L'IMAGE 60 adolescents alésiens ont découvert la ferveur du Vélodrome
Ce dimanche soir, à l'initiative du service "politique de la ville" de la capitale des Cévennes, 60 adolescents ont découvert la ferveur du stade Vélodrome à l'occasion d'un match spectaculaire entre l'Olympique de Marseille et le Racing club de Strasbourg (2-2).
Chose promise, chose due ! L'élue à la "politique de la ville", Soraya Haoues, et le responsable du service, Brahim Aber, ont tenu parole. Sur le principe du "donnant-donnant", le binôme avait engagé 60 adolescents alésiens issus des quartiers prioritaires de la ville d'Alès dans le vertueux projet Recycl'Art, avec la promesse d'une belle récompense à la clé (relire ici).
Ce dimanche 12 mars faisait place à la concrétisation. Réunis dès 14h aux abords du lycée Jean-Baptiste-Dumas, les ados ont d'abord écouté les consignes de sécurité édictées par Brahim Aber, avant d'embarquer à bord d'un joli bus bleu de la compagnie Soustelle pour deux bonnes heures de trajet dans une ambiance guillerette.
À leur arrivée à Marseille sous un soleil radieux, les petits Alésiens découvraient l'immensité du stade Vélodrome que l'on devinait sans mal depuis le parc Chanot. Sous la responsabilité de leurs éducateurs respectifs des associations partenaires Raia, Aventures nomades, Paact et Soccer Team, les jeunes, filles et garçons mélangés, avaient "quartier libre" pour se familiariser avec la frénésie de la cité phocéenne.
Parvenant à dissimuler l'anxiété relative à la complexité de l'encadrement d'une soixantaine d'ados dans une ville comme Marseille un soir de match de l'OM, Brahim Aber, dans le rôle du superviseur, leur donnait rendez-vous à 19h tapantes devant les grands escaliers qui mènent au stade. Sans la moindre minute de retard, tout le monde était au rendez-vous. Sans crainte et avec un naturel déconcertant, les Alésiens, vêtus pour la plupart aux couleurs de l'OM, se mêlaient aux ultras marseillais qui réchauffaient l'ambiance à grands coups de fumigènes et de chants à la gloire des leurs.
Après un énième comptage des troupes, l'heure était venue de passer l'étape de la fouille et de s'immiscer dans le labyrinthique stade Vélodrome. "Wawww", pouvait-on entendre de la bouche des ados dont la grande majorité découvrait la mythique enceinte. "C'est ma première fois, je suis trop content", souriait le petit Farès. "Je suis née à Strasbourg et je supporte l'OM depuis toute petite, donc dans tous les cas, je serai heureuse", savourait Chloé.
À mesure que le stade se remplissait, les chants se faisaient de plus en plus retentissants. À 20h45, au coup d'envoi, la magie opérait avec le fameux Jump de Van Halen craché par les enceintes, pendant que le virage sud donnait à voir un sublime tifo 3D. Le début de la rencontre était clairement à l'avantage des Strasbourgeois, plus tranchants que des Olympiens timorés.
En position de dernier défenseur, Balerdi commettait une faute qui obligeait M. Pignard à sortir sans hésitation le carton rouge (29e). Un coup dur pour l'OM qui en profitait pour se réorganiser. Au retour de vestiaires, les locaux ouvraient même le score par Mbemba après un coup de pied arrêté (1-0, 49e). Alexis Sanchez, chouchou du Vel', faisait chavirer le stade en croyant marquer le but du break sur pénalty (76e).
Mais la fin de match allait être complètement folle. À la 88e minute de jeu, Aholou inscrivait le but de l'espoir, avant que les Marseillais ne se liquéfient. Dans la foulée, l'Ivoirien réalisait un doublé synonyme d'égalisation (89e) et de désillusion pour l'OM, tenu en échec (2-2) à domicile par une vaillante équipe alsacienne. Un scénario tout de même plaisant pour les jeunes Alésiens qui regagnaient la capitale des Cévennes avec des souvenirs pour la vie.