FAIT DU SOIR Frédéric Bompard, l’entraîneur entraînant
Ce matin, à la Bastide, Rani Assaf a présenté à la presse Frédéric Bompard le nouvel entraîneur du Nîmes Olympique. Pendant 35 minutes, l’ancien coach de Guingamp a répondu aux questions des journalistes et il s’est décrit comme « une main de fer, dans un gant de velours ». Une nouvelle page s’ouvre au pays des Crocodiles.
L’épisode Nicolas Usaï s’est définitivement terminé ce lundi matin à la Bastide. « La mayonnaise n’a pas pris et on ne peut pas jouer le maintien sur un coup de dés. C’est une décision collégiale et la bascule a été le match de Pau (défaite de Nîmes 1-0, le 22 octobre, NDLR) », a expliqué le président Rani Assaf sur son choix de se séparer de l’entraîneur qu’il avait choisi au mois de janvier dernier. Après cette introduction, le centre d’entraînement a été le cadre de la première prise de parole du Frédéric Bompard, le nouveau coach de Nîmes Olympique, dont le contrat court jusqu’en juin 2024.
« Une main de fer dans un gant de velours »
Après un Marseillais, Rani Assaf a choisi un Francilien pour maintenir le NO en Ligue 2. C’est d’abord avec Jean-Jacques Bourdin, président d’honneur de Nîmes Olympique, que la connexion s’est faite avant que Frédéric Bompard ait une longue discussion téléphonique avec le président du club. Et le courant est visiblement bien passé entre les deux hommes. « J’ai aimé ses idées et il a une expérience que peu d’entraîneurs qui sont passés par ici ont eu », souligne le président. Le technicien a lui été séduit par « le projet de reconstruction et le nouveau stade ».
L’ancien gardien de but du Paris FC fait ensuite référence au passé glorieux des Crocodiles : « L’esprit nîmois, la grinta, les valeurs humaines. Quand j’étais gamin, je collectionnais les images Panini et les Landi, Kabile, Girard et Firoud ça me parle et je pense que ça me correspond bien. J’ai un esprit Sudiste. » Mais quel est le style Bompard ? « Je suis un entraîneur entraînant avec une main de fer dans un gant de velours. »
« Si tu veux partir, je te laisse sur le bord de la route, mais ne vient pas m’emmerder »
Le coach a surtout un passé d’entraîneur-adjoint aux côtés de Rudy Garcia, mais il préfère que l’on parle de binôme. « Je pense que pendant toutes ces années, au fond de moi, j’étais un numéro 1. » De 2004 à 2012, Frédéric Bompard a suivi son ami à Dijon, à Lille, à l’AS Rome et à l’Olympique de Marseille : « J’ai eu la chance d’entraîner les plus grands joueurs européens. » Mais en 2019, les chemins des deux hommes se séparent quand Rudy Garcia signe à Lyon sans Frédéric Bompard. Un épisode qui semble laisser un sentiment amer au néo-Nîmois.
Alors passons au présent et au terrain. « J’aime bien jouer en 4-3-3 avec un jeu cours, au sol et bien léché. ». Le coach qui prône l’unité avec les gens en place, a souhaité être secondé par Thibault Giresse qui arrivera la semaine prochaine en provenance de Guingamp. Bompard affirme connaître déjà son effectif. « Vous pouvez me poser n’importe quelle question sur les joueurs, je les connais tous » et il a ciblé le nom de quelques joueurs pour se renforcer. Il veut également des personnes positives : « C’est comme si je conduisais un bus et que je demande au gars s’il est prêt à partir à la guerre avec moi. Par contre, si tu veux partir, je te laisse sur le bord de la route, mais ne vient pas m’emmerder. »
« Il faudra un esprit commando »
Pour mener sa mission à bien, Frédéric Bompard va rencontrer individuellement le staff puis les joueurs, mais il rappelle que c’est très usant de jouer le maintien. « Il faudra un esprit commando », prévient l’Altoséquanais. Des propos qui rappellent ceux de Jean-Michel Cavalli comme entraîneur de Nîmes en 2009. Le nouveau coach emprunte au Corse une autre formule célèbre : « C’est à la fin du bal que l’on paie les musiciens. » Pour Frédéric Bompard, le premier bal se terminera le 2 juin 2023 et saura alors si le bus nîmois qu'il va conduire est arrivé à bon port.