ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine
Une mission ministérielle pour Olivier Gaillard ? Si le Gouvernement souhaite se débarrasser du député trublion, ce n’est pas à n’importe quel prix. En septembre, Olivier Gaillard a annoncé démissionner de l’Assemblée nationale. Une démission qui provoquerait automatiquement des Législatives partielles. Avec le risque de laisser la 5e circonscription plusieurs mois sans député ! On s’explique : élu maire de Sauve le 15 mars dernier, Olivier Gaillard aurait pu bénéficier de la loi sur le non-cumul des mandats et permettre à sa suppléante, Catherine Daufès-Roux, de prendre automatiquement sa place. Ça tombe bien, celle-ci a annoncé vouloir siéger dans le groupe LREM (La République en marche). En plus, cela permettrait aux macronistes de s'assurer la majorité absolue. Seulement, pas de bol, le 29 septembre, le tribunal administratif de Nîmes a annulé l’élection d’Olivier Gaillard à Sauve. Dans l’attente de l'examen de sa requête en appel au Conseil d’État, l’ex-macroniste ne peut jouir de la loi sur le non-cumul. Comment faire ? S’il démissionne, l’élection partielle sera gelée, crise sanitaire oblige. Elle pourrait peut-être se dérouler en juin, en même temps que les Départementales et Régionales. Si tel n’était pas le cas, la circonscription resterait sans représentant à Paris jusqu'à... 2022, la loi n'autorisant pas l'organisation de Législatives partielles moins d’un an avant le nouveau scrutin. Au Gouvernement, on réfléchit. En proposant une mission ministérielle à Olivier Gaillard, sa suppléante pourrait devenir députée. Reste à savoir si l’intéressé sera d'accord pour accepter le marché.
Dans la famille Perrigot, je demande le frère ! La dynastie Perrigaud fait jaser. Dans les couloirs du Département du Gard, c'est le sujet de la semaine. La nouvelle présidente Françoise Laurent-Perrigot vient de décider de confier les rênes administratives de la collectivité à son frère, Jean-Jacques Perrigot. Auparavant directeur général adjoint des services, le frangin va prendre la suite de Virginie Paquien sur le départ au 1er janvier 2021, au poste de directeur général des services. Il assurera la fonction par intérim jusqu'aux prochaines Départementales en juin prochain. Une belle promotion pour celui qui prendra sa retraite en septembre 2021. Ainsi désormais, les Perrigot rentrent dans l'histoire du Département en comptant le plus de membres d'une même fratrie dans des fonctions directionnelles avec Françoise, sa fille Stéphanie, son gendre et donc son frère.
Couac à l'Agence de développement économique. On a vu un Yoann Gillet furax vendredi soir à la réception du courriel de Philippe Prigent, le directeur d'Openîmes métropole récapitulant les votes de chacune des résolutions concernant l’Agence de développement économique de Nîmes métropole du 27 novembre 2020. En séance, le budget avait tout simplement été rejeté. Sauf que le document électronique indiquait le contraire. L'élu du Rassemblement national toujours prompt à partir au quart de tour, a exigé immédiatement la vidéo de la séance, non sans menacer de déposer un recours devant le tribunal administratif. Tout est finalement rentré dans l'ordre puisqu'il s'agissait tout bonnement d'une erreur. Comme nous le confirme la direction de l'Agglo de Nîmes, qui en profite soulagée, pour confirmer qu'Openîmes c'est fini. "On n'en veut plus. Cela a couté un fric monstre pour un résultat plus que médiocre. Le budget rejeté ça nous arrange." Ah bon ?
