NÎMES OLYMPIQUE Sans dominer, les Crocos ont su gagner
Ça a chanté longtemps dans les vestiaires des Nîmois, 10èmes avec 22 points, à l'issue de la rencontre qui les opposait au stade de Reims. Un succès qui s'explique par une certaine rigueur protectrice.
Les mots de l'entraîneur reimois Michel Der-Zakarian ne sont pas tendres... "J’ai vu un non-match de notre part et une équipe en face qui nous a mangés dans tous les domaines… Je crois qu’on a tiré une fois au but et basta… Incapable de se faire 3 passes, on a été nul et ce soir j’ai honte d’entraîner une équipe de Reims aussi nulle". Reims, bien armé pour truster le haut du tableau, perd rarement aussi largement. La défaite s'explique, comme contre Laval la semaine dernière (2-0) par un manque de créativité repris de volée par des Crocos prêts à bondir à la moindre occasion.
En fin de première période et après avoir rapidement mener au score, les Nîmois se sont un peu replier sur eux-mêmes, laissant le jeu aux visiteurs. Niveau possession, c'est du 41/59 en faveur des Reimois mais pour les tirs, on comptait chez les Crocos 2 tirs cadrés sur 5 tentatives mais pour les Champenois... on tombait à 1/8! Sans prendre le jeu à leur compte, les Nîmois ont réalisé une petite 1ère période avec peu de ballons touchés. 25 pour Savanier mais Kouakou et Fabre sont en-dessous des 50% de passes réussies.
Pour le technicien nîmois Bernard Blaquart, "Perdre 3 à 0 à l’extérieur, ce n’est pas une bonne chose pour eux mais le match a été serrée, âpre et très disputé. Reims n’a pas été dangereux. Notre victoire est un grand plaisir, ça faisait trop longtemps qu’on n’avait pas gagné à domicile. Rachid (NDLR Alioui)a mis 2 superbes buts et ce soir on a eu la réussite qu’on n’a pas eu lors de certains matchs passés. Par contre, ce genre de match laisse des traces et on doit jouer mardi… Marillat est cabossé, Angoula, Savanier, Azouni ne seront peut-être pas remis à temps".
Bons débuts de Marillat mais sans danger particulier
Pas beaucoup enquiquiné pour ses débuts en tant que titulaire, le jeun Yan Marillat a pu savourer sa belle envolée sur coup-franc. Avec 11 ballons dont 1 détourné, son travail fut bien limité et le sera encore plus en seconde période...
A la fin du match, comme en première période, la possession revient à Reims 40/60 mais les tirs sont pour les locaux avec 3/12 contre 1/10. 3 tirs cadrés pour 3 buts, à Nîmes, on n'avait pas vu ça depuis longtemps! Comme prévu, Marillat touchera finalement 19 ballons mais ne verra aucun autre danger en seconde période car le Stade de Reims n'a plus cadré ses frappes...
Pour le buteur Renaud Ripart, la tête sur les épaules et les pieds dans la réalité, la logique est respectée. "C’est surtout dans l’envie qu’on s’est surpassé, quand on est efficace devant et solide derrière, le résultat est là. On a été très réaliste mais on doit avoir 3 ou 4 tirs cadrés, pas plus… c’est logique, on était dans le match! On a la chance de marquer sur notre première occasion, puis on leur a laissé le ballon mais ils n’ont pas été très offensifs. Nous avons été rigoureux et réguliers, même lors des temps faibles. Ça fait du bien de marquer, surtout avec la victoire de l’équipe derrière, c’est que du bonus, c’est une bonne soirée! On pense beaucoup aux supporters qui attendaient cette victoire, on a communié avec eux à la fin, ils ont toujours été là pour nous…".
Si Savanier et Angoula sont les seuls Nîmois à passer le cap des 50 ballons joués, le capitaine Florian Fabre remonte son pourcentage de passes réussies mais Christian Kouakou reste en-deçà de la moyenne. C'est encore Diabaté qui se révèle être un passeur accompli et précis dans la relance sur son côté gauche. De son côté, Rachid Alioui réalise un joli 2 tirs cadrés sur 3 frappes mais quel 2/3!
Prochain match, ce mardi 29 novembre à Auxerre dès 21h.