344 kilomètres. C'est la distance que devront parcourir les footballeurs de l'AS Rousson pour se rendre à Saverdun (Ariège) et affronter l'équipe locale. Le tirage au sort des 16e de finale de la Coupe Occitanie qui a eu lieu ce mardi soir à Portet-sur-Garonne en a décidé ainsi. Et il ne réjouit pas du tout le directeur sportif du club roussonnais. 

Réputé pour son franc-parler, Mouss Guiza pousse donc un nouveau coup de gueule. "5 heures de route pour y aller, 5 heures pour revenir. C'est de la folie ! Tout ça pour un 16e de finale", s'exaspère le dernier nommé. "À 2€ de litre de gasoil, vu le contexte économique et écologique, c'est une aberration !", déplore le Roussonnais.

Il est vrai que l'équipe première de l'AS Rousson (Régional 2), engagée dans cette compétition "à laquelle on l'oblige à participer", joue de malchance en matière de tirage au sort. Lors des trois tours précédents, l'équipe entraînée par l'Alésien Julien Ritas a déjà joué à l'extérieur. Ce sera une nouvelle fois le cas le 29 janvier prochain suite au tirage qui s'est déroulé ce mardi. "Le pire c'est qu'on a été tirés en premier. Mais à cause du règlement, comme on affronte une R3, on doit se déplacer", commente Mouss Guiza.

"Sportivement, c'est dommage"

Celui qui est connu comme le loup blanc dans le milieu du ballon rond méridional fait une suggestion à la Ligue Occitanie : "Ils devraient nous faire jouer des équipes du coin au moins jusqu'aux quarts de finale. Il y a suffisamment de clubs dans le Gard ou l'Hérault pour ça. L'AS Rousson ira-t-il défier le FC Saverdun en Ariège à la fin du mois ? Mouss Guiza n'écarte pas l'hypothèse d'un forfait. Il soumettra la décision au vote des membres du bureau de l'association sportive ce jeudi soir. 

"Sportivement, c'est dommage. Mais j'ai un club à faire tourner", expose le directeur sportif. Car un autre écueil s'ajoute. "On a chiffré le déplacement. Ça nous coûterait au moins 1 000 euros !", affirme-t-il. Des frais entièrement à la charge du club. "À moins que le District Gard-Lozère fasse un geste", tente le dernier nommé. Sans trop y croire.