Thierry Procida, chef de file de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) Gard apporte son soutien dans le cadre des élections municipales à Nîmes des 15 et 22 mars 2020 au candidat Yvan Lachaud, tête de liste de Nîmes en mieux. L'élu centriste nous explique pourquoi.

Objectif Gard : Pourquoi avoir fait le choix de rejoindre Yvan Lachaud ?

Thierry Procida : Après une longue période de réflexion que chacun peut comprendre car j'ai beaucoup de respect à la fois pour Jean-Paul Fournier et pour Yvan Lachaud, j'ai décidé en responsabilité de soutenir le président de Nîmes métropole. C'est d'abord la fidélité et la sincérité, deux valeurs indéfectibles pour moi. Outre les liens qui nous unissent, je partage la vision d'Yvan Lachaud pour Nîmes. Sans renier tout ce qu'il a déjà fait, je crois à son projet novateur de Nîmes en mieux.

Vous avez hésité car Jean-Paul Fournier vous a proposé d'être présent sur sa liste dans les 10 premières places...

J'ai un profond respect pour le maire de Nîmes et son bilan est positif même s'il ne faut pas oublier que nous en sommes comptables. Je l'ai effectivement rencontré. Il m'a proposé d'intégrer sa liste dans les 10 premières places. Je viens de l'appeler avant cette interview pour lui signifier ma décision. Vous savez, je suis très affecté et regrette cette désunion. Moi, qui suis un homme d'union, c'est dans mon ADN. Et j'espère qu'entre les deux tours, s'il y a un risque important que les extrêmes puissent l'emporter, je pourrais être le trait d'union entre les deux équipes. Ce n'est pas possible de donner les clés aux extrêmes qui plongeraient notre si belle ville dans l'immobilisme comme en 1995.

Vous avez choisi Yvan Lachaud car il vous a proposé d'être dans les cinq premières places ?

Ça vous le verrai plus tard... Moi, je suis un homme de terrain, un élu de proximité. La décision que j'ai prise, c'est peut-être la plus dure depuis que je suis engagé en politique. J'ai rencontré plusieurs milliers de Nîmois qui attendaient que je me positionne. C'est désormais le cas avec mon engagement aux côtés d'Yvan Lachaud qui est une personne digne pour cette ville que j'aime et j'espère pouvoir l'aider dans la conquête de la mairie et pendant longtemps dans l'exercice du pouvoir. Mon objectif, c'est l'intérêt général, fer de lance de mon engagement politique.

Que vous ont dit les Nîmois sur Yvan Lachaud. Ils vont voter pour lui ?

Les gens ne m'ont pas parlé en particulier de Jean-Paul Fournier ou d'Yvan Lachaud. Ils ont suivi ma démarche. Certains regrettent la désunion. Après, tous m'ont dit qu'ils me suivraient dans mon choix. Quand je vois les 1 000 personnes présentent lors de mes vœux, c'est extraordinaire. Je suis populaire et je pense que les gens me le rendent bien.

Cela vous pose-t-il un problème de rejoindre une liste où se trouve Olivier Jalaguier ?

Moi, ce qui m'intéresse c'est la présence de personnalités de la société civile qui partagent des idées nouvelles pour Nîmes. Reconnaissez qu'Yvan Lachaud est en train de réussir un sacré tour de force en parvenant à réunir tous les partis du centre. Il impulse une sacrée dynamique et son esprit de rassemblement devrait fédérer.

Jusqu'à David Tebib ?

Je l'aime bien David... C'est un ami. J'ai beaucoup discuté avec lui. Il est un bon candidat mais je pense qu'il se trompe. Sa candidature amène de la désunion à la désunion, c'est dommage. J'ai peur des conséquences de la multiplication des listes et du danger des extrêmes.

Propos recueillis par Abdel Samari