La députée rebelle Chapelier ne produira plus d'attestation pour sortir. Dans un long plaidoyer sur les réseaux sociaux, la députée ex-La République en marche Annie Chapelier explique toutes les raisons pour lesquelles elle préfèrera payer une amende de 135 euros que de réaliser chaque jour une attestation pour sortir de chez elle. "Il m’est arrivé de faire des choses absurdes par facilité, par faiblesse, par lassitude, par fainéantise. OK. On ne peut pas être un militant permanent. Par contre, répéter chaque jour la même chose absurde c’est une autre histoire, explique l'infirmière. On remplit des attestions qui n’ont aucun sens. [...) Alors je ne fais plus semblant. J’en ai rempli 2 ou 3 depuis le nouveau confinement qui n’en était pas tout à fait un. [...] C’est fini pour moi cette mascarade. [...] Les forces de l’ordre sont suffisamment sollicitées pour que je n’attende pas d’elles qu’elles contrôlent chacun de mes gestes. [...] Je l’assume, sans aucun courage ni bravade, je ne remplis plus d’attestation. [...] Fini le n’importe quoi." Voici quelques-uns des morceaux choisis de son interpellation. Quand on vous disait qu'Annie Chapelier n'était pas une députée comme les autres. C'est même une thug comme disent les jeunes !
Banino, pas content ! Fin novembre, s'est déroulée l'élection de la présidence du conseil départemental. Déboussolés depuis l'annonce du Rassemblement national de voter pour le candidat de Droite, les républicains et centristes ont changé leur stratégie au dernier moment. Une demi-heure avant le vote, Laurent Burgoa et Thierry Procida ont annoncé présenter deux candidats. Ce revirement de dernière heure n'a pas enthousiasmé tous les élus. Du coup, au premier tour, le candidat Les Républicains, Richard Tibérino, n'a pas fait le plein de voix. À l'issue du ce premier tour, l'élu LR du canton de Villeneuve et maire des Angles, Jean-Louis Banino est même parti brusquement, sans laisser de procuration... Pas content !
Denis Bouad, toujours dans le coup. Le socialiste a peut-être quitté la présidence du conseil départemental, il n'en a pas pour autant ôté sa casquette de chef de file pour les prochaines Départementales. Ce jeudi, le sénateur était à Montpellier pour dîner avec la présidente de la Région, Carole Delga. À l'ordre du jour : les élections locales à venir. Dans le Gard, le leadership à Gauche pour les Départementales n'est pas encore arrêté. Entre Denis Bouad, la nouvelle présidente du Conseil départemental, Françoise Laurent-Perrigot, et l'élu du canton de Bagnols, Alexandre Pissas, lui-aussi toujours dans le coup, ça va se bousculer au portillon...
Et encore plus ce lundi ! Ce début de semaine se déroulera une nouvelle réunion de groupe de la majorité au Département. Denis Bouad a bien l'intention d'être présent car il ne veut pas passer à côté d'un probable débat sur le prochain président d'Habitat du Gard. D'autant que celui qui tient la corde pour le moment, négociation de vendredi dernier oblige pour la présidence du Département, c'est Alexandre Pissas. Pour le nouveau sénateur socialiste, c'est l'affront de trop. Déjà que Françoise Laurent-Perrigot ne l'a pas appelé depuis sa prise de fonction et dit à qui veut l'entendre qu'elle ne gouvernera pas toute seule comme Bouad. Adouber son ennemi, faut pas pousser ! Mais comment l'ex-président peut-il s'en sortir ? Sauf à rappeler que si tout ce beau monde est autour de la table, le sourire aux lèvres, c'est un peu grâce à lui... Et qu'il a bien l'intention d'envoyer des cartes postales jusqu'aux prochaines Départementales. Une chose est sûre : Françoise Laurent-Perrigot est en train de griller toutes ses cartouches pour juin prochain aux yeux de Denis... Probablement car la nouvelle présidente, que certains pensaient naïve avant de l'installer à ce poste, a plus d'un tour dans son sac. Elle réunie régulièrement les vice-présidents de la collectivité pour co-construire les projets et partager les décisions importantes. Elle vient même de leur confier, par courrier officiel, le pouvoir de signature sur l'ensemble de leur délégation. Maligne la Françoise !
La liste de Jean-Paul Fournier à la mère Noël. Le maire de Nîmes doit prochainement s’entretenir avec Françoise Laurent-Perrigot, nouvelle présidente socialiste du Département. Dossiers sous le coude, la municipalité lui demandera certainement une participation pécuniaire au futur Palais des Congrès, chiffré pour l'instant à 40 M€. Pour le Musée de la romanité, l'ex-président Denis Bouad avait signé un chèque de cinq millions d'euros. Le républicain pourrait aussi demander que la collectivité remette les cinq millions d'euros pour la deuxième tranche de l’université Hoche, le Département s’étant désengagé de l’opération dans la mesure où l'École supérieure du professorat et de l'éducation, qui occupe des locaux de la collectivité en face de la légion, ne pouvait intégrer le nouveau site universitaire.
