DIMANCHE VILLAGES Saint-Paulet-de-Caisson honore l’astronaute Philippe Perrin, enfant du pays
C’est en effet dans cette école bâtie en 1958 que l’astronaute Philippe Perrin a appris à lire et écrire.
« Un exemple merveilleux pour les enfants de Saint-Paulet »
Né au Maroc, il a grandi à Saint-Paulet. Alors lorsque les enfants du Conseil municipal des jeunes de la commune a eu l’idée de donner un nom à l’école lors du début de l’année scolaire, le nom de Philippe Perrin « a de suite été pour eux une évidence. Ils sont très fiers d’être dans la même école qu’un homme qui est allé dans l’espace », explique la directrice de l’école, Mélanie Lomonaco, qui voit en Philippe Perrin « un exemple merveilleux pour les enfants de Saint-Paulet. » « Ce nom devait constituer un motif de fierté et un repère, il devait porter nos valeurs collectives, poursuit le maire, Christophe Serre. Le nom de Philippe Perrin a fait consensus. »
Il faut dire que Philippe Perrin présente une carrière exceptionnelle : après être passé à l’école du village, au collège à Pont-Saint-Esprit puis au lycée à Bagnols, il intègre Polytechnique, devient ingénieur puis pilote de chasse dans l’armée de l’air. Devenu colonel, il rejoint ensuite le Centre national d’études spatiales et est sélectionné pour participer à une mission comme astronaute pour la NASA. Il partira dans l’espace pour la mission STS-111 du 5 au 19 juin 2002 à bord de la navette Endeavour puis de la station spatiale internationale, devenant ainsi le neuvième spationaute de l’Agence spatiale européenne à accéder à ce statut. Il effectuera notamment trois sorties extra-véhiculaires. Depuis, il est devenu pilote d’essai chez Airbus, à Toulouse.
« Le rêve républicain s’est pleinement réalisé pour moi »
De quoi impressionner les enfants de l’école, mais pas que, la députée Annie Chapelier se disant très émue de se trouver à côté de l’astronaute, avant d’estimer que Philippe Perrin constituait « un exemple à suivre. Tout est possible quand on le souhaite. » Les élus y ont vu également « un signe fort de reconnaissance à l’école publique, une institution fondamentale de la république. »
Et encore plus que cela pour Philippe Perrin, très ému de revenir sur les lieux de son enfance, où il a passé toute la journée de vendredi avec les enfants, qui ont ainsi pu lui montrer les travaux qu’ils ont réalisé autour de sa venue. « Je reviens sur les pas de mon enfance et chaque pas est associé à un souvenir, a ainsi affirmé l’astronaute. Le souvenir que j’ai de mon enfance est celui d’un paradis terrestre. » Philippe Perrin a accepté de suite de laisser l’école prendre son nom, se montrant très attaché à ses professeurs, à Saint-Paulet, Pont et Bagnols qui l’ont aidé à faire la brillante carrière qui est la sienne. « Le rêve républicain s’est pleinement réalisé pour moi », poursuivra-t-il.
Il démontre en tout cas que les enfants de Saint-Paulet peuvent eux aussi rêver des étoiles.
Thierry ALLARD