Publié il y a 3 ans - Mise à jour le 05.02.2021 - boris-de-la-cruz - 2 min  - vu 18566 fois

GARD Un homme diffuse sur les réseaux sociaux la vidéo de ses ébats sexuels avec une collégienne

(Photo d'illustration : Anthony Maurin)

Tribunal. Il n'est pas venu s'expliquer à l'audience du tribunal correctionnel. La juridiction présidée par Jean-Pierre Bandiera a décerné jeudi en soirée un mandat d'arrêt à l'encontre d'un homme âgé de 24 ans.

Ce dernier a diffusé sur les réseaux sociaux la vidéo de ses ébats sexuels avec une collégienne de 13 ans. Le mis en cause devait comparaître pour "diffusion de l'image d'un mineur représentant un caractère pornographique en utilisant un réseau de communications électroniques", et " atteinte sexuelle par majeur sur un mineur de moins de 15 ans".

Il n'a pas supporté la rupture décidée par cette collégienne qui était victime de violence la part de son petit ami. Cette gamine a eu une relation amoureuse avec le majeur de janvier à octobre 2018. Un homme qui avait expliqué devant les policiers lors de sa garde à vue: " J'ai mis une gifle, elle m'a poussé, je l'ai tapé normal. Les meufs ont tort et elles prennent trop la confiance maintenant. Je la tape, normal !"

"Cet homme à un comportement ignoble, par vengeance et parce qu'il est quitté, il va diffuser une vidéo de près de 3 minutes montrant ses ébats sexuels avec cette gamine. C'est à vomir", s'indigne maître Aoudia, conseil de la jeune fille toujours suivie psychologiquement et qui n'a pas eu la force de venir à l'audience. Ses parents sont bien là pour dénoncer l'attitude irresponsable du mis en cause. "Un homme qui n'a même pas eu le courage de venir s'expliquer. Un lâche pour moi. Il est allé jusqu'à créer un faux compte Facebook pour la retrouver. Il a même envoyé les images aux parents", poursuit, accablante, la pénaliste nîmoise.

"Un comportement immonde. On aurait pu le poursuivre en plus pour harcèlement habituel. Il y a une réelle violence de ce monsieur à l'encontre de la jeune fille et de ses parents. Il y a une véritable volonté de détruire, d'avilir" estime le vice-procureur, Patrick Bottero, qui réclame 2 ans de prison ferme, accompagnés d'un mandat d'arrêt. De plus, la loi fixe une interdiction générale pour un adulte d'avoir des relations sexuelles avec un mineur de moins de 15 ans.

Le tribunal correctionnel de Nîmes a condamné l'adulte à 2 ans de prison dont 9 mois avec sursis. Un homme maintenant recherché par la police car le mandat d'arrêt a été décerné à son encontre.

Boris De la Cruz

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