BEAUCAIRE Un père de famille mis en examen et écroué pour "assassinats" de ses deux enfants
Un père de famille a été mis en examen et écroué ce soir pour "assassinats" de ses deux enfants, Vincent 7 ans et Marie, 5 ans, (ci-dessus sur la photo), ont été retrouvés morts à Beaucaire, samedi.
"Les enfants sont décédés d'un phénomène d'asphyxie. Les médecins légistes tendent à privilégier une asphyxie médicamenteuse, mais seules les analyses toxicologiques permettront de le confirmer sans exclure qu'il y ait pu avoir (et, ou) une asphyxie par strangulation ou étouffement", indique ce lundi soir, le procureur de la République de Nîmes, Éric Maurel.
Le père de famille mis en examen qui était séparé de sa compagne, mère de ses deux enfants, est âgé de 47 ans. Il était inconnu de la justice et a été trouvé inconscient samedi soir, chemin du Calvaire à Beaucaire. Ses deux enfants allongés près de lui étaient morts. Depuis une enquête de police est activée.
Le père de famille qui dort ce soir en prison n'a pas nié les faits, sans pour autant les reconnaître de façons précises, il évoque un "trou noir', selon le procureur Maurel.
C'est dorénavant un juge d'instruction qui devra faire la lumière sur ces événements dramatiques et les conditions dans lesquelles les décès sont survenus. Des éléments matériels découverts sur le site, chemin du Calvaire à Beaucaire, permettent de retenir la préméditation, le procureur refusant de donner plus de précision.
" Ce drame aurait dû être évité. La mère de famille se sentait en danger. Elle sentait un danger également pour ses enfants, confie Maître Rémy Nougier, avocat de la maman.
" Elle a tapé à toutes les portes, celle d'une ministre, celle de la justice et à plusieurs reprises en déposant de nombreuses mains-courantes à l'encontre de son ex-compagnon. Visiblement personne n'a pris la mesure de la gravité, poursuit maître Rémy Nougier au nom de la maman et de la famille de Vincent et Marie.
La mère de famille aurait selon l'avocat "déposé une dizaine de mains-courantes en deux ans, dénonçant les agissements et l'attitude de son ancien compagnon. Elle avait peur", complète l'avocat de la mère de famille. Contacté, l'avocat du père de famille, maître Marc Roux n'a pas souhaité s'exprimer "à ce stade de la procédure".