l'association pininque Les Amazones et ses soins de support aux bénéfices des personnes atteintes de cancer, notamment réputée pour son engagement annuel dans le cadre d'Octobre rose. Mon Espace santé, la Ligue contre le cancer, tout comme la Fédération française des diabétiques étaient au rendez-vous.
Les fumeuses invétérées désireuses de réduire ou stopper leur consommation de tabac se sont naturellement attardées au niveau du stand de sevrage tabagique tenu par Lauren Hamache, membre du pôle prévention tabac chez Filieris Sud. "En tant qu'ancienne fumeuse, je sais que c'est compliqué d'arrêter. On propose vraiment un accompagnement gratuit et individuel qui varie selon le profil", entame la dernière nommée. Des moyens de substitution tels que les patchs sont évidemment utilisés dans le cadre d'un sevrage tabagique qui peut s'inscrire dans la durée en fonction du profil du fumeur.
"Les gros fumeurs à plus d'un paquet par jour vont arriver à réduire à cinq à six cigarettes par jour assez facilement. Mais après il y aura un stade difficle à franchir qui peut durer longtemps, car la nicotine est l'une des drogues les plus addictives", prévient Lauren Hamache, laquelle sait aussi que l'arrêt de la cigarette s'accompagne bien souvent d'une prise de poids. "C'est pour ça qu'on propose des ateliers complémentaires, notamment sur le volet diététique", complète la jeune femme. Une pratique régulière de la sophrologie pour une meilleure gestion du stress ainsi que des balades pour une reprise douce de l'activité physique sont vivement conseillées.
Ce mercredi, au centre de l'espace consacré aux stands de la journée santé, l'association L'expression est multiple basée à Montagnac assurait des ateliers d'art thérapie. Poterie et yoga du rire étaient notamment au programme. "J'organise une journée de ce type par mois dans le Gard, du Vigan au Grau du Roi", clame Amandine Ricou. Ce qui répond à un véritable besoin à l'heure où les campagnes de communication ne seraient pas assez "concernantes" à son goût.
"Quand je fais du phoning, je m'aperçois qu'il y a des freins, comme la peur du résultat. Les femmes se portent bien et il y a la possibilité qu'on leur annonce qu'elles ont un cancer. C'est assez engageant. L'enjeu, c'est de leur expliquer que le dépistage ne déclare pas la maladie. Ça permet de détecter plus précocement et donc de mieux soigner", avance la dernière citée. Et d'ajouter au sujet d'un dépistage de la maladie : "Plus c'est précoce, mieux on sait soigner et moins les traitements vont être lourds."