FAIT DU JOUR Simon Ngapandouetnbu : un lion en mission
Alors que Nîmes Olympique accueille le FC Sochaux au stade des Antonins (19h30), Simon Ngapandouetnbu (21 ans), le gardien de but des Crocodiles, poursuit son apprentissage du football professionnel. Le Lion indomptable a un rêve : devenir le portier de l’OM. Et sur son chemin, il compte bien tout donner pour le NO.
« Allez Mandanda ! Allez Mandanda ! » Un petit garçon encourage son idole dans le stade Vélodrome. Nous sommes au cœur des années 2010 et l’enfant ne se doute pas un instant que, plus tard, il côtoiera quotidiennement son joueur préféré. Le minot s’appelle Simon Ngapandouetnbu et il porte aujourd'hui le maillot de Nîmes Olympique. Mais ses racines sont au Cameroun, où il voit le jour le 12 avril 2003. Son père est footballeur à Yaoundé, la capitale, au Tonnerre Kalara Club, puis au Canon, deux clubs importants de ce grand pays du football africain.
Un premier contrat professionel à 16 ans
Pour Simon, l’Afrique est liée à la petite enfance puisqu’à l’âge de six ans, avec sa famille, il s’installe à Marseille. C’est tout naturellement que le jeune camerounais se lance dans le football, d’abord à l’ASPTT Marseille, puis au FC Blancarde-Chartreux. Après avoir essayé tous les postes, il décide de devenir gardien de but. Sa carrière connaît un premier tournant quand, en 2014, Simon entre au centre de formation de l’OM. À partir de là, son ascension est régulière, jusqu’à fréquenter le groupe professionnel. Le 11 octobre 2019, alors qu’il n’a que 16 ans, Simon signe son premier contrat professionnel pour trois saisons, prolongé, en avril dernier, jusqu'en juin 2026.
Un premier banc contre Nîmes et un premier match avec Nîmes
Deux mois plus tard, il est pour la première fois sur le banc de l’OM contre… Nîmes Olympique (21-12-2019). « Je suis allé sur le banc d’à peu près toutes les compétitions avec Marseille et le Cameroun », constate le gardien de but qui n’a jamais joué avec l’équipe première phocéenne. Mais il faut jouer pour exister et, l’été dernier, il lui faut trouver un poste de titulaire. Des pistes apparaissent en Ligue 2 à Lorient et Martigues. Mais c’est finalement à Nîmes, que le grand espoir de l’OM pose ses valises : « J’avais d’autres options, mais Nîmes était le bon choix. J’ai la confiance du coach. C’est un club où je voulais venir. Je savais où je mettais les pieds. »
« Je suis venu en mission, si on monte en ligue 2, j’aimerais continuer avec Nîmes »
Simon Ngapandouetnbu
Simon a l’assurance d’être titulaire et cela facilite son choix. C’est donc avec les Crocodiles que le Camerounais connait le frisson d’un premier match en professionnel. C’était le 23 août dernier avec une victoire contre Châteauroux (1-0). Pour ses débuts, l’Olympien garde sa cage inviolée. « Cette saison, j’aimerais faire 20 matchs sans encaisser de but », confie l’ambitieux gardien de but qui en est à trois matchs sans prendre de but en cinq rencontres. Prêté à Nîmes jusqu'à la fin de la saison, Simon n’exclut pas de prolonger l’aventure dans le Gard : « Je suis venu en mission. Si on monte en ligue 2, j’aimerais continuer avec Nîmes. »
Kobe Bryant, Golo et Ritchie
Le portier du NO est aussi le sujet de plaisanterie en raison de la longueur de son nom de famille : Ngapandouetnbu. Quatorze lettres, ce n’est pas si commun et c’est surtout un beau défi pour les commentateurs de radio ou de télévision. « Je suis fier de mon nom. Il signifie « Ne vous occupez pas des problèmes de Douetnbu », du nom d’un village camerounais ».
Pour se changer les idées, Simon va au cinéma et il affectionne les comédies : « Le dernier film que je suis allé voir, c’est ‘Golo et Ritchie’. Je vous le conseille de ouf ! ». Protestant pratiquant, le gardien de but nîmois se plonge dans les lectures religieuses, mais aussi sportives : « Le livre de Kobe Bryant, « Mamba mentality » c’est quelque chose de fort », s’enthousiasme celui que l’on surnomme Brady (son deuxième prénom). Simon Ngapandouetnbu attend son heure et ne doute pas. Son rêve est de devenir titulaire à l’Olympique de Marseille et pourquoi pas d’être le nouveau Steve Mandanda.