ALÈS AGGLO Encore de l’eau au menu de la dernière séance de l'année
Le dernier conseil de communauté de l'année s'est tenu ce lundi 12 décembre dans la salle des Assemblées de l'Atome. Parmi les 28 délibérations à l'ordre du jour, une dizaine concernait le sujet de l’eau, dont la compétence revient à Alès Agglomération au 1er janvier 2020.
C’était la dernière séance. Dernière de l’année 2019, mais aussi toute dernière pour Catherine Ferrière, maire de Bouquet, dont la commune se retire d’Alès Agglomération au 31 décembre 2019 pour rejoindre la communauté de communes du Pays d’Uzès. Une demande que l’élue formulait depuis 2015 pour des raisons géographiques. Jeudi soir, la conseillère communautaire a remercié Max Roustan, le président d’Alès Agglomération, qui a saisi l’occasion pour dire « comme quoi, nos règles de démocratie sont respectées et la parole est donnée ! »
7,6 millions d’euros pour l’accessibilité
Avant la fin de l’année, il fallait également déposer une demande d’Agenda d’accessibilité programmée (Ad’AP) sur les bâtiments de la communauté d’agglomération. « C’est une délibération importante qui va nous permettre de planifier les travaux à réaliser qui s’élèvent à 7,6 millions d’euros sur les cinq prochains exercices », précise Max Roustan, avant d’indiquer que « certaines demandes de dérogations seront accordées » pour des raisons d’impossibilité technique ou de disproportion manifeste entre le coût des travaux et les améliorations attendues.
80 000 euros pour l’audace
Quelques jours après la remise des prix du concours Alès Audace, les élus communautaires ont validé le versement des 80 000 euros de dotations d’Alès Agglomération aux différents lauréats. Le président souligne « sa satisfaction » de cette huitième édition qui a rassemblé « beaucoup de jeunes », tandis que Philippe Ribot, président du jury du concours, constate « qu’une véritable communauté audace se créé avec des anciens lauréats qui reviennent d’année en année. » Le mot de la fin revient à Max Roustan qui se jette quelques fleurs : « En résumé, on peut dire que c’est encore une bonne idée ! »
L’eau n’a pas fini de couler
C’est un dossier qui revient sur le tapis à chaque séance : le transfert, au 1er janvier 2020, des compétences de la production d’eau potable et d’assainissement à la communauté d’agglomération. Pour la production, c’est une concession de service public qui a été choisie avec Veolia comme gestionnaire. Pour la distribution et l’assainissement, une régie communautaire va être créée : la Régie des eaux de l’agglomération d’Alès (RéAAL). « Aujourd’hui, on est prêts ! Le tuyau coulera au 1er janvier comme il coule au 31 décembre et au même prix ! », se félicite Max Roustan.
L’ancien directeur général des services, Christophe Rivenq, se charge de donner de plus amples précisions : « Nous sommes arrivés au juste prix pour chacune des communes. Pour 95% d’entre elles, le prix 2020 de l’eau sera identique au prix 2019. C’est vraiment un tour de force (…) Et grâce à la solidarité territoriale, le service va monter en qualité dans certaines communes. Sans cette solidarité territoriale, certaines communes auraient pu voir leur prix de l’eau multiplié par dix. » Le directeur de cabinet a ensuite présenté un nouveau dispositif : la création d’une enveloppe de solidarité pour les plus démunis. « C’est un chèque eau qui permettra aux familles en difficulté d’avoir accès à l’eau potable sans se priver d’autre chose », expose-t-il.
Avant le vote, le maire de Cendras, Sylvain André, revient sur le choix du mode de gestion. « Je suis profondément convaincu qu’une régie, que ce soit pour la production et l’assainissement, aurait pu aussi avoir tous les arguments… » L’opposant Jean-Michel Suau s’inscrit dans le prolongement du propos de son collègue : « Ce qui a été dit sur l’évolution du prix de l’eau est bien optimiste quand on sait que le choix d’une délégation de service public, c’est aussi la rémunération d’actionnaires. Mais les années qui arrivent nous permettront de vérifier la véracité de vos propos, même si j’ai l’impression que c’est une promesse électorale que vous nous faites. » Ce à quoi Christophe Rivenq répondra que « le délégataire s’engage fermement sur les prix pour douze ans, donc il n’y a pas d’inquiétudes à avoir. »
Le coup de gueule de Sylvain André
Cette dernière séance s’achèvera par un coup de gueule du maire communiste de Cendras au moment du vote pour l’ouverture d’une garderie périscolaire pendant la pause méridienne, à compter du 1er janvier 2020. Jusqu’à présent, c’était le centre socio-culturel de la commune qui s’en chargeait avant d’être confronté à des difficultés financières. « Aujourd’hui, tout le monde nous abandonne ! La Caf a diminué son aide et je suis surtout très en colère contre l’État qui a arrêté les contrats aidés du jour au lendemain, s’exclame l’élu. On se retrouve dans une situation catastrophique à cause de décisions prises à Paris sans mesurer l’impact des conséquences. C’est des économies de bouts de chandelle que nous allons payer très fort à l’avenir avec encore plus de jeunes à la dérive. » Max Roustan déclarera être « totalement solidaire » de ces propos avant de procéder aux derniers votes et de souhaiter ses meilleurs vœux à l’assemblée.
Élodie Boschet