NÎMES OLYMPIQUE Lucas Dias, sur le poste de numéro un : "Je n’étais pas assez fiable"
Gardien numéro deux du Nîmes Olympique, Lucas Dias vient de prolonger avec le club gardois jusqu’en 2024. Avec l’arrivée du Norvégien Bratveit, le natif de Lyon aspirait à partir pour gagner du temps de jeu, il a finalement accepté de rester et espère s’imposer au NO.
En juin 2022, Lucas Dias serait arrivé au terme de son premier contrat professionnel au Nîmes Olympique signé en 2019. Le 13 août dernier, le gardien a accepté une prolongation de deux saisons complémentaires (il est désormais lié jusqu’en 2024) dans son club formateur qu’il a rejoint en catégorie U15. "Ça fait plaisir ! C’est l’accomplissement du travail réalisé pendant la prépa, je suis très content." Natif de Lyon, Lucas a débarqué dans le Gard du côté d’Uzès, où il a joué durant quatre ans, avant d’intégrer en 2013 la pépinière du NO et d’y faire ses classes.
"Il y a plus de valeurs à Nîmes. Le combat, l’agressivité, la grinta, le fait de ne jamais rien lâcher, c’est une chose qu’il y a un peu moins à Lyon", a-t-il constaté. Un gamin réservé qui s’accroche et qui a trouvé rapidement un arrangement avec la direction nîmoise pour cette deuxième signature. Fier de poursuivre dans son club formateur, il aspire à davantage de temps de jeu alors qu’il entame une troisième saison d’affilée avec le statut de deuxième gardien. "Au début de saison, avec le recrutement de Bratveit, je me suis posé des questions mais j’ai pris la décision de rester. Je voulais partir car ça fait un petit moment que je n’ai pas joué et j’en ai besoin. Ça ne s’est pas fait mais je suis très bien ici."
"Je pense que c’est dû à l’hygiène de vie"
Barré en Ligue 1 par Bernardoni et Reynet, le portier âgé de 22 ans pensait que son heure était enfin arrivée avec la relégation. "Vue la saison que j’ai faite l’année dernière avec deux blessures à la main plus le Covid, je n’avais pas de certitudes, je n’étais pas assez fiable pour le club", avoue-t-il sereinement pour justifier ce rôle de remplaçant. Pour celui qui a découvert le football à Feyzin, la saison dernière a été compliquée. Il contracte le covid-19 en décembre 2020 avant de se blesser une première fois à la main droite, en janvier, avec une fracture du troisième métacarpien. "Je pense que c’est dû à l’hygiène de vie. Je pouvais mieux faire, c’était évitable." Après deux mois d’arrêt, il revient et cette fois-ci c’est le cinquième métacarpien qu’il se fracture, fragilisé par la première blessure. "La deuxième c’est plus de la malchance", concède-t-il.
Conclusion, Lucas ne dispute aucun match officiel en 2020/2021, seulement des rencontres amicales avec l’équipe réserve, et perd du crédit pour devenir titulaire en Ligue 2. Mais en football, rien n’est figé et la hiérarchie installée en début de saison peut évoluer. "C’est à moi de faire le max pour montrer au coach que je peux jouer. En ce moment, je sens que je suis revenu à un bon niveau, à 100% de mes capacités physiques". Dans ce début de saison, auteur de plusieurs parades décisives notamment contre Dijon et ce week-end à Dunkerque, Bratveit, prêté aux Crocos, semble indiscutable. Mais Lucas espère qu’il aura du temps de jeu au moins en Coupe de France.
Le centre de formation : "Une mauvaise idée de l’avoir supprimé"
Son dernier match officiel remonte au 19 janvier 2020 et une lourde défaite 5-0 à Dijon en Coupe de France. Cette saison-là, Dias est apparu à sept reprises dont quatre fois en Ligue 1 où il avait remplacé Bernardoni blessé. Une période où il avait été convoqué en équipe de France Espoirs mais il n’avait pas pu s’y rendre à cause d’un problème aux adducteurs. Le gardien qui avait débuté en pro à seulement 17 ans en Ligue 2, le 29 novembre 2016 (défaite 2-0 à Auxerre), ne perd pas espoir de devenir titulaire avec Nîmes Olympique. Une prolongation actée quelques jours après celle de Théo Sainte-Luce, un autre joueur formé au club. "Cela montre que le centre de formation est important et je pense que c’est une mauvaise idée de l’avoir supprimé", conclut Lucas Dias.
Corentin Corger