ALÈS Rentrée optimale et investissement quasi total
La rentrée scolaire est un jour d'importance dans la vie d'une commune ou d'une agglomération.
Lundi, la fiesta laissera place à la furia. " L'enseignement est pris à bras-le-corps par la collectivité. J'ai décidé de mettre le paquet et je me suis engagé à continuer dans ce sens et à construire un nouveau groupe scolaire avant la fin du mandat. Le budget investissement est très important mais il n'est pas encore suffisant. L'école est notre avenir et je crois savoir ce que je dis : je suis enseignant. On ne mégote pas sur l'enseignement à Alès mais il y aura toujours des insatisfaits. En attendant, nous faisons, en 2018, 700 000 euros de travaux dans nos écoles. Ce qui est promis sera fait, comme toujours, mais il faut parfois du temps. J'ai un adjoint heureux car ce qu'il demande, il l'obtient quand c'est pour l'enseignement ", attaque Max Roustan, président d'Alès agglomération.
Les effectifs de la ville sont stables avec 3 830 élèves. Des secteurs sont plus en demande que d'autres, notamment les nouveaux quartiers de la ville mais pour l'instant il n'y a pas de problème de carte et de répartition. " Des trois fermetures de classes qui étaient prévues, nous ne devrions en avoir que deux. Je pense que nous parviendrons aussi à intégrer une maternelleau groupe élémentaire Frédéric-Mistral. De son côté, le Germain-David, à l'effectif stable depuis trois ans mais classé en REP+ a, dans le même temps, trois classes supplémentaires ", précise l'adjoint au maire délégué au Pôle éducation, Christian Chambon.
Le budget évolue lui aussi. Concernant les fournitures scolaires, la Ville passe pour chaque école d'une dotation de 46 à 51 euros par élève. Un budget investissement est lui aussi acté et offre 150 euros par classe pour l'achat de matériel.
Aussi, tous les directeurs d'écoles ont été reçus pour que les élus prennent connaissance de leurs besoins. Toutes les écoles ont un ordinateur fonctionnel dans la salle des maîtres, le barriérage ceinturant les écoles est opérationnel et des rondes aléatoires seront effectuées par la police municipale. " On a aussi repeint Romain-Rolland, ça change tout et c'est le principal que je suis qui vous le dit ! ", ajoute Christian Chambon.
Avec un nouveau délégataire, Terres de cuisine, les réfectoires alésiens ne proposeront plus le menu sans porc, lui préférant un menu végétarien. Du bio ? " C'est difficile à trouver et je ne veux pas que les produits arrivent du Brésil sinon cela ne sert à rien... Dans la région, et pour autant d'enfants, nous n'arrivons pas à trouver quelque chose de convenable ", explique Max Roustan. La Ville prend en charge 70% du budget restauration scolaire. D'un repas logiquement facturé huit euros, les parents ne paient qu'entre 1 et 3,95 euros. " Nous allons aussi lutter contre le gaspillage alimentaire ! Il nous faut redevenir rationnels. Nous ajusterons la production mais tout cela nécessite un temps d'adaptation ", poursuit Laure Ricard, directrice du Pôle éducation enfance-jeunesse. Nous parlons tout de même de quelque 115 000 repas annuels...
Autre typicité alésienne, la ville accueille et scolarise plus d'enfants âgés de moins de trois ans que Nîmes. " Nous voulons les accueillir le plus tôt possible et les garder le plus longtemps possible ", avoue Christian Chambon. Il en va de même quant aux choix sociaux. La création de la première Unité d'enseignement externalisée facilitera l'intégration d'élèves habituellement scolarisés en centres médico-sociaux.