INTERVIEW L'ancien ministre Franck Riester en déplacement à Nîmes : "Elle est authentique Valérie Rouverand"

"On aborde ces élections avec lucidité et humilité, mais aussi avec ambition et détermination", explique Franck Riester. Il sera à Nîmes, demain à 15 heures, pour une réunion publique à la Maison d'Arthur.
Franck Riester, député de Seine-et-Marne, secrétaire général délégué aux élections du parti Renaissance, sera à Nîmes demain à 15 heures pour une réunion publique à la Maison d’Arthur, place de la Maison Carrée.
Objectif Gard : Vous êtes à Nîmes dans le cadre d'une réunion publique consacrée à la guerre en Ukraine et à la situation internationale, qu'êtes-vous venu dire aux Nîmois ?
Franck Riester : Je suis venu dire aux Nîmois que nous sommes dans un monde en plein bouleversement et que nous devons, nous Français, nous Européens, bâtir une Europe qui nous permet de nous protéger, une Europe de la défense pour faire face aux différentes menaces actuelles. Menace de la Russie, menace face au terrorisme, menace face au narcotrafic. C'est finalement un message de mobilisation.
Vous rentrez d’un déplacement aux USA. Dans quel état est la démocratie américaine ?
Je suis président du groupe d'amitié France-États-Unis à l'Assemblée nationale. Il est évident que les États-Unis ont changé sous l'administration de M. Trump. Le regard qu'ils portent sur l'Europe et le rôle qu'ils comptent jouer en Europe est désormais différent. Leur priorité, c'est la politique intérieure et singulièrement la Chine. Ils demandent aux Européens de s'occuper des affaires européennes eux-mêmes et donc c'est évidemment un bouleversement très important de la stratégie américaine vis-à-vis de l'Europe. Il faut en tirer les conclusions et mettre en œuvre cette autonomie stratégique européenne préconisée par le président de la République depuis 2017. Et ce, dans tous les domaines de la défense.
Et les pays européens dans tout cela. Comment ils réagissent ?
Il y a des éléments positifs comme l'évolution de la position de l'Allemagne et d'un certain nombre d'autres pays qui ont compris qu'ils ne pouvaient plus simplement s'appuyer sur l'allié américain, mais qu'ils devaient être autonomes, être forts en Européens pour faire face à toutes ces menaces.
La France est aujourd’hui encerclée par des puissances réactionnaires. Des voisins européens, les USA. Sans compter la menace de la Russie. Comment faire entendre la voix progressiste ?
C'est vrai qu'il y a comme le disait le Président une forme d'international réactionnaire qui vise à essayer de favoriser des régimes illibéraux et des politiques ultraconservatrices. Nous devons aussi en Europe préserver notre mode de vie, préserver nos valeurs, préserver ce bien exceptionnel qu'est la liberté et pour cela, il faut mobiliser toutes les énergies. C'est d'ailleurs dans cet esprit-là que Gabriel Attal et Valérie Hayer, présidente du groupe Renew au Parlement européen, ont réuni les groupes politiques à Paris lors d'un grand sommet des partis progressistes européens pour dire à quel point nous voulons bâtir une autonomie stratégique européenne pour nous protéger. Mais aussi pour créer les conditions de la prospérité économique et la préservation de nos valeurs de liberté, liberté de la presse, liberté d'expression et aussi de respect de la différence.
Les défis sont nombreux. Tant sécuritaires qu’économiques. Mais l’endettement des pays européens est là. Particulièrement en France. Quelle est la bonne équation ?
Il est absolument prioritaire que nous, spécifiquement en France, on conduise un certain nombre de réformes nous permettant non seulement de dynamiser la croissance économique, mais aussi de réduire les déficits. C'est absolument impératif. Dans un moment où il faudra en plus mettre beaucoup de moyens dans l'outil de défense pour faire face à des défis qui sont en train de se produire. Le déficit, c’est un élément de dépendance, et si on veut être souverain et indépendant, il faut réduire la dette.
