Publié il y a 1 an - Mise à jour le 29.04.2023 - Corentin Corger - 3 min  - vu 1469 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique : la victoire ou c’est fini !

Les Nîmois sont au pied du mur

- Photo Anthony Maurin

Pour cette 33ème journée de Ligue 2, Nîmes Olympique (19e, 29 pts) reçoit Pau (13e, 40 pts). Les Crocos comptent sept points de retard sur le premier non relégable (Annecy, 16ème) à six journées de la fin. Ainsi, la victoire est indispensable pour garder un infime espoir de se maintenir.

Après la piteuse prestation livrée la semaine dernière au Paris FC (défaite 3-0), beaucoup d’observateurs et de supporters ont déjà condamné Nîmes Olympique à la descente en National 12 ans après l’avoir quitté. Comment rester optimiste quand les joueurs n’affichent pas un état d’esprit guerrier, mort de faim, hargneux… attendu lorsqu’on joue pour sa survie ? « Je n’avais pas l’impression de voir une équipe qui jouait le maintien », a rappelé avant cette rencontre Frédéric Bompard qui attend « beaucoup de fierté, d'amour-propre et d'orgueil ».

La question est de savoir si au pied du mur ce groupe peut d’un coup montrer ces valeurs et pas seulement sur un match mais pour la fin de la saison. Battre Pau serait loin d’être suffisant mais permettrait de conserver un mince espoir. Avec une défaite cumulée d’Annecy qui se déplace à Quevilly, Nîmes reviendrait à quatre longueurs des Haut-Savoyards. L’équation est simple pour croire à ce petit miracle, il faut remporter quatre des six derniers matchs. Pau, Valenciennes, Dijon qui vont se succéder à domicile et le déplacement à Laval (37ème journée) sont les rencontres qui sont ciblées dans ce sprint final.

« Je n’ai jamais connu l’échec et ça me désole »

Tous ses adversaires luttent aussi pour se maintenir, à voir qui aura le plus les crocs. S’imposer à quatre reprises en six journées, quand on a seulement huit victoires au compteur en 32 matchs, forcément ça s’annonce compliqué. De plus, les Crocos restent sur trois défaites consécutives sans aucun but marqué. Si les joueurs assurent qu’ils n’ont pas lâché, cela ne se concrétise pas sur le terrain. « Les joueurs ne nous ont pas rendu l’investissement que le staff peut mettre la semaine », déplorait tête basse le coach samedi dernier déçu de la performance proposée. « Je n’ai jamais connu l'échec et ça me désole », a-t-il confié avant cette confrontation. 

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Nicolas Benezet veut croire encore au maintien  • Photo Anthony Maurin

Même si cela ne doit pas servir d’excuse, le climat ambiant délétère n’aide pas à se transcender et à sortir la tête de l’eau. Moins de 2 000 personnes dans un stade qui sonne creux, aucune union sacrée derrière le club et de nombreux supporters qui réclament le départ du président Rani Assaf : les conditions pour créer un exploit ne sont pas réunies mais c’est ainsi. « Qu’est-ce qui peut nous arriver de pire ? En étant plus sous pression, peut-être qu'on gagnera des matchs », lâche Nicolas Benezet qui veut y croire jusqu’au bout.

Une des pires défenses qui reçoit la pire attaque

« Ce n’est pas fichu. Avec Évian, on s’est sauvé à la dernière journée, ce n’est pas une légende », se souvient le meneur de jeu. En 2014, les Savoyards avaient gagné 3-0 à Sochaux. Faut-il y voir un signe du destin puisque les Lionceaux seront les derniers adversaires des Crocos le 2 juin (38ème journée) ? Le contexte est évidemment différent. Et les Palois ne comptent pas venir en touristes dans la cité des Antonins. Avec 40 points au compteur, une victoire leur permettrait d’officialiser leur maintien.

« C'est vraiment l'équipe en forme en ce moment. Elle est très disciplinée sur le plan défensif », concède Frédéric Bompard. En effet, les Béarnais sont la neuvième défense du championnat contrairement aux Crocos (18e) qui ont encaissé 48 buts. Pau reste sur une seule défaite lors des six dernières journées et a remporté ses deux dernières rencontres à l’extérieur sur les terrains de Dijon (0-1) et Sochaux (2-3). Le point faible des hommes de Didier Tholot c’est l’attaque, puisque c’est tout simplement la pire du championnat.

Au moment fatidique, l’infirmerie du NO est bien remplie avec sept joueurs absents dont Thomasen en plus par rapport à la semaine dernière. Comme Sadzoute et Doucouré, la saison est terminée pour le Danois qui s’est luxé le coude. Fofana et Djiga sont toujours aux soins comme Lys Mousset. Rentré au Sénégal pour raisons familiales, Koné n’est pas apte. Sy et Zerkane sont de retour et figurent dans le groupe mais ils sont en manque de compétition. Faute de choix, Frédéric Bompard devrait aligner le même onze de départ que dans la capitale à l’exception de N’Guessan qui remplace Thomasen dans l’entrejeu. Peu importe les conditions, les Nîmois n’ont plus le choix. Il faut gagner !

Le onze de départ probable

Maraval – Labonne, Poulain (cap.), De Gevigney, Burner – Lopy, N'Guessan – Pagis, Benezet, Saïd – Tchokounté. Remplaçants : Dias, Guessoum, Sy, Vargas, Delpech, Zerkane, Ambri. 

Le programme de la 33ème journée et le classement de Ligue 2 : 

Corentin Corger

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