Que représente cette qualification pour les huitièmes de finale de la coupe du monde féminine pour le Maroc ?

On avait tous l’objectif de sortir de la poule, mais quand on prend l’Allemagne, la deuxième nation mondiale, la Corée du Sud, qui est 17e et la Colombie qui est 25e au classement mondial, on se dit que ça va être compliqué d’autant que le Maroc est classé 75e. Mais on a bien travaillé depuis des années et on récolte les fruits de ce que l’on a semé.

Quels sont les éléments qui ont fait la différence sur ce premier tour ?

Je ne vous cache pas qu’après le premier match, où l’on s’est incliné 6-0 contre l’Allemagne, c’était très compliqué. Il a fallu très vide remobiliser les troupes et on a retrouvé l’état d’esprit qui était le nôtre lors de la CAN (Coupe d'Afrique des Nations, NDLR ) l’année dernière.

C’est-à-dire ?

Ce qui est notre force, c’est notre base défensive et quand on ne prend pas de but, on embête souvent nos adversaires.

« Il y avait 50 000 supporters dans les tribunes et 20 000 autour du stade »

Que représente le football féminin au Maroc ?

La fédération marocaine a mis les moyens financiers et le football féminin est devenu professionnel. L’année dernière, nous avons atteint la finale de la Coupe d’Afrique des Nations qui se déroulait au Maroc. Il y avait 50 000 supporters dans les tribunes et 20 000 autour du stade. Au Maroc, le football est adoré et maintenant, ils aiment aussi l’équipe féminine.

On ne prend pas trop de risques en disant que la France sera favorite de ce huitième de finale ?

Vous pouvez le dire, sans prendre de risque. Mais en football rien n’est impossible. On va se dire que tout est possible quand même. On ne va pas changer notre façon de jouer et on va s’appuyer sur notre assise défensive.

Affronter l’équipe de France cela sera un moment particulier ou anecdotique ?

J’y penserai au moment d'arriver au stade, car il y aura pas mal de Français dans les tribunes et dans l’équipe de France il y a des gens que je connais. Puis il y aura « La Marseillaise ». Après, c’est un match comme un autre, mais ça ne serait pas une qualification comme les autres. On a fait un exploit pour aller en huitième, mais passer en quart-de-finale contre la France, ça serait historique pour le Maroc.

« Ça me fait ch... de voir ça, car Nîmes Olympique est gravé en moi»

Vous avez joué à Nîmes Olympique de 1987 à 1993, suivez-vous toujours l’actualité des Crocodiles ?

C’est mon club de cœur et je trouve désolante la situation du NO. Ça me fait ch... de voir ça, car Nîmes Olympique est gravé en moi. Ce club n’a rien à faire en National et ça me fait mal de le voir tomber à ce niveau. Je souhaite au club de remonter en Ligue 2 dés cette année car après ça va être compliqué. Comment voulez-vous que le club avance s’il y a une fracture entre les supporters et le président ? Les bons présidents n’existent plus. À mon époque, il y avait des dirigeants comme Jean Bousquet et Antoine Sauli et après Jean-Louis Gazeau, c’était quand même autre chose. Ils aimaient leur club.