ÉDITORIAL La Ville engage le bras de fer avec Rani Assaf pour qu'il parte du Nîmes Olympique
Ça pourrait être la fin d'un parcours de plusieurs mois. Plusieurs années même.
Selon nos informations, la ville de Nîmes serait en passe de signer définitivement la fin du projet de nouveau quartier et nouveau stade des Costières. Si cette décision était actée, elle ferait suite logiquement à la position engagée par la CDAC, instance de recours des commissions départementales d'aménagement commercial, il y a quelques jours, qui avait émis un avis défavorable sur l'aspect commercial du futur complexe. Comme l'expliquait le premier adjoint de Nîmes hier sur notre plateau TV, "il faut être réaliste et lucide." Selon lui, trop de tourments depuis trop longtemps empêchent de poursuivre l'aventure collective autour du Nîmes Olympique avec Rani Assaf. La dynamique sportive n'est plus là. Les inconnues sont trop nombreuses. En l'état, la Ville ne peut plus, ne veut plus défendre ce projet. Elle ne veut plus non plus de Rani Assaf à la tête du club. Le maire et son premier adjoint souhaitent son départ, "de façon assumée et en responsabilité". Et pour cela, une seule solution semble s'imposer : refuser tout. "Aujourd'hui, on est dans une situation d'urgence. C'est un des derniers moments où l'on peut dire que Rani Assaf n'est plus l'homme de la situation", expliquait encore Julien Plantier dans Le Club Objectif Gard hier soir. Sans jamais regretter les décisions prises auparavant. Le compromis de vente du stade des Costières contre l'avis de l'opposition municipale. La concertation préalable au permis de construire alors que les questions évidentes étaient déjà là. La colère des supporters, les descentes sportives successives sans bouger le petit doigt. Tout d'un coup, les 70 ans d'histoire. Le comportement de Rani Assaf. Et le début de saison poussif en National ont fait déborder le vase. Soit. Reste que cette situation arrange peut-être l'intéressé. Qui est lui aussi lassé de ce jeu politique. Ereinté des contre-pieds permanents, il va mettre son argent ailleurs. Là peut-être où la passion sera un peu moins folle. Et Nîmes retrouvera son train-train habituel. Avec un actionnaire, des actionnaires qui pourront au moins fixer une dizaine de millions d'euros pour racheter le club, la même chose pour réhabiliter le stade des Costières et encore la somme équivalente pour recruter, payer la location du stade à la Ville et avoir un peu d'ambition. Il restera enfin à la Ville à se trouver un nouveau bouc émissaire à tous ses problèmes...