LÉGISLATIVES Le Parti Socialiste veut discuter pour rassembler…
À un mois des Législatives, le premier fédéral lance un appel aux forces de gauche pour faire barrage au Front National.
Un signal. C’est ce qu’envoie Jean Denat à ses homologues de gauche. Au lendemain du conseil national, Solférino a décidé d’investir des candidats dans les 577 circonscriptions (partenaires compris) de France. Une condition sine qua non pour engager un rapport de force et ouvrir des discussions avec les partenaires.
Rassembler, la clef de la victoire ?
En France et particulièrement dans le Gard, un éclatement de candidats diminue les chances de la gauche, de se qualifier au second tour des Législatives (12,5% des inscrits). Avec 29,3 %, le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête dans le Gard, au premier tour de la Présidentielle. Ce score peut facilement présager la présence des candidats FN au second tour des Législatives. « Notre département pourrait envoyer à l'Assemblée Nationale cinq, voire six députés FN, à cause de la multiplication des candidatures. Cela placerait le Gard dans une situation de marginalisation catastrophique pour les Gardois », veut alerter Jean Denat.
Le premier fédéral n’a pas perdu espoir pour autant : « l'élection du Président Emmanuel Macron ont consacré la victoire du camp républicain ». Si au premier tour, dans le Gard, Marine Le Pen est arrivé en tête dans cinq circonscriptions sur six, Emmanuel Macron a inversé la vapeur au second… Exemple : sur la sixième, le FN recueille 26,64% des voix au premier tour. Au second, la majorité des électeurs lui ont fait barrage, en se prononçant pour En Marche! à 58,14%.
« Nous invitons les organisations de gauche et les progressistes qui ont choisi de s'opposer au Front National, au rassemblement et à l'ouverture de discussions », poursuit le socialiste. Mais discuter avec qui ? Difficile de créer le rapport de force avec En Marche! quand des socialistes ont d'ores et déjà demandé l'investiture à Emmanuel Macron. Du côté de la gauche radicale, les communistes essaient déjà de convaincre les militants locaux de FI, Ensemble, EELV…
À l'attention des communistes
Le PCF justement, n'a pas trouvé d'accord avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon au niveau national. « Nous, on peut discuter avec eux, créer les conditions d'une victoire gardoise circonscription par circonscription », a expliqué le premier fédéral, lors d'une interview. Jean Denat a travaillé au Département avec des élus PCF. Aussi, sa stratégie de ne pas présenter de candidat contre le PCF aux Départementales a permis de conserver la collectivité à gauche.
Reste à savoir si, un rassemblement « contre » le FN, prendra le pas sur la ligne politique à défendre. Si Jean Denat n'est pas contre une coalition avec Emmanuel Macron, le PCF s'affiche, lui, comme un adversaire du « programme libéral » du Président. Dans le Gard, socialistes et communistes sont loin d’être sur la même longueur d'onde...
Coralie Mollaret