NÎMES Condamné pour des violences sur son ex, il revient la menacer
« Tu m’as fait prendre 14 mois de prison. Je vais te poignarder à la sortie de ta maison. Je vais m’en prendre à ta fille », tambourine à la porte de son ancienne compagne, Billal, 25 ans. Cet homme est sorti de prison il y a quelques mois, après avoir effectué plus d’un an de détention pour des violences et des menaces sur son ancienne compagne avec qui il a vécu 4 ans. Sous libération conditionnelle, il avait pour obligation de ne pas approcher son ex et de ne pas se rendre à son domicile. L’autre obligation était de travailler. Il a trouvé un emploi en région parisienne, à Gennevilliers, mais la tentation d’une petite excursion dans le Gard lui a été fatale. Mardi dernier, son ancienne compagne est obligée d’appeler la police car Billal est revenu. Il frappe de toutes ses forces contre la porte de la maison. Il s’époumone à coups de pieds et de poings, en menaçant de mort la mère de famille... et sa fille.
La victime d’ailleurs qui n’était pas à l’audience, a affirmé sur procès-verbal à la police: « Billal n’arrête pas de me suivre ». Pire juste après les menaces, des proches du jeune homme qui comparaissait jeudi devant le tribunal correctionnel de Nîmes pour « menace de mort réitérée et en récidive », sont allés chercher la jeune femme à son domicile... Sous la contrainte, elle a été obligée de venir retirer sa plainte au commissariat. Mais des policiers se rendant compte de la pression exercée sur la victime, ont pu stopper la dérive.
« Vous ne me croirez pas monsieur le juge, mais je ne l’ai pas menacée de mort. En fait, on se voit de temps en temps, et là on venait de se fâcher, c’est pour ça qu’elle raconte tout ça », raconte la main sur le cœur le prévenu. « C’est un contexte déroutant, une relation pathologique, plaide Me Marie Godard pour le prévenu qui est détenu depuis l’incident de mardi. Oui il a été condamné pour des violences sur sa compagne. Mais depuis sa sortie de prison les deux personnes se revoient. Il reconnait les insultes dans un contexte de dispute entre eux, mais absolument pas les menaces de mort. »
Le vice-procureur a réclamé et obtenu du tribunal 6 mois de prison avec un maintien en détention en fonction notamment du « passif judiciaire chargé » de cet homme.
Boris De la Cruz