Jean-Jacques Granat veut faire la paix. Le maire de Manduel a toujours été proche du maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. Un édile qui l’a soutenu sur son territoire et pour lequel le Manduellois vouerait « une certaine admiration », a en croire l'entourage du Nîmois. Seulement depuis l’élection de la présidence de Nîmes métropole, Jean-Paul Fournier n’adresse plus la parole à son camarade. La raison ? Son soutien au maire de Saint-Gilles, Eddy Valadier et non au candidat du maire, Franck Proust, qui l’a finalement emporté. « Comme d’autres, Jean-Jacques a soutenu Eddy Valadier et s’est retrouvé sans délégation… Eddy, lui, a eu quand même une vice-présidence. Forcément, ça passe mal », poursuit l‘une de nos sources. Avec le temps, la brouille pourrait s’estomper. Qui sait, Jean-Paul Fournier pourrait encore avoir besoin de lui à l'avenir.
Laurent Burgoa, le cupidon du Gard ! Fidèle lecteur d’Objectif Gard, le sénateur Laurent Burgoa a été ému par l’histoire d’amour de Christophe et Caren. Le premier originaire de Connaux a rencontré sa fiancée Caren, aux Philippines, il y a quatre ans. Le couple avait prévu de se marier sur l’archipel avant la fermeture des frontières, en raison de la crise sanitaire. Si Christophe a dû rentrer travailler dans le Gard, il pensait que sa dulcinée aurait pu le rejoindre. Seulement sans bague au doigt, impossible pour Caren de décrocher un visa. Fraîchement élu, le sénateur Laurent Burgoa a réussi à plaider la cause du couple auprès du consulat des Philippines en France, avant d'obtenir le précieux sésame. Le mariage est prévu le 20 décembre. Merci qui ?
Petites piques entre amis. Cette semaine, les présidents des délégations d’Alès et de Bagnols/Cèze de la CCI, Jean-Pierre De Faria et Philippe Broche, ont donné une conférence de presse pour le réseau Gard entreprises à Bagnols. Les deux hommes, en froid avec le président de la CCI, Éric Giraudier, ont posé d’emblée les bases : aujourd’hui, on ne parle pas de CCI, seulement de Gard entreprises. Finalement, les oreilles d’Éric Giraudier ont dû siffler. Par exemple, lors de sa présentation, Jean-Pierre De Faria affirmera qu’il n’avait « plus le nom en tête » de « l’actuel président de la CCI. » Satané trou de mémoire… Plus loin, Philippe Broche estimera qu’avec la covid, « il y a une mutation dans la façon d’aborder certains sujets, comme les sièges sociaux pharaoniques qui étaient à la mode dans les années 2000. Aujourd’hui cette époque est révolue. » Cette pique-là, plus technique, fait référence au projet de nouveau siège de la CCI porté par Éric Giraudier, auquel le Cévenol et le Bagnolais sont notoirement opposés. Mauvais joueurs les deux comparses ? L'élection en 2021 devrait mettre tout le monde d'accord.
Une tribune dans le Monde sans Perrigot. Pour faire face au « choc de pauvreté » dû à la pandémie de covid-19, dix-neuf présidents socialiste de département demandent, dans une tribune publiée dans le Monde, la création d’un revenu universel inconditionnel. "Nous ne nous résoudrons jamais à accepter que dans notre pays, qui place l’égalité et la fraternité au cœur de ses valeurs, autant de personnes vivent dans la pauvreté sans une solution et un accompagnement pour s’en émanciper", indiquent les 19 présidents PS des départements de Gironde, de Loire-Atlantique, du Gers, de nos voisins de l'Hérault ou de la Lozère pour ne citer qu'eux. Certains s'étonnent de l'absence de la signature de la présidente du Gard. Peut-être n'a-t-elle pas été sollicitée ou tout simplement n'est-elle pas favorable au revenu universel cher à Benoît Hamon. Chacun a le droit d'avoir des convictions personnelles...
La rédaction