Publié il y a 3 h - Mise à jour le 18.12.2024 - Norman Jardin - 4 min  - vu 302 fois

FAIT DU JOUR Nîmes Olympique, 2024 l’année des maintiens

Nîmes a décroché le maintien en National au mois de mai avant de se lancer dans celui de 2024-25.

- Photo : Anthony Maurin.

Nîmes Olympique a traversé l’année 2024 avec plus d’inquiétudes que d’émotions. À part l’entraîneur, rien n’a changé au NO. Malgré les vents mauvais, le club s’est maintenu, tout comme son président et la situation bloquée dans le conflit avec la municipalité. Bonjour tristesse.

Le moment est venu de se livrer aux traditionnels bilans de fin d’année. Celui de Nîmes Olympique, comme ces précédents, ne restera pas dans les mémoires. Pour la cinquième fois en six saisons, le NO ne joue que le maintien dans sa division. Pas de quoi faire monter sur les tables ou faire tourner les serviettes. Les joueurs de Frédéric Bompard avaient terminé 2023 à la 15ᵉ place (et relégables lors d’une saison qui comptait six descentes) en National. Un an plus tard, l’équipe dirigée par Adil Hermach se classe 13ᵉ dans une division à 17 clubs avec deux relégations. Une situation qui s’est très légèrement améliorée, mais qui reste inquiétante.

Adil Hermach remplace Frédéric Bompard au mois d'avril

Le seul changement concerne donc le poste d’entraîneur, Frédéric Bompard a été remplacé au mois d’avril par l’ancien Crocodile, alors coach de l’équipe réserve, Adil Hermach. Pour sa première conférence de presse, le 10 avril, le nouvel entraîneur mettait en avant les valeurs locales : « Mon ADN est nîmois. Cette ville est si spéciale quand on la connait. Être Nîmois, c’est aimer souffrir ensemble, c’est une forte identité. Le Nîmois ne recule devant rien, il n’a peur de rien et s’il n’y arrive pas par le football, il utilise autre chose. Avec sa force de caractère, il ne lâche rien. Les joueurs n’ont rien vu, ils n’ont pas vu le stade plein, mais ils vont voir que c’est une putain de ville de foot ».

Frédéric Bompard a été mis à l’écart au mois d’Avril. • Photo : Anthony Maurin.

Le technicien aime sa ville et son club, c’est indéniable, mais il connait assez le football pour savoir que le redressement sera compliqué. Toutefois, le fameux « choc psychologique » fonctionne encore. L’international marocain offre l’unique rayon de soleil de l’année avec une série de quatre victoires, entre avril et mai, qui maintient le club en National et laisse rêver, sportivement, à des jours meilleurs. Mais la vague des espoirs nîmois ne tarde pas à se fracasser sur la falaise de la réalité. Sans moyen, ni même boussole présidentielle, le club doit dégraisser et recruter de nouveaux joueurs n’est pas de tout repos.

Rani Assaf aux abonnés absents 

Alors le NO se débat dans les ingrates joutes de l’ancienne D3 française. Quant à Rani Assaf, il traverse l’année sans prise de parole publique et sans honorer le stade des Antonins de sa présence. Dans ces conditions, difficile pour les hommes de terrain de ne pas se sentir un peu abandonnés. Le président-actionnaire, arrivé en 2014 avec le duo Conrad-Kasparian, n’a pas l’habitude de remplir les journaux de ses confidences. On le sait, l’homme d’affaires franco-libanais n’est pas adepte des faux-semblants ni des promesses d’un avenir radieux. Enfin, les relations avec la mairie sont désormais inexistantes.

Le duo Larcier-Hermach travaille avec les moyens du bord. • Photo : Anthony Maurin.

Dans ce contexte néfaste et incertain, il reste, à la Bastide, des personnes de bonnes volontés qui tentent de sauver ce qui peut encore l’être, la place du NO en National. « Il nous manque quelques points et je ne suis pas satisfait, mais on va faire mieux et je vais y arriver. Mon équipe est dans le vrai », martèle Adil Hermach. La mission est capitale, car on voit mal comment le club pourrait se relever d’une nouvelle relégation. Si elle n’est pas très sexy, cette lutte pour le maintien n’en est pas moins vitale. En cette fin d’année, Nîmes Olympique, par l’intermédiaire de son président, s’est démarqué en étant le seul club professionnel à ne pas avoir participé au vote de l’élection du président (NDLR Philippe Diallo) de la FFF (Fédération française de football), dont il dépend pourtant.

Le club gardois vit un peu en marge de ses congénères du football français. L’année 2024 se classera dans le dossier d’une période noire, à côté de ses proches prédécesseures, en espérant que la suite ne soit pas pire.

L’année 2024 en chiffres

Nîmes Olympique a disputé 35 matchs en 2024 (32 en National et trois en Coupe de France). Tout confondu, les Crocodiles présentent un bilan légèrement négatif avec 12 victoires, 10 nuls et 13 défaites. Mais si l’on s’en tient au championnat National, les chiffres sont à l’équilibre 11 victoires, 10 nuls et 11 défaites). Sur le banc, Frédéric Bompard a dirigé 13 rencontres (4 victoires, 4 nuls et 5 défaites) et Adil Hermach a coaché à 22 reprises (8 victoires, 6 nuls et 8 défaites). Tout au long de l’année, 42 joueurs ont été alignés. Le top 5 des plus utilisés est dominé par le duo Mexique-Picouleau (32 matchs), Mendy (30 matchs) complète le podium, suivi de Camara (29 matchs) et Diouf (28 matchs). Enfin, ils sont 15 Crocodiles à avoir fait trembler les filets cette année. C'est Freddy Mbemba (6 buts) qui est en tête, viennent ensuite Abdeldjelil (5*), Camara (4) et Mbina (3).

* le but marqué par Nîmes Olympique à Paris 13 Atlético a été attribué au défenseur parisien Moussa Diarra contre son camp.

Norman Jardin

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