Président de la commission d’investiture de Renaissance, vous avez nommé Valérie Rouverand, présidente de Renaissance Gard, au sein de l’équipe des « 20 pilotes municipaux » qui doivent préparer la campagne des municipales 2026. Pourquoi ?
D’abord, je voudrais dire que l’on aborde ces élections avec lucidité et humilité, mais aussi avec ambition et détermination, en s'appuyant sur des talents dans les différents territoires, les différentes villes. Valérie et celles et ceux qui l'entourent sont des talents, avec l’obsession de rassembler, parce que des élections municipales, ce sont des candidats, des personnes qui ont les qualités pour prendre des responsabilités, mais c'est aussi la nécessité de rassembler des femmes et des hommes, au-delà parfois des clivages politiques, pour porter un projet ambitieux pour sa ville.
En quoi Valérie Rouverand est-elle la meilleure candidate pour incarner l’avenir de Nîmes ?
D'abord parce qu'elle fait les choses dans l'ordre, elle a de l'ambition, elle le dit, elle est authentique Valérie. Mais en même temps, elle souhaite travailler sur le fond, elle prépare des éléments pour pouvoir proposer, le moment venu, un projet, et elle essaye de voir les conditions du rassemblement. D'autres parfois ne procèdent pas ainsi, et moi, je trouve que son expérience, sa méthode, son esprit de rassemblement, son amour et sa vision de la ville de Nîmes en font quelqu'un que nous soutenons très fortement.
Dans le contexte des extrêmes à Nîmes, n’y aurait-il pas une capacité de rassemblement au sein de l’arc républicain ?
Oui, bien sûr, dans notre stratégie municipale, effectivement, on veut rassembler des femmes et des hommes qui sont clairs face aux extrêmes et qui se battent pour que les villes de France ne soient pas dirigées par des extrêmes de Gauche ou de Droite. C'est la raison pour laquelle nous faisons confiance à Valérie avec la méthode qu'elle a employée, avec son énergie, son expérience, sa connaissance de la ville, de rassembler au maximum celles et ceux qui ont envie, comme elle, de proposer un projet ambitieux pour Nîmes autour des questions, du développement économique, de sécurité, de qualité de vie, de transport, de services du quotidien, mais aussi en matière d'éducation, de services aux familles. Et encore une fois, on est dans ce moment-là de travail sur le fond, sur les idées et d'expression d'une ambition pour la ville.
- Franck Riester
- interview
- Valérie Rouverand
- ville de Nîmes
- Municipales 2026
- Ukraine
- donald trump
- Etats-Unis
- Europe
Politique
Voir Plus
Politique
RASSEMBLEMENT NATIONAL Marine Le Pen condamnée : les réactions des politiques gardois

Politique
EXPRESSO Municipales à Nîmes : que feront les écologistes ?

Actualités
ÉDITORIAL Permis de conduire : visite médicale obligatoire tous les 15 ans ?

Politique
ÇA RESTE ENTRE NOUS Les indiscrétions de la semaine

Nîmes
NÎMES Une assemblée générale marquée par des tensions entre élus et habitants

Actualités
PONT-SAINT-ESPRIT « Pont d’abord » s’en prend aux « fake news » du maire

Politique
INTERVIEW L'ancien ministre Franck Riester en déplacement à Nîmes : "Elle est authentique Valérie Rouverand"

Politique
PAYS DE SOMMIÈRES L’office du tourisme coûte-t-il trop cher ?

Politique
GARD Ambiance électrique au Pays de Sommières

Politique
NÎMES Chantal Barbusse et Catherine Jehanno, 20 ans de complicité au service des aînés

Politique
EXPRESSO Municipales à Nîmes : le grand oral des socialistes

Politique
L’INTERVIEW Valentine Wolber, adjointe aux Commerces : « Quand je fais quelque chose, je le fais à fond ! »

Actualités
ÉDITORIAL Perrier : le sénateur Laurent Burgoa au coeur d'un scandale d'État ?

Arles